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Vidéo - Michel Collon - Trump un monstre pour l'establishment Américain

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  • Vidéo - Michel Collon - Trump un monstre pour l'establishment Américain

    J'ai regardé cette vidéo hier et je voulais la partager avec vous. Si la vidéo ne marche pas voici l'identifiant de la vidéo sur Youtube (watch?v=aLX26tAMN0U)




    Que pensez-vous de l’élection de Trump a la tête des USA? Si vous le supportez pourquoi et si vous le détestez pourquoi?
    Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette. -Confucius-

  • #2
    Bonjour mehdib,
    Voici de larges extraits d'un article qui confirme et complète l'analyse de Michel Collon. L'auteur, F. William Engdahl, est consultant en risques stratégiques et conférencier.

    Trump est-il l’homme de (sous-)main d’ Henry A. Kissinger & Cie ?

    La rhétorique de campagne de Trump au sujet de l’“assèchement du Marais“ est oubliée depuis longtemps. En octobre, durant sa campagne, le candidat Trump avait en effet déclaré à la presse : «Des décennies entières d’accord entre intérêts spéciaux doivent prendre fin. Nous avons à casser ce cycle de corruption. […] Il est temps d’assécher le marais de Washington D.C. […] c’est pourquoi je propose une sélection de réformes éthiques, afin de rendre notre Gouvernement à nouveau honnête».

    Or jusqu’à présent, le Président nouvellement élu a déjà nommé davantage de milliardaires dans son Cabinet et aux principaux postes, qu’aucun autre Président dans l’histoire américaine : Betsy DeVos et sa fortune de l’AmWay en tant que secrétaire d’État à l’Éducation, Wilbur Ross en tant que Secrétaire au Commerce, Linda McMahon à l’Agence pour les PME, et Vincent Viola en tant que Secrétaire aux Armées. Ceci sans inclure Trump lui-même ici, en tant que milliardaire putatif.

    Vient ensuite, au nombre des intérêts garantis du côté de Wall Street, Goldman Sachs comme détenant un énorme pouvoir au sein de la nouvelle administration. Steven Mnuchin, associé chez Goldman Sachs, est le nominé de Trump en tant que Secrétaire au Trésor. Gary Cohn, Président de Goldman Sachs, va être son premier conseiller économique à la Maison-Blanche. Anthony Scaramucci, membre du comité exécutif de l’équipe de transition présidentielle, est un ancien banquier de Goldman Sachs, de même que Steve Bannon, stratège en chef de Trump et son conseiller senior.

    Ajoutons à cet assemblage rien de moins que quatre généraux militaires, représentant le Complexe militaro-industriel le plus corrompu de l’histoire humaine : en tant que Secrétaire à la Défense, le Général (ret.) James «Mad Dog» Mattis, depuis sa retraite membre du Conseil d’un cocontractant majeur du Département de la Défense General Dynamics ; le Lt. General Mike Flynn (ret.), avec sa propre firme de consultance, en tant que Conseiller à la Sécurité nationale, et le Général (ret.) John F. Kelly en tant que Secrétaire à la Sécurité intérieure.

    Ajoutez encore à cette collection les noms de Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, la plus grosse multinationale du pétrole des États-Unis, en tant que Secrétaire d’État ; l’ancien gouverneur du Texas, le plus grand État américain producteur de pétrole, Rick Perry, en tant que secrétaire à l’Énergie, aux côtés du procureur général de l’Oklahoma pro-schiste Scott Pruitt, pressenti à la tête de l’Agence de protection de l’environnement, et nous pouvons pressentir l’émergence de certaines politiques économiques dramatiques, comparées à la malheureuse présidence précédente.

    …Dans tout ceci, il manque encore un composant essentiel à mon avis, à savoir le rôle fantôme/en sous-main [“Back Door Man“] de l’ancien Secrétaire d’État Henry A. Kissinger, qui semble émerger en tant que conseiller non officiel à la politique étrangère de cette administration Trump...

