Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Canada n’est pas si tolérant

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Canada n’est pas si tolérant

    Un sondage remet en question l’attitude tolérante des Canadiens envers l’immigration

    L’exceptionnalité du Canada, qui est perçu comme plutôt pacifique et ouvert à l’immigration, est-elle bien réelle ? Un sondage inédit démontre que, comparativement à des citoyens de bien des pays, les Canadiens ne seraient pas aussi tolérants qu’on le croit à l’endroit des immigrants.

    Pour être « exceptionnel », le Canada devrait démontrer que ses habitants ont des opinions positives fortes à l’égard de l’immigration. Or, leur attitude est très mitigée, rapporte une étude comparative réalisée par Michael Donnelly, professeur au département de sciences politiques de l’Université de Toronto.

    Se basant sur de récents coups de sonde menés dans divers pays à propos de l’immigration et des réfugiés, le chercheur a élaboré un formulaire en ligne auquel ont répondu 1522 Canadiens entre le 18 et le 27 janvier 2017, soit tout juste avant la fusillade à la mosquée de Québec. « Peu importe ce qui a fait l’[image] exceptionnellement positive du Canada en matière d’immigration et d’intégration au cours des cinquante dernières années, [les Canadiens] ne semblent pas exceptionnellement tolérants », conclut M. Donnelly dans son étude intitulée « L’exceptionnalité canadienne : sommes-nous bons ou chanceux ? » présentée la semaine dernière dans le cadre du congrès annuel de l’Institut d’études canadiennes de l’Université McGill.

    Oui, mais…

    Ils sont très fiers d’être Canadiens, ça oui. Et ils ont une attitude relativement positive à l’endroit de l’immigration. Mais ils ne sont pas extraordinairement « pro-immigration » comparativement aux Européens et aux ressortissants des pays pairs, dit le sondage. Pourquoi ? Un exemple. Malgré que peu de Canadiens (19 %) se disent d’accord avec le fait d’arrêter toute immigration au pays, ils sont seulement 46 % à s’y opposer fermement. « Cela laisse un grand bloc [de répondants] qui sont ouverts à l’idée », fait remarquer M. Donnelly, qui s’est dit « très surpris » que le nombre d’opposants ne soit pas plus élevé. Pour montrer à quel point le Canada n’est pas si « exceptionnellement ouvert », l’étude rappelle qu’en 2010, 43 % des Américains étaient opposés à ce qu’on ferme leurs frontières aux immigrants. « Ces résultats suggèrent qu’un mouvement anti-immigrant sérieux n’est pas impossible » chez nous.

    Ouverts aux réfugiés ?

    Sur la question des réfugiés, les Canadiens sont relativement « généreux » en matière d’accueil, se situant au 9e rang sur 22 pays, surtout européens, sondés. Seulement un Canadien sur cinq voudrait que le gouvernement traite avec plus de suspicion les demandes d’asile.

    Toutefois, plus précisément sur la question des réfugiés syriens, quand on donne aux répondants le choix entre « accepter plus de réfugiés » ou « envoyer de l’argent aux pays qui aident les victimes du conflit syrien », les Canadiens sont parfaitement divisés : un quart veut envoyer de l’argent mais ne souhaite pas plus de réfugiés, un quart veut plus de réfugiés mais ne souhaite pas envoyer de l’argent, un quart veut les deux et un dernier quart ne veut ni l’un ni l’autre. Ici, quand il existe d’autres choix, accueillir plus de réfugiés syriens ne ressort pas comme étant l’option la plus populaire, fait remarquer M. Donnelly dans son étude, menée avec l’aide de l’École de politique publique et de gouvernance de l’Université de Toronto.

    D’ailleurs, alors que se déroulent plusieurs courses à la chefferie et que l’intransigeance de Donald Trump face à l’immigration amènera le Canada à raffermir ses positions, l’étude a révélé que les sympathisants des trois grands partis politiques fédéraux — libéral, conservateur et néodémocrate — préfèrent le statu quo dans le dossier migratoire. Toutefois, on observe une divergence d’opinions au sujet des réfugiés : les libéraux pourraient faire quelques gains électoraux avec un programme d’accueil de réfugiés — allant de 1000 réfugiés par an à 25 000 maximum — tandis que les conservateurs en perdraient s’ils proposaient un tel programme.

