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10 Février 2011 : Hosni Mubarak démis de ses fonctions

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  • 10 Février 2011 : Hosni Mubarak démis de ses fonctions

    Il y a 6 ans exactement... LE 10 FÉVRIER 2011

    HOSNI MUBARAK ÉTAIT DESTITUÉ

    ÉGYPTE

    Les dernières heures de Moubarak au pouvoir racontées par la presse égyptienne


    LEMONDE.FR | 14.02.11


    Mal informé par son ministre de l'intérieur, pressé par son fils Gamal d'ignorer la rue, l'ancien président égyptien Hosni Moubarak semble avoir vécu dans la confusion la plus totale les événements qui ont provoqué sa chute, raconte, lundi 14 février, la presse égyptienne.
    D'après le journal Al-Ahram, qui fut un poids lourd de la presse pro-Moubarak, les responsables "ne comprenaient vraiment pas ce qui se passait". A la veille de la démission historique, "l'impuissance était grande au palais présidentiel". C'est le fils cadet du président, pressenti comme son successeur, Gamal Moubarak, qui "a géré la crise (...) avec l'œil sur le pouvoir. Il n'a compris que très tardivement qu'il était hors-jeu... C'est pour cela que les discours ne correspondaient pas à ce que les gens voulaient entendre. Cela a avivé leur colère", estime le quotidien.

    Jeudi, avant la dernière apparition de l'ancien président à la télévision, "Gamal a convaincu son père d'une dernière tentative, celle d'annoncer des réformes et de déléguer les pouvoirs à Omar Souleiman", dont la désignation comme vice-président n'avait pas convaincu la foule. "D'autres ont suggéré un ton plus conciliant et sentimental, mais Gamal n'était pas de cet avis. Le discours a alors enflammé la foule... la tentative a échoué... le président est tombé."

    VIOLENTE ALTERCATION ENTRE LES FILS DE L'ANCIEN PRÉSIDENT

    La stratégie du fils cadet n'aurait pas fait l'unanimité, même au sein de sa propre famille. Selon Al Akhbar (officiel), les deux fils du président en sont presque venus aux mains après l'enregistrement du discours du 10 février, objet d'un "montage" afin d'introduire des propos plus fermes envers les manifestants. "Tu as pourri le pays quand tu as ouvert la voie à tes copains (des milieux d'affaires) et voici le résultat. Au lieu que ton père soit honoré à la fin de sa vie, tu as œuvré pour salir son image", s'est écrié Alaa à l'adresse de son frère, rapporte le quotidien, selon lequel tout le palais présidentiel a entendu la dispute.


    Ce discours, dans lequel Hosni Moubarak devait annoncer qu'il déléguait ses pouvoirs civils à Omar Souleiman et militaires à l'armée, a été remanié au dernier moment, à la grande surprise des Etats-Unis et des chancelleries occidentales, qui s'attendaient à un autre ton. D'après le journal Al Youm Al Sabee (privé), la première dame, Suzanne Moubarak, s'est évanouie à deux reprises en raison de cette altercation.

    Mais c'est initialement le très détesté ministre de l'intérieur qui semble avoir induit le raïs en erreur. "Le rapport qu'a fait parvenir Habib el-Adli au président Moubarak avant le mardi 25 janvier minimisait l'importance de la manifestation" qui a sonné le début de la révolte populaire, selon Al-Ahram. Par la suite, il a justifié auprès de M. Moubarak le "succès surprenant" de la manifestation en lui faisant croire que les Frères musulmans, bête noire du régime, "avaient mobilisé leurs jeunes conformément à des instructions de l'étranger". Mais le ministre était convaincu "qu'il s'agissait d'une 'poignée de familles', que l'événement pouvait être 'contenu' et que 'tout était sous contrôle'".

    Dix-huit jours plus tard, le président devait démissionner sous la pression de la rue.

    Dernière modification par choucha, 10 février 2017, 07h22.

  • #2
    ÉGYPTE : LETTRE DE MUBARAK AU PEUPLE INGRAT

    Peuple ingrat,

    Hier, je m’adressai à toi, Peuple égyptien, par ces mots : « Je vous ai compris ».

    Je déplorais tes morts, tes martyrs, et ces pauvres chameaux mis à mal par toi-même sur la place Tahrir qu’ils étaient venus libérer de tes miasmes et tes phantasmes.

    Je Te promettais de châtier les coupables, ces méchants qui se réclamaient de Moi.

    Rien de tout cela n’a touché ton cœur de pierre, Peuple ingrat.

    Tu as continué à me vouloir du mal et non du bien. De la haine et non de l’amour.

    Tu as continué à sentir mauvais après dix jours place Tahrir sans rentrer te doucher chez toi, comme je t’y avais invité.

