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La chanteuse lyrique, Amel Brahim Djelloul

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    La chanteuse lyrique, Amel Brahim Djelloul
    accueillie chaleureusement à Oran
    «Je suis ravie que les gens viennent m’écouter…»

    le 04.02.17|10h00

    La petite tournée en Algérie de la chanteuse lyrique Amel Brahim Djelloul, entamée à Alger et clôturée à Oran, aura laissé une belle impression, d’abord sur le public qui la découvre, mais aussi sur elle-même.En effet, invitée par l’Institut français, elle a été particulièrement sensible à l’accueil particulièrement «chaleureux» qui lui a été réservé, là où elle s’est produite en compagnie du pianiste Nicholas Jouve et du conteur Jihad Darwich pour ce spectacle intitulé Les mille et une lunes de la princesse Boudour.Le concept est simple : raconter un des fabuleux contes du célèbre recueil entrecoupé par d’innombrables intermèdes musicaux, mais surtout, car c’est de cela qu’il s’agit pour elle, de chants lyriques. Les textes chantés ne se réfèrent pas au conte, mais ils sont liés par la grande idée du voyage. «C’est avant tout une histoire de voyage entre l’Orient et l’Occident et l’idée était de créer quelque chose autour des compositeurs français orientalistes du XIXe siècle, autour de ces œuvres écrites par des auteurs qui ont vécu soit en Algérie soit en Egypte», explique-t-elle à l’issue de sa performance. Ceux-ci, à l’instar de Camille Saint-Saëns, Henri Duparc, Félicien David ou Salvador Daniel, ont donc réellement voyagé, mais ce qui est intéressant, c’est que les œuvres qu’ils ont produites sont très influencées par les pratiques locales et c’est donc en même temps, souligne la cantatrice, «un hommage qu’ils rendaient à tout ce qu’ils sont venus puiser dans la musique traditionnelle des pays dans lesquels ils ont séjourné et où ils ont apporté cet exotisme en Occident».Merveilleusement interprétés, les chants nous transportent également dans le temps et les performances vocales de la soprano d’origine algérienne ajoutent à la féerie de ces moments de communion, autant par la magie du verbe que par l’enchantement de la musique.Les récits se superposent, mais ces pièces font réellement écho au conte qui, en fin de compte, est basé lui aussi sur le voyage, et quel voyage ! Entre le pays où le soleil se lève et celui où l’astre du jour se couche. Deux mondes qui paraissent si loin l’un de l’autre, mais que l’art rapproche. «La musique n’a pas de frontières», rappelle la chanteuse, à l’aise dans plusieurs registres, car elle a déjà fait ses preuves dans d’autres circonstances et son parcours n’est sans doute pas près de s’arrêter. Pour ce spectacle, le décor est bel et bien oriental, mais la thématique, une histoire d’amour, est universelle.En prélude, le conteur, Djihad Darwich, replace le récit dans son contexte en introduisant l’histoire de Sheherazade, qui, au final, estime-t-il symboliquement, a «sauvé le monde de la tyrannie». Comme pour l’intrigue du conte, la rencontre, qui a présidé à la création de ce spectacle, était improbable, mais le hasard fait bien les choses parfois. «C’est un projet qui est né en Suisse, lors d’un festival, où Nicholas et moi, qui faisions un récital chant-piano, avons rencontré Djihad Darwich, qui faisait une soirée du conte et où nous nous sommes dit pourquoi ne pas faire des choses ensemble», explique Amel Brahim Djelloul. Il y a dix ans, son passage à Oran pour un autre spectacle au TRO est passé inaperçu, mais depuis les choses ont changé.«Le chant est un cri du cœur et je suis honorée et ravie que grâce à la musique traditionnelle, avec le chant lyrique, les gens viennent quand même m’écouter et découvrir ce que je fais», indique-t-elle, en constatant que l’auditorium du Méridien (3000 places et donc une jauge intéressante) était presque plein. Une bonne raison pour espérer, ironise-t-elle, qu’ «on n’attendra pas 10 autres années avant de m’inviter à nouveau». La remarque s’adresse évidemment à tous les organisateurs! 
    Djamel Benachour
    El Watan
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