    Quant au multiculturalisme, les Canadiens se disent « satisfaits » de la manière dont il est implanté, les gens décriant cette doctrine représentant moins de 20 %. Toutefois, sur son efficacité comme telle, les Canadiens sont plus dubitatifs : 58 % sont « très d’accord » ou d’« accord » pour dire que trop d’immigrants ne semblent pas « connectés » à la société canadienne. Sans surprise, une forte majorité de répondants croit aussi que les immigrants ont la responsabilité de s’adapter à leur pays d’accueil.

    Une connaissance « impressionnante »

    Ce manque de tolérance aurait pu être dû à une mauvaise compréhension du système d’immigration. Or, autre surprise, l’enquête a révélé que les Canadiens ont une connaissance « impressionnante » du système. Ils connaissent plutôt bien comment fonctionne la sélection des immigrants. Toutefois, ils semblent détenir certaines idées préconçues, voire fausses, sur le nombre d’immigrants et leur niveau d’éducation, souligne le rapport.

    Lesquelles ? D’abord, les Canadiens, de même que tous les citoyens des pays pairs auxquels on les compare, surestiment le nombre d’immigrants. En effet, ces derniers seraient près de 40 % selon les personnes interrogées, alors qu’en réalité, un Canadien sur cinq (21 %) est né à l’extérieur du pays. Aussi, le niveau de scolarité des immigrants a été sous-estimé.

    Le sondage a également soumis aux répondants diverses « candidatures » d’immigrants entre lesquelles ils devaient choisir. Sans surprise, les Canadiens ont préféré l’immigrant qui avait un bon niveau d’étude, de hautes fonctions, un futur emploi et n’ayant pas de difficulté avec le français ou l’anglais. Ils ont également préféré l’immigrant qui venait grâce au programme de réunification familiale plutôt que celui à la recherche d’un meilleur emploi.

    Mais, fait intéressant qui dénote une pointe de discrimination : « à qualité d’immigration égale », les Canadiens seraient moins enclins à choisir un immigrant venant du Soudan que de l’Allemagne. Interrogé sur la spécificité québécoise, M. Donnelly a indiqué que les opinions récoltées au Québec étaient les mêmes que dans les autres provinces sauf sur un point en particulier : les Québécois ont été nettement plus nombreux à faire remarquer que le fait d’être musulman était une caractéristique qui rendait difficile l’acceptation au pays.

    Pourquoi avoir pensé que le Canada était si exceptionnel ? Selon Michael Donnelly, on ne doit pas cette apparente « exceptionnalité » à l’opinion publique mais plutôt aux politiques du gouvernement. « Les gens qui ont inféré une telle chose ont probablement observé le Canada d’un point de vue macro. Il n’y a pas de conflits, pas de partis d’extrême droite ni de gros mouvements anti-immigration… Mais c’est une erreur » de penser ainsi, croit-il. « Nous ne sommes pas si tolérants et à mon avis, ça n’a pas tellement changé au fil du temps. »

    le Devoir

  • #2
    Sans doute vrai. Mais nullement généralisable. Le Canada est un vaste pays et il prône l'émigration, mais celle-ci est sélective.

    Pour le cas des Algériens résidents dans ce pays, selon un reportage, ces Algériens sont la crème des crèmes. Et c'est déplorable pour l'Algérie car elle se déleste de personnes hautement compétentes.

    M. Bachi est placé aux premières loges afin de nous renseigner.

    Commentaire


    • #3
      Je trouve que l'auteur de l'article, et peut-être bien l'auteur de l'étude aussi s'il est bien rapporté, cherche à couper les cheveux en quatre, se perd dans les détails et occulte le principal.
      Les Canadiens sont ouverts, eux-mêmes en très grand nombre se disant anciens immigrants, n'ont aucun problème avec l'immigrant nouveau.

