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Hollywood mal inspirée

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  • Hollywood mal inspirée

    Ça fait combien de temps que vous n’avez pas vu un VRAI bon film ?

    Le cinéma américain est connu pour l’industrie cinématographique hollywoodienne unique sur la planète. La seule qui peut se permettre d’investir des dizaines voire des centaines de millions de dollars sur un seul film. Mais l’effet de l’argent est toujours négatif sur l’art car en devenant une entreprise, le cinéma doit se fixer un autre objectif extra-artistique : le bénéfice.

    L’histoire commence en 1975, où un certain jeune cinéaste plein de talent appelé Spielberg sort un film aussi subtile qu’amusant , Jaws (les dents de la mer). Mais la stupeur du succès commercial du film fut aussi grandiose que celle de son succès technique, le premier film qui dépasse la barre des 200 millions de dollars !!! En 1975 c’était une chose quasiment impossible.

    Après avoir senti cette opportunité, les producteurs se sont transformés en véritables machines à sous et l’exploit se reproduit en 1977 avec Stars War de Georges Lucas, le premier de trois grands succès internationaux.

    Malgré les conditions drastiques fixées par les compagnies cinématographiques, les films avaient toujours une énorme valeur artistique et on pouvait voir encore de bons film, bien accueillis par les critiques, le public, très satisfaisants sur le plan artistique et surtout… qui rapportent beaucoup. Plusieurs titres nous le rappellent, Kramer contre Kramer, les aventuriers de l’arche perdue (un autre Spielberg qui dépasse les 200), BLADE RUNNER , Blues brothers, l’exorciste, Scarface, . jusqu’à 1983 où sort ET, le premier film qui dépasse les 300 millions.

    Le cinéma se lia très vite à la technologie, les effets spéciaux révolutionnaires étaient devenus un ingrédient nécessaire pour la réussite d’un film. La fin des années 80 et le début des années 90 sont une véritable mutation de cette industrie, remarquez les plus grands succès : Batman, Terminator 2, Total Recall, Robocop,…etc. Beaucoup d’œuvres étaient presque ridicules mais technologiquement renversants, le sens artistique s’évaporait avec le temps.

    1993 est l’année où Hollywood a fait gagner le plus d’argent dans son histoire, elle fut même comparée à Wall Street. Normal, plusieurs grands succès sortaient cette année : Jurassik Park, la firme, Piège en haute mer, le fugitif…etc

    La stagnation vient quelques années plus tard, Hollywood dépense de l’argent sur des films qui ne rapportent plus ! Last Action Hero, l’un des films les plus chers du cinéma fut un véritable fiasco et discrédita les acteurs musclés à l’image de Schwarzenegger ou Stallone (désormais ridicule avec ses rambos et son cobra). Les chaînes satellitaires, plus tard numériques n’arrangent pas les affaires du cinéma, les gens y vont de moins en moins. Mais le problème est plus grave encore : Il n’y a plus d’idées !

    Les succès commerciaux apportant une certaine originalité ne viennent plus qu’avec quelques tentatives qui se comptent sur les bouts des doigts (Minority Report, Matrix ou Gladiator). Cependant, les meilleurs films sont souvent décevants en matière de recettes.

    Solution ? Hollywood se tourne vers les anciennes bonnes idées, adaptation de séries télévisées (Charlie’s angels, le fugitif, Mission Impossible), d’anciens films (Get Carter, les n Dracula), de dessins animés (Dumb et Dumberer, Scooby-do), de best-sellers (Harry Potter, le seigneur des anneaux) ou même de bandes dessinées (batman, spiderman, daredevil, Hilk, l’inspecteur Gadget) mais sans jamais égaler les œuvres d’origine.

    Les films d’animation sont aussi une autre source d’inspiration (Grands succès : Shrek, Monster et Cie, Casimodo, Final Fantasy) mais à force de trop en faire, ils deviennent lassants.

