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Les Allemands agitent de nouveau le scénario du « Grexit »

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    Les Allemands agitent de nouveau le scénario du « Grexit »

    Le 31/01/17 à 12:23
    Mis à jour à 14:59

    Les négociations sur la dette du pays patinent. L’Allemagne alimente les craintes d’un « grexit ». Le taux à 10 ans du pays s’enflamme.La tragédie grecque n'a toujours pas trouvé de dénouement. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un oeil sur le site du Bild. Le tabloïd le plus lu d'Allemagne a publié lundi un article « le Grexit est de retour » . Selon le quotidien outre-Rhin, le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble reparle ouvertement d'une sortie de la Grèce de la zone euro.Sur les marchés la tension est plus que palpable. Lundi, le taux à 10 ans de la Grèce s'est enflammé de près de 50 points de base. Ce mardi, le scénario se répète. A la mi-séance, il prend 34 points de base à 7,766%, au plus haut depuis novembre dernier.La raison de cet emballement ? Les négociations entre la Grèce et ses créanciers patinent et un accord risque de ne pas être trouvé à temps, ce qui risque d'aggraver la situation. « Tant que les leaders européens échouent à trouver un accord sur un allègement massif de la dette, la Grèce ne pourra pas se financer sur les marchés à des taux soutenables et devra en conséquence demander au moins un autre plan d'aide... avec le risque d'alimenter les craintes d'un grexit », explique Société Générale dans une note du 27 janvier.
    Divergences entre les Européens et le FMI
    Entre les Européens et le FMI, la situation paraît bloquée. D'une part le gouvernement grec a admis que deux tiers des conditions pour l'octroi d'un financement d'urgence doivent encore être remplies, ce qui risque d'alimenter les réticences des pays européens, notamment de l'Allemagne, à tout assouplissement des mesures d'austérité.
    D'autre part, un rapport confidentiel du Fonds Monétaire International qui a été ébruité juge la situation de la dette grecque « explosive ». Faute d'allègement, l'endettement du pays pourrait atteindre 275 % du PIB en 2060. Du coup, la participation du FMI au plan d'aide à Athènes n'est toujours pas certaine. Le Fonds s'interdit en théorie de prêter à des pays dont la dette n'est pas soutenable. Il avait précédemment invoqué l'argument de risque « systémique » (DSK avait remis au goût du jour la « clause d'exemption systémique » pour permettre l'intervention du FMI en Grèce) mais celui-ci a été proscrit il y a environ un an. « Le prochain évènement à surveiller de près est la rencontre du conseil du FMI le 6 février et la réunion de l'Eurogroupe le 9 février. Il est possible qu'en l'absence de progrès lors de ces réunions , les négociations calent au moins jusqu'à après les élections néerlandaises », anticipent les analystes de Deutsche Bank.
    La saison des élections arrive à grands pas
    De l'aveu même des responsables, la fenêtre de négociations est plus que réduite. Mars est la date butoir selon Société Générale : « trouver un accord après le début du cycle politique européen (des élections aux Pays-Bas mi-mars aux élections allemandes fin septembre) sera extrêmement difficile », prévient la banque française. La situation grecque a cependant beaucoup changé. Comme le pays n'a plus accès aux marchés et que sa dette est essentiellement détenue par des créanciers publics et non des investisseurs (banques, gestionnaires d'actifs...), le risque de contagion à l'ensemble de la zone euro est beaucoup moins fort. D'ailleurs, la situation a beau être tendue en Grèce, les taux européens ne montrent aucun signe de nervosité ce mardi. Le rendement italien se détend de 3,8 points de base et l'Allemagne prend 1,3 point.
    LesEchos.fr
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