      Y a une minorité d’extrémistes ici aussi mais si faible à comparer aux autres pays occidentaux.

      Le Québec est le plus difficile, les Québécois, eux-mêmes étant minoritaires et toujours la trouille de disparaître dans l'océan anglophone, ont développé une certaine crainte pouvant mener à la xénophobie. Même dans ces conditions, le Québécois reste plus ouvert que l'Européen.
      Pourtant, toutes proportions gardées, y a plus d'immigrants ici que là-bas.

      Commentaire


      • #4
        @Bachi: " Le Québec est le plus difficile, les Québécois, eux-mêmes étant minoritaires et toujours la trouille de disparaître dans l'océan anglophone, ont développé une certaine crainte pouvant mener à la xénophobie. Même dans ces conditions, le Québécois reste plus ouvert que l'Européen.
        Pourtant, toutes proportions gardées, y a plus d'immigrants ici que là-bas."

        Merci à vous de remettre "l'église au milieu du village". Pour ce qu'en sais, la province du Québec est une région ouverte (contrairement peut-être au Canada anglophone).

        Pour anecdote, j'ai insisté auprès de neveux pour qu'ils aillent visiter le Québec et l'expérience faite l'année dernière, il s'en revenus enchantés.

        Après cela, il est fortement regrettable que l'Algérie perde de si brillants personnages comme vous.

        Commentaire


        • #5
          Dans le sens statistique l'auteure Lisa-Marie Gervais a raison, un pays qui peut géographiquement et économiquement contenir plusieurs centaines de millions d'habitants n'en contient qu'une trentaine.

          La vis est serrée au max.

          Les canadiens restent très pointilleux sur la sélection des personnes venant s'installer au pays, ceux acceptés doivent encore se mettre au même diapason que le reste des citoyens qui ne sont pas nécessairement meilleurs, disons juste ... différents.
          Concernant les réfugiés le nombre est décidé d'avance, en 2016 il y a eu un gros contingent de syriens, des milliers d'africains et asiatiques et quelques centaines d'autres pays. C'est le système de cotas, qu'il ne faut aucunement dépasser.
          Pauvres européens, quand je pense que les gens arrivent en bateaux ... de toutes races et de tous niveaux.

          Finalement, les canadiens ne sont pas si tolérants que ça.
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

          Commentaire


          • #6
            @okba: " Les canadiens restent très pointilleux sur la sélection des personnes venant s'installer au pays, ceux acceptés doivent encore se mettre au même diapason que le reste des citoyens qui ne sont pas nécessairement meilleurs, disons juste ... différents."

            Le Canada veut une immigration choisie. Surtout, des personnes qui soient à même d'investir (notamment dans l'agriculture paraît-il) ou alors des cerveaux si l'on provient du tiers-monde à l'instar de l'Algérie.

            Commentaire


            • #7
              okba30
              Les canadiens restent très pointilleux sur la sélection des personnes venant s'installer au pays
              Pour en faire par la suite des assistés sociaux ou des travailleurs précaires dans des manufactures au salaire minimum.
              "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

              Commentaire


              • #8
                Un pays est tolérant ou intolérant envers qui ??
                La moitié de la réponse est dans le vis à vis.

                Je pense qu'on ne peut pas parler de pays, mais d'un pourcentage de citoyens d'un pays.
                Ce pourcentage peut varier énormément selon la nature du vis à vis.

                La tolérance des pays occidentaux est plus élevée envers un maghrébin qui se respecte et respecte les autres, si on est propre, si on emploi les bonnes manières lors de nos échanges avec l'autre ...

                L'intolérance de l'autre, reflète dans beaucoup de cas nos carences en terme de civilisation humaine.

                C'est triste de le dire, mais, il faut voir la réalité en face.

