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Des blindés livrés aux FDS: A quoi joue l’Amérique en Syrie ?

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  • Des blindés livrés aux FDS: A quoi joue l’Amérique en Syrie ?

    L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche apportera-t-elle son lot de bouleversements sur le terrain syrien ? Washington qui a été sous-représentée aux pourparlers d’Astana, au Kazakhstan, sous le triple parrainage de Moscou, Ankara et Téhéran, entend-elle rattraper les temps perdus pour s’affirmer comme partenaire incontournable dans tout processus de règlement à venir ? Ces questions méritent d’être soulevée à l’aune aussi bien des nouvelles révélations sur le soutien matériel apporté par l’Amérique aux Forces démocratiques syriennes (FDS) que de l’évolution sur le terrain du conflit. Le nouveau président US aurait fourni des SUV, des voitures de type 4×4 équipées pour les terrains de guerre aux FDS, coalition arabo-kurde qui combat le groupe Etat islamique. Si les FDS avaient déjà le soutien de Washington du temps de Barack Obama, il n’en reste pas moins que ce soutien imputable à l’actuel locataire de la Maison Blanche soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Car cette nouvelle livraison de blindés serait plus l’œuvre de l’ancienne administration américaine que de l’actuelle, selon un responsable américain. Une affaire qui est loin d’être claire puisque sur le terrain, un responsable des FDS rend, lui, grâce à Donald Trump. « Dans le passé, nous recevions des armes, des munitions. Avec les blindés, c’est désormais une nouvelle phase de soutien », se réjouissait ce porte-parole de cette faction qui est loin d’avoir fait ses preuves sur le terrain, rappellent nombre d’analystes, et qui plus est reste dans le viseur de la Turquie. Des rencontres entre les FDS et des représentants de la nouvelle administration américaine auraient eu lieu, rapporte ce responsable des FDS qui souligne que l’équipe du nouveau locataire de la Maison Blanche aurait promis davantage d’appui et notamment pour la bataille de Raqqa, principal bastion du groupe Etat islamique en Syrie. Mais à Washington, un porte-parole militaire américain s’oppose à cette version des faits. Selon lui, toutes les autorisations pour la livraison de ces blindés aux FDS ont été signées par Barack Obama. Un enfumage de plus alors que D. Trump avait martelé qu’il ne s’opposerait guère à une collaboration avec la Russie pour mettre un terme à la présence de Daech en Syrie ? A Damas, nul besoin de souligner que l’évolution des diverses forces en présence sur les divers théâtres d’opération est suivie de très près. Les Syriens savent que l’armée US a dépêché un corps expéditionnaire dans le Nord syrien pour entrainer et épauler les FDS. Une présence dénoncée comme une ingérence. Les USA et la Turquie qui ont investi le territoire syrien, sans l’aval de Damas, sont renvoyés dos-à-dos et considérés comme autant de forces hostiles. Ce qui n’empêche pas l’armée arabe syrienne de poursuivre son avancée dans la banlieue d’Alep en s’attaquant de front aux forces de Daech qui cherchent à élargir leur sphère d’influence au-delà de la localité stratégique d’Al-Bab, là où la bataille fait rage dans le cadre de l’opération baptisée par Ankara « Bouclier de l’Euphrate ».
    Les semaines à venir sont à même d’apporter davantage d’éclaircissements quant aux rôles imputés aux uns et aux autres. Déjà, à Idleb, les guerres intestines qui ravagent les rangs des divers groupes armées opposés à la nouvelle coalition montée par Al-Nosra sont susceptibles de permettre une plus grande lisibilité dans le jeu turc. Ankara ayant pris sur elle de garantir, à Astana, la présence de 13 groupes djihadistes dits « modérés » capables d’endiguer le danger de la filiale d’Al-Qaida. Autant dire que le cessez-le-feu reste fragile et que rien n’est encore définitivement gagné en prévision de la rencontre de paix de Genève. A Damas, la logique qui est privilégie est celle qui consiste à capitaliser sur les acquis consolidés par la reprise d’Alep. Le succès militaire remporté dans la région de Oued Al-Barada, là où se nichent les sources qui alimentent la capitale en eau potable, et les processus de réconciliation dans la Ghouta, confirment la pertinence des choix stratégiques retenus : pression militaire et offre de paix. Et dans ce jeu là, Moscou et Téhéran apportent leur lot. Loin de toute interférence US.




    Perspectives Med
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.
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