    L’impérialisme américain a beaucoup contribué au discrédit du cinéma américain, le 11/09 a prouvé que les agents américains ne sont pas d’aussi bons enquêteurs que ça et les agressions militaires us ont sali l’image du « Rambo » patriotique. Du coup, les films de guerre et les films politiques n’attirent plus les foules, surtout en Europe.

    Même les grands cinéastes en ont marre et ont recours au cinéma indépendant pour pouvoir exercer librement leur talent mais en attendant, on doit se contenter de la camelote….

  • #2
    Bonjour

    Je partage une partie de cette analyse, mais pas la totalité!
    En effet, le cinéma comme n'importe quel autre business est tenu par les contraintes du bénéf. Aux USA, des notions comme la fameuse exception culturelle française n'ont pas de place et le ciné indépendant US loin de vivre grace aux subventions à l'image du ciné français, se débrouille tant bien que mal en proposant des films très souvents puissants en valeur ajoutée artistiques.
    Quant à Hollywood, même si parfois elle nous propose des films à dormir debout, elle reste non moins une formidable machine à fabriquer du rêve. Car le cinéma a comme mission première de faire rêver les gens. Si des films comme Star Wars, Spiderman, Harry Potter ou Lord of the Ring ont eu autant de succès, ce n'est pas seulement pour la force de frappe de la communication hollywoodienne, mais parce que le public a aimé les films et un film comme Lord of The Rings est dores et déjà un film culte avant même la sortie du 3ème volet de la saga. OK, il a été adapté du bestseller de Tolkien, mais il faut se faire à l'idée que désormais, le cinéma, le roman et le jeu vidéo n'ont feront qu'un lorsqu'il s'agit de fabriquer du rêve.
    Perso, je fais confiance à Hollywood quant à sa capacité de continuer à nous faire rêver, car sincèrement, je suis contre cette notion d'exception culturelle qui fait qu'il faut débourser l'argent du contribuable pour financer des films souvent médiocres et qui nous font dégoûter des salles obscures, à l'image de ce qui se fait en France, exception faite de quelques films qui arrivent à sortir du lot de ratés.
    D'ailleurs, MERCI à l'Academy qui a su remercier à sa juste valeur le travail documentaire de Michael Moore dans son "Bowling For Columbine" et ça prouve une chose, Hollywood sait remercier le talent même s'il n'est pas issu de sa famille.

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    • #3
      Envoyé par Anakin
      D'ailleurs, MERCI à l'Academy qui a su remercier à sa juste valeur le travail documentaire de Michael Moore dans son "Bowling For Columbine" et ça prouve une chose, Hollywood sait remercier le talent même s'il n'est pas issu de sa famille.
      Merci Anakin pour ton intervention,

      n'oublie pas que Moore lui-même est dégouté de Hollywood et "Bowlinf for Columbine" est un film indépendant.

      Je suis d'accord avec toi sur le fait que le cinéma est là pour nous faire rêver mais un rêve exagéré deviendra peut-être une connerie (excuse l'expression).

      Je ne suis pas contre la science-fiction ou les films à effets, au contraire j'adore (remarque mon pseudo) mais l'exagération, le rabachage ou le super-patriotisme rabaissent énormément le film.

      Je te donne l'exemple de Tim Burton qui a réalisé Batman (que je trouve un chef d'oeuvre contrairement à ce que bq pensent). Grâce à ses réalisations, Burton est devenu un des maîtres incontestés du futur et son génie dépasse celui de Spielberg (opinion personnelle). Mais il n'oublie jamais qu'il est un artiste et il refuse toutes les suites qu'on lui propose (à part le second Batman). Il faut voir les derniers Batman pour voir à quel point ce film est devenu méprisable... la comparaison tient aussi entre le premier et le deuxième Matrix...

      Bref, dépenser pour un film c'est bien mais au dépens de sa valeur, c'est moins bien...

      Amicalement

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      • #4
        Envoyé par Anakin
        D'ailleurs, MERCI à l'Academy qui a su remercier à sa juste valeur le travail documentaire de Michael Moore dans son "Bowling For Columbine" et ça prouve une chose, Hollywood sait remercier le talent même s'il n'est pas issu de sa famille.
        A voir

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