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Il y a 75 ans, les Etats-Unis renvoyaient 254 migrants vers la mort dans les camps nazis

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  • Il y a 75 ans, les Etats-Unis renvoyaient 254 migrants vers la mort dans les camps nazis

    Russel Neiss, un activiste juif, a monté un compte Twitter en mémoire des passagers d’un paquebot refoulé par les Etats-Unis en 1939.

    Quelques heures avant que Donald Trump ne signe le décret bloquant, entre autres, l’entrée aux Etats-Unis à tout migrant venant du Yémen, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et d’Irak pendant au moins 90 jours, un compte Twitter commençait à diffuser le nom et le visage d’autres exilés, morts il y a plus de soixante-dix ans, après avoir été refoulés des Etats-Unis.
    @Stl_Manifest a été imaginé et construit par Russel Neiss, un enseignant juif, et le rabbin Charlie Schwartz. Un robot va rechercher dans les archives du United States Holocaust Memorial Museum les informations relatives aux personnes ayant voyagé sur le bateau St. Louis, refoulé par les Etats-Unis en 1939, et qui sont mortes, quelques années plus tard, dans les camps de concentration européens.

    Une façon de ne pas oublier ces hommes, femmes et enfants, lors de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah du 27 janvier. Le compte a eu une durée de vie de vingt et une heures. Le robot « lisait », toutes les 5 minutes, le nom des 254 victimes, toujours avec la même formule, parfois avec une photo :


    La démarche ne pouvait pas se faire sans « un œil sur le climat politique actuel » aux Etats-Unis, reconnaît Russel Neiss. C’est d’ailleurs la juxtaposition des deux événements – la Journée internationale et la signature du décret – qui a mis en lumière son travail.
    Il s’en réjouit, mais met en garde contre des parallèles trop directs, faciles et contre-productifs entre les Etats-Unis de 2017 et ceux de 1939. « L’idée, a-t-il expliqué au cours de l’émission Here and Now de la radio WBUR, était surtout d’honorer et préserver la mémoire de ces gens qui ont été refoulés à nos frontières et qui sont ensuite morts en Allemagne nazie. »
    Attente, d’angoisse et de tentatives de transactions

    Le voyage désespéré du St. Louis Manifest vers les Etats-Unis est un épisode tragique et connu du début de la seconde guerre mondiale. Il avait très été couvert par la presse de l’époque et minutieusement documenté, notamment par le United States Holocaust Memorial Museum.
    Le paquebot était parti le 13 mai 1939 de Hambourg avec 937 passagers, en grande majorité des juifs allemands fuyant une Allemagne nazie où la Nuit de cristal laissait craindre le pire pour la suite.

    Le St. Louis Manifest devait faire escale d’abord à Cuba avant d’arriver aux Etats-Unis. La plupart des passagers avaient demandé l’asile sur le sol américain et, selon les archives du musée, « comptaient rester à Cuba le temps d’être admis aux Etats-Unis ».
    L’arrivée des exilés était toutefois attendue par un gouvernement cubain et une presse hostiles. Le 8 mai 1939, ce qui est considéré comme « la plus grande manifestation antisémite de l’histoire cubaine » avait lieu à La Havane.


    « On parle de gens qui viennent parce qu’ils craignent pour leur vie »
    Russel Neiss pense que l’histoire du St. Louis Manifest touche une corde sensible aux Etats-Unis « parce que nous avions l’occasion de faire quelque chose pour sauver des centaines de personnes, et nous n’avons pas été à la hauteur de nos idéaux ».
    Dans le contexte actuel, il pense que lire, relire et diffuser cette histoire, dans sa forme écrite ou dans la forme visuelle et numérique qu’il a imaginée, « avec les noms et les visages », sert à recentrer le débat sur l’accueil des réfugiés.
    « Nous pensons à l’idée d’un réfugié ou l’idée d’un migrant, ces gens qui sont là-bas, et on ne les voit pas comme des individus réels (…). Le fait de se rappeler de l’humanité de ces gens se perd dans ce débat. Lorsque nous parlons de l’importance d’accueillir ces réfugiés, on ne parle pas de gens qui viennent ici pour prendre des vacances. On parle de gens qui viennent parce qu’ils craignent pour leurs vies. »

    Ce même sentiment traverse un témoignage récemment découvert par la presse israélienne : celui de Rae Kushner, une femme née en Pologne, qui a fui les nazis à travers l’Europe en passant trois ans dans un camp en Italie, et qui racontait, en 1982, son incompréhension face au refus américain d’accueillir les juifs en fuite.
    « Pour les juifs, les portes étaient fermées. Nous n’avons jamais compris pourquoi. Même le président Roosevelt gardait les portes fermées. Pourquoi ? Le bateau, le St. Louis, a été refoulé. De quoi le monde avait-il peur ? », disait cette femme, une des seules survivantes de sa famille, qui allait vivre aux Etats-Unis et devenir la grand-mère de Jared Kushner, actuel gendre du président américain et membre de son premier cercle.

    le Monde

  • #2
    Si Hitler était encore en vie ,Trump aurait été son meilleur allié
    L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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    • #3
      ...sauf qu'aujourd'hui Trump passe à un autre cap, celui des musulmans...

      Si Hitler était encore en vie ,Trump aurait été son meilleur allié
      ...bonjour Molker, Hitler est ressuscité ...en Trump...j'ai bien peur que le monde le laisse jouer de ses caprices odieux...
      ..."Le sourire que tu m'envoies, revient vers toi" ...

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      • #4
        Il faut rendre à César, ce qui appartient à César...

        Si Hitler était encore en vie ,Trump aurait été son meilleur allié
        Je ne suis pas vraiment fan de Trump mais, de la à en faire le diable en personne, je ne pense pas que c'est justifié. Trump n'a pas demandé de tuer ou de gazer les musulmans, comme on dit que Hitler à demandé de faire. Et il a clairement dit que le "ban" est pour une question de sécurité intérieure et non religieuse. Il est trop facile de tout mettre sur son dos alors que la plupart des présidents Américains avant lui tout parti politique confondu on semé le chaos et la mort partout dans le monde. Au moins soyez justes et condamnez toute la politique américaine de puis au moins le 11/9/2001.
        Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette. -Confucius-

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