L’Union européenne (UE) tente de ménager le Maroc, après ses menaces. Une source diplomatique algérienne réplique, sur TSA, en rappelant les obligations légales de chacun, suite à l’arrêté de la Cour de Justice de l’UE (CJUE), consacrant le caractère « séparé et distinct » du Sahara occidental.
L’UE tente de ménager le Maroc : « des arrangements nécessaires »
En effet, un communiqué conjoint de l’Union européenne (UE) et du Maroc, publié ce mardi 7 février, insiste sur « l’importance de maintenir les relations commerciales stables » entre les deux parties suite à une rencontre entre la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini et le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Le même communiqué évoque « des arrangements nécessaires à la poursuite » de ces relations. Surtout, des discussions sont prévues entre les deux parties qui pourraient déboucher sur des « mesures appropriées (…) pour sécuriser l’accord de libre-échange des produits agricoles transformés et produits de la pêche entre l’Union européenne et le Maroc en vigueur et préserver les acquis du partenariat dans ce domaine », indique la même source.
Autant dire que les pressions et les menaces du Maroc ont poussé les autorités de l’Union européenne à se montrer conciliantes avec le royaume.
L’UE risque de « perdre sa crédibilité » et « son âme »
Ce changement de ton n’est pas du goût d’Alger et la réaction de la diplomatie algérienne ne s’est pas fait attendre. Dans sa déclaration à TSA, la source diplomatique algérienne adresse une mise en garde à l’UE et appel au respect de l’arrêté de la CJUE sur le Sahara occidental.
« Par-delà, les effets apaisants du communiqué, l’UE fait face à un véritable casse-tête », estime notre source. En effet, l’UE tente de « se montrer conciliante avec un Maroc, plus boudeur et plus enfant gâté que jamais, tout en sachant pertinemment que l’arrêt de la Cour européenne est contraignant juridiquement et qu’il s’impose aux institutions européennes et aux États membres », poursuit-elle.
Du côté d’Alger, l’on craint que « cette indulgence singulière affichée à l’égard du Maroc ne soit le prélude à un accommodement qui mettra à mal l’autorité de la chose jugée [arrêté de la CJUE, NDLR] et surtout attentera au respect de l’État de droit tel que consacré à l’article 2 du traité sur l’Union européenne ».
En effet, les différentes institutions comme le Parlement et le Conseil de l’Europe, ainsi que la Commission européenne sont censées faire respecter ce socle de l’UE, rappelle la même source.
Et d’adresser un rappel des valeurs et du fondement même de cette UE : « L’UE ne peut pas invoquer le respect de l’État de droit en Pologne (affaire du tribunal constitutionnel) et le passer par pertes et profits en ce qui concerne le territoire ‘séparé et distinct » du Sahara occidental comme consacré par la Cour.
« Sinon elle perdrait sa crédibilité ; et encore davantage : son âme », assène notre source d’un ton grave.
TSA
L’UE tente de ménager le Maroc : « des arrangements nécessaires »
En effet, un communiqué conjoint de l’Union européenne (UE) et du Maroc, publié ce mardi 7 février, insiste sur « l’importance de maintenir les relations commerciales stables » entre les deux parties suite à une rencontre entre la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini et le ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Le même communiqué évoque « des arrangements nécessaires à la poursuite » de ces relations. Surtout, des discussions sont prévues entre les deux parties qui pourraient déboucher sur des « mesures appropriées (…) pour sécuriser l’accord de libre-échange des produits agricoles transformés et produits de la pêche entre l’Union européenne et le Maroc en vigueur et préserver les acquis du partenariat dans ce domaine », indique la même source.
Autant dire que les pressions et les menaces du Maroc ont poussé les autorités de l’Union européenne à se montrer conciliantes avec le royaume.
L’UE risque de « perdre sa crédibilité » et « son âme »
Ce changement de ton n’est pas du goût d’Alger et la réaction de la diplomatie algérienne ne s’est pas fait attendre. Dans sa déclaration à TSA, la source diplomatique algérienne adresse une mise en garde à l’UE et appel au respect de l’arrêté de la CJUE sur le Sahara occidental.
« Par-delà, les effets apaisants du communiqué, l’UE fait face à un véritable casse-tête », estime notre source. En effet, l’UE tente de « se montrer conciliante avec un Maroc, plus boudeur et plus enfant gâté que jamais, tout en sachant pertinemment que l’arrêt de la Cour européenne est contraignant juridiquement et qu’il s’impose aux institutions européennes et aux États membres », poursuit-elle.
Du côté d’Alger, l’on craint que « cette indulgence singulière affichée à l’égard du Maroc ne soit le prélude à un accommodement qui mettra à mal l’autorité de la chose jugée [arrêté de la CJUE, NDLR] et surtout attentera au respect de l’État de droit tel que consacré à l’article 2 du traité sur l’Union européenne ».
En effet, les différentes institutions comme le Parlement et le Conseil de l’Europe, ainsi que la Commission européenne sont censées faire respecter ce socle de l’UE, rappelle la même source.
Et d’adresser un rappel des valeurs et du fondement même de cette UE : « L’UE ne peut pas invoquer le respect de l’État de droit en Pologne (affaire du tribunal constitutionnel) et le passer par pertes et profits en ce qui concerne le territoire ‘séparé et distinct » du Sahara occidental comme consacré par la Cour.
« Sinon elle perdrait sa crédibilité ; et encore davantage : son âme », assène notre source d’un ton grave.
TSA
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