    Le 26 décembre 2016, le quotidien allemand Bild Zeitung a en effet publié ce qui est présenté comme la copie d’une analyse produite par un membre de l’équipe de transition de Trump, qui a révélé que, en tant que Président, Trump va chercher une “coopération constructive” avec le Kremlin, en contraste complet avec les politiques de confrontation et de sanctions d’Obama. Les journaux ont conjecturé par la suite le rôle de l’ancien Secrétaire d’État de 93 ans, Henry A. Kissinger en tant que conseiller à la politique étrangère principal, bien qu’officieux. Le rapport déclare en effet que Kissinger est en train d’élaborer un plan visant à rendre plus “harmonieuses” les relations entre la Russie de Poutine et les États-Unis de Trump, ce qui inclurait une reconnaissance officielle par les États-Unis de la Crimée en tant que partie intégrante de la Russie, la levée des sanctions économiques américaines qu’Obama a imposées, en représailles à ce qui fut considéré comme l’annexion de la Crimée en 2014, ceci entre autres étapes.

    L’événement inattendu, dans ce changement de ton net et soudain de la politique américaine, c’est l’objectif géopolitique astucieux de Kissinger visant à «ramener Poutine dans la tente de l’OTAN», pour paraphraser ce que l’ancien Président américain originaire du Texas Lyndon Baines Johnson avait pu dire élégamment en son temps.

    Que vise donc Kissinger ? Certainement pas un “monde multipolaire” qui respecterait les souverainetés nationales, comme il le clame, de cela nous pouvons être certains. Les visées de Kissinger consistent à éroder subtilement l’axe bilatéral qui se renforce entre la Chine et la Russie, et qui menace l’hégémonie globale américaine.

    Kissinger est l’un des derniers praticiens survivants de la doctrine géopolitique historiquement britannique, appelée “Équilibre des pouvoirs”…
    ...
    La Chine a émergé après plus de trois décennies d’expansion économique et industrielle débridée, en tant que le plus grand adversaire de ce “Gouvernement mondial“ ... La Russie des suites de la sauvagerie économique et de la désindustrialisation des années Eltsine post-1991, est dans la vision de Kissinger, clairement le plus faible de ses deux adversaires. Tant la Chine que la Russie, sous Xi Jinping et Poutine, sont aux côtés de l’Iran, les plus redoutables défenseurs de la souveraineté nationale : celle-là même qui constitue le principal obstacle s’élevant sur la voie du gouvernement (fasciste) mondial …

    Or plus nous regardons derrière les apparences, et surtout vers les choix clés en matière de politique étrangère adoptés par le néophyte Trump, plus nous retrouvons en effet les traces de Henry A. Kissinger. Le choix par exemple du général James «mad dog» Mattis, en tant que Secrétaire à la Défense, rejoint tout à fait les vues de Kissinger. Mattis et Kissinger ont tous deux servi jusqu’à 2016 au sein du Conseil des directeurs d’un partenariat privé bizarre et controversé, en matière de technologie médicale, Theranos en Californie, aux côtés de celui qui était (jusqu’à récemment) l’ancien Secrétaire d’État George Shultz, de l’ancien Secrétaire à la Défense Bill (William) Perry, de l’Amiral (ret.) Gary Roughead, et de l’ancien Président de la banque Wells Fargo, Dick Kovacevich.
    ...
    Avec Kissinger qui se trouve à présent dans une relation unique avec le président élu Trump en tant que conseiller “fantôme” en matière de politique étrangère, avec des alliés de Kissinger comme Tillerson en tant que Secrétaire d’État, Mattis en tant que Secrétaire à la Défense, commence à apparaître la lourde main de Kissinger et sa version de l’Équilibre des pouvoirs britanniques: constituée de manipulations politiques, elle vise la Chine de même que l’Iran, et va essayer d’utiliser Poutine et la Russie, afin de détruire la véritable possibilité d’un contrepoids face aux illusions d’un Ordre Mondial unique conçu à l’Ouest. Et pour cela, il lui faudra favoriser la méfiance et le mauvais sang entre la Chine, la Russie et l’Iran.

    Il y a simplement trop de coïncidences dans la récente émergence de Kissinger (“l’homme d’État mondial pour la paix”), pour ne pas penser qu’en vérité, dès le début, Donald Trump aurait pu être désigné pour être l’homme de (sous-)main d’Henry A. Kissinger, afin de ré-enclencher la géopolitique mondiale vers un rôle moteur des États-Unis en tant que “Domina über Alles“.

    F. William Engdahl
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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