Jean Glavany, député PS et l’un des auteurs du dernier rapport parlementaire français sur l’Algérie, exprime ses regrets au président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN), Noureddine Belmedah. « Je tenais à vous exprimer à quel point je regrette que la présentation que j’ai faite devant la commission des Affaires étrangères de mon rapport d’information sur la coopération avec les pays du Maghreb ait soulevé autant d’émotion en Algérie », écrit le parlementaire français dans une lettre adressée à Noureddine Belmedah. Jean Glavany accuse les journalistes d’avoir « brouillé l’essentiel du message » qu’il voulait exprimer. « Certaines de mes expressions orales qui ne figurent d’ailleurs pas dans le rapport écrit qui seul fait foi, ont pu paraître maladroites surtout quand elles ont été exploitées par des journalistes mal intentionnés », indique-t-il. « Elles ont ainsi brouillé l’essentiel du message que je voulais exprimer à savoir ma conviction que la France devait jouer un rôle de catalyseur auprès des pays de l’Union européenne pour que la politique européenne au Maghreb soit beaucoup plus ambitieuse », ajoute le député. Le député français estime que son rapport « contient naturellement des jugements sur la situation intérieure de l’Algérie ». Il dit comprendre « qu’ils aient pu heurter certains lecteurs de bonne foi ». « Mon regard, celui d’un étranger, n’est certainement pas parmi les plus avertis. Soyez assuré, en tout cas, qu’il n’est jamais hostile, tout au contraire, et que je suis animé du désir profond que nos deux pays entretiennent les meilleures relations », explique Jean Glavany qui assure que l’objectif principal de son rapport est de « provoquer une prise de conscience ici, en France et en Europe ». Interrogé par TSA, le président de la commission des Affaires étrangères de l’APN a précisé que cette lettre lui a été remise par l’adjointe de la présidente de la commission des affaires étrangères de l’assemblée française, Elisabeth Guigou, qui effectue actuellement une visite en Algérie. « Celle-ci s’est d’ailleurs excusée avant le député », précise notre interlocuteur. Pour lui, la lettre de Jean Glavany est une preuve concernant ces « faux rapports sur l’Algérie ». « Les gens amplifient les choses. L’auteur lui-même regrette qu’on déforme ses propos », dit-il. Dans ce rapport parlementaire, les députés se sont notamment alarmés de l’état de santé du président Bouteflika et ont évoqué la question de sa succession en estimant que le chef d’état-major « se verrait bien probablement en successeur ».
source: tsa
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