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L'économie suédoise est résiliente et connaît une croissance forte, mais elle doit relever des défis grandissants

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  • L'économie suédoise est résiliente et connaît une croissance forte, mais elle doit relever des défis grandissants

    La Suède enregistre une croissance économique vigoureuse, son chômage évolue à la baisse et le niveau de vie de sa population est l’un des plus élevés du monde. Pour préserver le niveau élevé de bien-être actuel et relever les nouveaux défis auxquels le pays est confronté, les autorités devront prendre des mesures complémentaires pour garantir une croissance inclusive, résiliente et verte bénéficiant à tous, selon un nouveau rapport de l'OCDE.

    Dans son Étude économique de 2017 consacrée à la Suède, l'OCDE salue la saine gestion macroéconomique des autorités et les appelle à poursuivre leur politique budgétaire prudente.

    Cette Étude, présentée à Stockholm par le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, et la ministre suédoise des Finances, Magdalena Andersson, met en avant quatre priorités : réformer en profondeur le marché du logement ; absorber l'offre croissante de travailleurs peu qualifiés et favoriser l'intégration des immigrés ; s'attaquer à la montée des inégalités de revenus ; et renforcer l'égalité entre hommes et femmes.

    « La Suède a obtenu de bons résultats économiques ces dernières années, enregistrant une croissance plus rapide que les grandes économies avancées et que ses voisins nordiques », a déclaré M. Gurría. « La forte proportion de personnes occupant un emploi de qualité, conjuguée au solide système de protection sociale, fait de la Suède un modèle de croissance inclusive. Dans le même temps, des réformes lui ont permis de s'adapter rapidement à une économie mondiale de plus en plus concurrentielle et en mutation rapide. Malgré ces réussites, compte tenu des nouveaux défis auxquels elle est confrontée, il lui faudra déployer des efforts supplémentaires pour préserver son modèle de protection sociale, protéger les plus vulnérables et favoriser un renforcement de la cohésion sociale. » (Lire son discours en anglais)

    Il est souligné dans l'Étude que les prix des logements ont grimpé en flèche en Suède, et qu'ils figurent aujourd'hui parmi les plus élevés des 35 pays de l'OCDE. L'endettement des ménages a augmenté en parallèle, tandis que le manque de logements abordables a accentué les inégalités tout en dégradant la mobilité de la main-d'œuvre. Un train complet de mesures de réforme est donc nécessaire. Il devrait notamment inclure des dispositions visant à limiter l'endettement des ménages, telles qu'un plafonnement de leur ratio dette/revenu ; une réforme des impôts périodiques sur la propriété immobilière, destinée à mieux faire correspondre les prélèvements effectués et la valeur des biens, conjuguée à une suppression progressive de la déductibilité fiscale des intérêts d'emprunts hypothécaires ; un renforcement de la coopération entre l'administration centrale et les collectivités locales en matière d'urbanisme et une simplification des procédures dans ce domaine ; et un assouplissement de la réglementation des loyers visant à favoriser un accroissement de l'offre de logements locatifs, la mobilité des personnes et une meilleure utilisation du parc de logements.

    Même si la Suède reste un des pays de l'OCDE où les inégalités de revenus sont les plus faibles, elles s'accentuent depuis les années 90. La lente augmentation des prestations observée depuis des décennies était en partie destinée à renforcer les incitations au travail, mais elle a aussi creusé l'écart entre leurs bénéficiaires et le reste de la population. Une analyse annuelle des effets redistributifs de différents scénarios de révision mettraient en évidence les conséquences de l'inaction, tout en laissant aux autorités politiques la décision de procéder ou non à des hausses effectives, afin que les questions d'équité, de coût budgétaire et d'incitations au travail puissent être prises en compte.

    La forte immigration de ces dernières années, notamment les arrivées de demandeurs d'asile, a constitué à la fois une source de possibilités à exploiter et de difficultés à surmonter pour la Suède. Il est crucial de continuer à simplifier les procédures qui permettent aux immigrés d'obtenir des permis de résidence et de travail pour tirer parti de leur potentiel économique, mais il est possible de déployer davantage d'efforts pour améliorer le devenir des immigrés sur le marché de l'emploi et prévenir une aggravation des inégalités.

    Un regroupement et une simplification des dispositifs de subventions salariales pourraient améliorer le taux de recours à ces dispositifs, et permettre à davantage de personnes peu qualifiées de trouver un emploi. Le taux d'activité des femmes nées à l'étranger est particulièrement bas, et exige des mesures plus ciblées en matière de politiques actives du marché du travail.

    Un renforcement des incitations à mieux partager le congé parental entre les parents et des mesures destinées à lutter contre les stéréotypes dans l'enseignement et à soutenir l'entrepreneuriat féminin pourraient améliorer le déroulement de carrière des femmes, et réduire les disparités entre les sexes en termes de rémunération et de pouvoir.

    Une synthèse de l'Étude économique de la Suède, comprenant ses principales conclusions, est disponible à l'adresse suivante : www.oecd.org/sweden/economic-survey-sweden.htm.


    source OCDE
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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