                Commentaire


                • #9
                  Le monde est en perpétuel changement mais malheureusement dans le mauvais coté ,avec la montée de la xénophobie en occident ,les partis de droites commencent à peser sur l'échiquier politique et influencent les citoyens par leur message envers les étrangers ,personne au Canada ,ne s'attendait de voir un jour un canadien tuer de sang froid des innocents dans un lieu de culte

                  Commentaire


                  • #10
                    Carthage
                    L'intolérance de l'autre, reflète dans beaucoup de cas nos carences en terme de civilisation humaine.
                    Tu peux être très civilisé et être victime de racisme. Les exemples dans le monde sont très nombreux, les palestiniens en Israel, les maghrébins en France, les Turcs en Allemagne etc... Il n ya pas que du racisme juste envers les personnes non civilisées. Les musulmans assassinés dans une mosquée de la ville de Québec (une première dans un pays occidental) ne sont pas moins "civilisés" que la plupart des canadiens bien au contraire leur niveau d'instruction plaide en leur faveur ainsi que leur double citoyenneté et ont bien été victimes d'une tuerie de la part d'un québécois pure laine raciste et xénophobe comme il en existe des tas dans ce pays.

                    Merci de nous expliquer ce concept de "civilisation humaine" que je n'ai pas saisi.
                    Dernière modification par Ahmadov, 14 février 2017, 09h32.
                    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

                    Commentaire


                    • #11
                      Ahmadov
                      Tu peux être très civilisé et être victime de racisme.
                      Oui, c'est vrais, mais les pourcentages ne sont plus les mêmes, la grande majorité des occidentaux sont tolérants envers les étrangers qui se respectent, Heureusement que les extrêmes (racistes par idéologie) ne sont pas si nombreux.

                      Ma définition du terme : "civilisation humaine" dans ce contexte, c'est d’être :
                      -Polie.
                      -Propre.
                      -Cultivé(e).
                      -Souriant.
                      -Gentil(lle).
                      Dernière modification par Carthage, 14 février 2017, 09h54.

                      Commentaire


                      • #12
                        J'ai quelques amis (Tunisiens) qui travaillent au Canada, leurs seuls problèmes, c'est :

                        - Le froid.
                        - Le comportement de quelques uns de leurs compatriotes qui salissent leur réputation.

                        Sinon, leur intégration est presque parfaite.

                        Commentaire


                        • #13
                          -Madame Benhabib. C'en est assez ! Militez autant que vous le voudrez, mais ayez le courage et l'honnêteté de respecter les droits des autres, tous les autres. Je ne vous permets plus de parler en mon nom: moi, la femme, moi, l'Algérienne, moi, la Québécoise et moi, la Canadienne.

                          Je ne vous permets plus de parler de moi, moi, l'Algérienne, moi, la Québécoise, moi, la Canadienne et moi, la musulmane. Il y a de la brume dans vos lunettes et il est plus que temps de les mettre de côté. Les choses peuvent être bien différentes, et le vivre-ensemble, bien meilleur. Mais, en aurez-vous le courage ?-

                          Source: Al Huffington (extraits).

                          Commentaire


                          • #14
                            Il faut comparer surtout par rapport aux autres pays, et voir quel est le plus tolérant pour le vivre ensemble.
                            Dernière modification par panshir, 14 février 2017, 18h55.

                            Commentaire


                            • #15
                              Mes études et vie en France, Mes 16 ans de vie au Canada (dont 3 ans en région anglophone) m,ont appris que les anglophones sont bcp plus tolérants que les québecois (kabkoubis). Ils sont plus généreux, ouverts et humanistes.
                              J'ai lu d'autres sites sur le sondage en question, et je pourrais dire que l'échantillonnage est biaisé, une grande proportion des torontois, dont même les asiatiques immigrants sont contre l'aide des réfugiés et l'immigration à partir de pays pauvres.
                              Mais comparativement à l'europe le Québec est bcp mieux, à part certains journalistes et pseudo-laicards (comme cette pourriture Benhabib que rago a cité).
                              rago tu connais pas ta compatriote, c'est une menteuse et joue la victime de la décennie noire algérienne, et attaque les religions. ces pourritures immigrants sont les premiers à détester leur propre communauté.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X