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Même pour les petits bobos, certains patients demandent des pilules. Il arrive que les urgentistes leur donnent autre chose que des médicaments.
De la vitamine C contre un refroidissement, un cachet de sucre contre un mal de tête. Deux tiers des médecins de famille zurichois pratiqueraient de la sorte. Ces placebos sont efficaces. Ils comblent l’attente du patient et sont peu chers. «Du coup, les professionnels de la santé ont moins besoin de prescrire des médicaments», commente Peter Krummen*acher, neuropsychologue, dans une étude récente.
Aux urgences aussi
«Le phénomène est également constaté aux urgences, où le nombre de cas bagatelle explose. Un patch ou quelques mots d’encouragement sont aussi d’excellents placebos», confie Roland Bingisser, médecin-chef du service des urgences à l’hôpital universitaire de Bâle.
Des limites à l'exercice
Une patiente angoissée s’est ainsi vu administrer un comprimé sans substance active. Ça a marché jusqu’à ce qu’on lui révèle que c’était du sucre. Cette expérience montre la limite de l’usage des placebos. «Il y a un risque de perte de confiance», poursuit Philippe Luchsinger, président des médecins de famille suisses. Il suggère que le praticien soit clair avec son patient et qu’il lui dise par exemple que le somnifère prescrit n’a pas de substance active.
Jürg Kesselring, médecin-*chef en neurologie à la clinique Valens (GR), ajoute qu’un vrai médicament provoque aussi un effet placebo: «De plus, il est important que le médecin ait un discours authentique et soit lui-même convaincu de l’action des cachets et du traitement qu’il prescrit.
20 minutes
De la vitamine C contre un refroidissement, un cachet de sucre contre un mal de tête. Deux tiers des médecins de famille zurichois pratiqueraient de la sorte. Ces placebos sont efficaces. Ils comblent l’attente du patient et sont peu chers. «Du coup, les professionnels de la santé ont moins besoin de prescrire des médicaments», commente Peter Krummen*acher, neuropsychologue, dans une étude récente.
Aux urgences aussi
«Le phénomène est également constaté aux urgences, où le nombre de cas bagatelle explose. Un patch ou quelques mots d’encouragement sont aussi d’excellents placebos», confie Roland Bingisser, médecin-chef du service des urgences à l’hôpital universitaire de Bâle.
Des limites à l'exercice
Une patiente angoissée s’est ainsi vu administrer un comprimé sans substance active. Ça a marché jusqu’à ce qu’on lui révèle que c’était du sucre. Cette expérience montre la limite de l’usage des placebos. «Il y a un risque de perte de confiance», poursuit Philippe Luchsinger, président des médecins de famille suisses. Il suggère que le praticien soit clair avec son patient et qu’il lui dise par exemple que le somnifère prescrit n’a pas de substance active.
Jürg Kesselring, médecin-*chef en neurologie à la clinique Valens (GR), ajoute qu’un vrai médicament provoque aussi un effet placebo: «De plus, il est important que le médecin ait un discours authentique et soit lui-même convaincu de l’action des cachets et du traitement qu’il prescrit.
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