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Conférence sur l’évolution architecturale à Alger

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    Conférence sur l’évolution architecturale à Alger
    Chroniques d’une ville séculaire

    PUBLIE LE 31-01-2017
    Depuis l’antiquité, le sol algérois a abrité de rudes enjeux de conquérants désirant faire d’Alger la capitale de leur empire. Des conquérants de différents horizons ont fait d’Alger une ville métisse qui garde les traces architecturales de ceux qui ont occupé sa terre durant plusieurs siècles.

    Lors d’une conférence animée lundi à la Bibliothèque multimédia jeunesse à Alger par l’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger, Mustapha Abdelkrim Toumi, architecte et auteur a narré les dates phares de la construction de la capitale algérienne. Intitulée «Aperçu sur l’évolution architecturale à Alger, entre intégration et agression», le conférencier a fait une halte à chaque étape historique de l’évolution architecturale d’Alger la contemporaine.
    «Dès le début, Alger avait été prévu pour être la capitale de l’empire coloniale français. De 1830 à 1846, ce fut l’époque des grandes démolitions. Cette même période fut aussi marquée par le tracé des rues d’Alger, comme la rue Larbi Ben M’hidi, la rampe Rovigo… c’était aussi le début de la construction du quartier de Bab El Oued, qui était rappelons-le, un faubourg pour ouvriers. Jusqu’à 1865 le colonisateur français à Alger, avait pour but de commencer la destruction de la partie base de la Casbah. En 1855, donc, il y eu des travaux au niveau de la Casbah d’Alger. C’était aussi les traçages de la rue de la Lyre, la rue Bruce, la rue Randon (appelé aussi Djamaâ Lihoud). Ensuite ce fut le projet Chesserio, la consolidation par les rampes, le soutien du front de mer (la pêcherie, les grandes voûtes…», a-t-il rappelé avant d’ajouter, «ce fut le moment pour faire l’expansion du projet de ville au début du vingtième siècle, le Champs de manœuvres (place du 1er Mai), la création d’un Centre tertiaire à Alger, car avant tout, cette capitale avait besoin d’un centre de décision et de préfecture. On y a construit un véritable centre de vie, et même construit un Casino l’actuel Hôtel Safir (ex-Aletti)». L’orateur explique ensuite l’extension du front de mer qu’il fallait agrandir jusqu’au quartier du Ruisseau. «1914-1918, ce fut la Première Guerre mondiale et tous les travaux ont été stoppés. A cette période, Alger reçu un grand apport de population. Principalement des émigrés espagnols, italiens, maltais, portugais…». Dans les années 1930, la Place d’Alger s’agrandit sous les yeux de l’occupant français un siècle après sa prise de force. L’objectif était de faire d’Alger, une grande ville pour ancrer ses intentions coloniales, l’époque est donc celle des grands projets. «De 1930 à 1933, ce fut le centenaire de la colonisation française en Algérie et il fallait marquer cette date par des opérations de prestige. Il fallait que le passage des Français à Alger soit gravé dans la roche. Ces opérations se sont traduites alors par la construction du Palais du gouvernement, l’aménagement du forum de la Grande Poste», souligne Mustapha Abdelkrim Toumi
    Par ailleurs, l’architecte Saleh Ait Cherkit précise que depuis l’indépendance à ce jour, rien n’a été fait. « On nous donne aucun espace pour s’exprimer, car même ce dernier est politisé. Les projets, grands ou petit sont donné pour la plupart à des étrangers» s’est-il exclamé en mettant l’accent sur la nécessité urgente de revaloriser l’architecture locale au même titre que les études.
    Kader Bentounès
    El Moudjahid
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