    J’ai dû quitter mon palais présidentiel pour échapper à ton odeur pestilentielle qui arrivait jusqu’à moi, gâchant mes dernières heures à la tête de l’Égypte, à ta tête, malodorant que tu es à manger à longueur de journée des fèves dont tu exhales l’odeur !

    Je suis parti pour Charm El Cheikh, au bord de la mer Rouge.
    Viendras-tu jusque-là troubler ma retraite ? M’obligeant à me faire déplacer jusqu’au tribunal sur une civière et en ambulance aux frais du contribuable égyptien.
    Crois-tu que j’ai la peur au ventre d’affronter debout mes justiciers ? Peuple ingrat !

    Viendras-tu, m’obliger, Ya Tefoune, de te compter les Comptes des Mille et une Nuits, tout ce temps que j’ai passé trente ans durant, père de famille attaché aux siens, moi ton Père, Toi ma famille, à amasser un pécule suffisant pour mes vieux jours ?
    Je ne te demande rien, moi. Aucun compte, aucun dédommagement pour le chagrin que tu me fais.

    Pourquoi me demanderais-tu, toi, de te dédommager ? De quoi donc, grands Dieux ? Ces quelques sous que j’ai mis de côté en Suisse, à Londres, à Paris, à Dubaï, je ne sais plus où ? Ces trois fois rien de milliards que j’ai là dans mon mouchoir ? Le pouvoir suprême à ta tête, si lente un jour, si turbulente le lendemain, est-il un pur apostolat ? Ne m’embête pas avec ces broutilles ! En quoi as-tu besoin de mon argent, toi qui vis si simplement avec un dollar par jour tout au long de l’année ? Non, je n’irai pas te corrompre, Peuple frugal, avec de l’argent que tu n’aurais pas gagné. Retourne travailler maintenant que tu t’es joué de moi, et gagne durement ton pain à la sueur de ton front !

    Et puis, toi aussi, ingrate Armée !
    Armée choyée, armée aimée, armée galonnée.
    Sur qui je comptais pour mettre fin aux désordres, libérer la place de la Liberté de ses libérateurs.
    Tu m’as trahi, Armée.
    Tu as refusé de nettoyer les Malodorants. Tu as pactisé avec les Tahrir. Tu les as laissé grimper sur ton char, l’orner de leurs drapeaux, le caresser comme une femme qu’on importune en pleine rue et qui se laisse faire.
    Tu t’es voulue populaire. Tu t’es voulue arbitre. Tu ne sais plus ta force, Ô Armée castrée par un peuple séditieux qui méritait punition. Armée aux ordres de l’étranger, de tes bailleurs yankees, de ce maudit Démocrate Kahlouch qui me comblait hier encore de belles paroles. AH YEL BOUNI !

    J’ai prononcé ce discours fatal, que Tu n’as pas su entendre, Peuple révolté, Peuple ivre.
    J’avais préparé, sache-le, mes arrières. Une part de l’Armée m’était fidèle, me soutiendrait. Ma Garde présidentielle. Mes services secrets. Mes Moukhabarats. Tous étaient prêts. Ils renverseraient en quelques heures le cours maudit des choses. Balaieraient les Tahrir.
    La machine était prête. Tu rentrerais dans l’ordre, Peuple turbulent. Ta liberté me serait soumise. Tu ne te grandirais plus au-dessus de toi-même, peuple insensé, peuple mineur et sans tête. Ton corps sans tête retrouverait le Pharaon que je suis après tant d’autres, sans lequel tu ne sais toujours pas depuis quatre mille ans te mouvoir sagement, docilement, dans l’ordre rigoureux des choses et des hiérarchies, toi en bas et moi veillant sur Toi de haut.

    Tout cela n’aura pas été. A peine mon discours prononcé et mes fidèles prêts à se mettre en branle, leurs fusils armés, qu’un commando de l’infidèle Armée a surgi dans mon Palais et s’est emparé de moi.

    On est toujours trahi que par les siens.

    Vous avez gâché l’avenir de mon petit Gamal : j’en ai des larmes de sang aux yeux ! Lui que j’avais élevé pour me succéder ! Quel gâchis ! ce ne sera pas un lion…
    Oubliez-moi tous. Oublie-moi, Peuple privé de moi. Adieu Egypte orpheline.
    L’oubli est la tombe des Grands Chefs. J’étais un Grand. Un très Grand…à l’horizontal… !




    La Place Tahrir Le Caire en Février 2011
    Dernière modification par choucha, 10 février 2017, 19h56.

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    • #3


      LES NOUVEAUX SDF DU TROISIÈME MILLÉNAIRE !
      Dernière modification par choucha, 12 février 2017, 10h26.

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      • #4

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        • #5

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          • #6


            EMBARKA

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