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Avec Trump, les Iraniens craignent la guerre et l'isolement

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  • Avec Trump, les Iraniens craignent la guerre et l'isolement

    Les Iraniens rêvaient d'une vie paisible et confortable après l'accord emblématique encadrant l'activité nucléaire de leur pays conclu en juillet 2015.

    Mais ils commencent maintenant à se demander, pour la première fois depuis des décennies, s'ils ne vont pas se retrouver sous les bombes.

    Depuis son entrée en fonction le 20 janvier, le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, a promis de se montrer ferme avec l'Iran. Il a laissé entendre que Washington pourrait se livrer à des représailles, sans en préciser la nature, après le tir de missile effectué par l'Iran dimanche dernier.

    Le Trésor américain a annoncé vendredi une série de mesures contre l'Iran, touchant treize individus et douze "entités", en précisant bien que ces sanctions faisaient suite au tir de missile balistique effectué par l'Iran dimanche dernier.

    L'Iran avait quelques heures auparavant dit être "indifférent" aux propos de Donald Trump.

    Et, comme si l'accord nucléaire de juillet 2015 n'avait rien changé à l'antagonisme entre les deux pays, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, continue de s'en prendre aux Etats-Unis, comme Téhéran le fait depuis la révolution de 1979.

    Dans ce contexte, certains Iraniens avouent se préparer à quitter leur pays, imitant ceux qui le firent durant la guerre Iran-Irak (1980-1988) quand les avions de l'Irak de Saddam Hussein pilonnaient les villes iraniennes.

    "J'ai dit à mes enfants de préparer leur passeport. (...) Si l'on est attaqué par Israël ou l'Amérique, on pourra s'enfuir en Turquie en voiture parce que les aéroports seront fermés", explique Ghorbanali Azhari, 65 ans, professeure retraitée qui vit à Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran.

    "On en a assez. Une guerre de huit ans, les difficultés économiques, les sanctions. Mes petits-enfants ne peuvent pas vivre dans la peur."

    CRAINTES DE BOMBARDEMENTS

    Sans aller jusqu'à partir, Ali Gharveh, qui vit à Ispahan, ville du centre du pays bombardée lors de la guerre Iran-Irak, dit penser à déménager dans une ville plus petite.

    "La vie est moins chère et plus sûre que dans les grandes villes qui pourraient être les principales cibles si l'Amérique veut attaquer l'Iran", fait-il valoir.

    Si de nombreux Iraniens craignent une escalade avec les Etats-Unis autant que les difficultés économiques dans leur pays, ils ne sont pas non plus prêts à toutes les extrémités.

    D'autant que Donald Trump a suspendu vendredi dernier pour 90 jours l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays musulmans, dont l'Iran.

    "J'ai toujours voulu que mes deux enfants étudient en Amérique. Mais le nouveau gouvernement ne fait que répandre la haine envers les Iraniens", dit Firuzeh Hengam, ingénieur informatique qui vit à Kashan dans le centre du pays.

    "L'Iran est mon pays, quels qu'en soient les dirigeants", déclare pour sa part Samira Azamzadeh, 47 ans, coiffeuse à Rasht (nord). "Regardez les Syriens qui ont quitté leur pays à cause de la guerre. Ils sont humiliés. Je ne veux pas être comme eux."

    Mère célibataire de deux adolescentes, elle dit ne pas avoir de toute façon l'argent nécessaire pour se rendre à l'étranger.

    Homayoun Barkhordar, 38 ans, un père de famille employé dans une banque privée, dit craindre des frappes militaires.

    "Je pensais que l'isolement politique et économique de l'Iran c'était fini, mais maintenant je suis très inquiet", dit-il. "Je ne veux la guerre avec aucun pays. J'aime mon pays. Nous voulons simplement vivre en paix."

    LE JEU DE L'EXTRÉMISME

    Un ancien haut responsable iranien souligne que l'approche dure de Donald Trump fait le jeu des partisans d'une ligne sans concession à Téhéran, comme les paramilitaires du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), les pasdarans.

    Le CGRI contrôle le programme de missiles du pays et son numéro deux a déclaré jeudi avoir de nombreux sites de missiles souterrains dissimulés dans les montagnes.

    "Les extrémistes iraniens veulent la guerre. Cela va renforcer leur position dans l'establishment. Ils veulent que l'Iran soit isolé", explique ce responsable qui a requis l'anonymat. "Ils feront tout pour accroître les tensions entre l'Iran et l'Amérique, des discours incendiaires au lancement de missiles."

    Les autorités iraniennes ont fait savoir aux Etats-Unis et à Israël par le passé que la réponse de Téhéran à une action militaire serait dure et que les missiles iraniens sont à même d'atteindre le territoire israélien.

    Arash Kiai, un adolescent de la ville de Yazd, se dit en colère, à la fois contre Trump et contre les autorités de son pays. Mais, si conflit il devait y avoir, il a choisi son camp.

    "Quoi qu'il se passe dans le monde, on accuse l'Iran. Mais pourquoi ?", demande-t-il. "Je ne suis pas un partisan du régime iranien, mais Trump n'a pas le droit d'humilier les Iraniens. Si nous sommes attaqués, je combattrai pour l'Iran."

    (Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser)

    Parisa Hafezi
    ANKARA (Reuters)
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    "On en a assez. Une guerre de huit ans, les difficultés économiques, les sanctions. Mes petits-enfants ne peuvent pas vivre dans la peur."
    C'est les "démocrates" "humanistes" occidentaux, qui ont réduit le peuple iranien à la misère. Ils disent hypocritement vouloir sanctionner le régime iranien, mais c'est qui qui paie la facture ?

    On vit dans une hypocrisie totale.
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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    • #3
      Les embargos contre l'Iran les US et leurs chihuahuas n'a pas du tout isolés les iraniens. Le plus important est que l'Iran a développé sa technologie de manière a ne pas dépendre des américains et ils ont 2 amis loyaux , la Russie et la Chine.
      Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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      • #4
        les pro chiite et pro iran du forum
        et des reseau sociaux ont dejanter apres avoir feter la victoire de trump

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