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États-Unis. Affaire Flynn : le début d’un “Russiagate” ?

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  • États-Unis. Affaire Flynn : le début d’un “Russiagate” ?

    La démission du conseiller de Donald Trump chargé de la sécurité nationale renforce les questions sur les liens entre le président et le Kremlin. D’autant que The New York Times vient de révéler l’existence de contacts entre l’équipe de campagne du candidat Trump et les renseignements russes.

    Une fois de plus, Donald Trump se retrouve empêtré dans une polémique en lien avec la Russie.” Comme le note The Washington Post, la démission de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale – coupable d’avoir évoqué les sanctions américaines contre Moscou avec l’ambassadeur russe avant l’investiture du président –, “n’est que le dernier chapitre d’une saga qui dure depuis des mois”.

    Le Kremlin est accusé en effet d’avoir favorisé l’élection de Donald Trump en orchestrant des fuites contre son adversaire Hillary Clinton. Et, selon un dossier rédigé par un ancien espion britannique, dont les informations n’ont pas été confirmées, les Russes pourraient détenir des informations compromettantes sur le président américain.

    The New York Times vient d’ajouter encore au moulin des questions sur les liens entre Trump et Moscou, en affirmant que “des membres de l’équipe de campagne de Trump ont eu des contacts répétés avec les services de renseignement russes”.

    Le journal se fonde sur les déclarations de quatre responsables et anciens responsables américains, selon lesquelles des données téléphoniques et des appels interceptés par le FBI et les services de renseignement attesteraient de ces contacts.

    Une enquête indépendante

    Loin de mettre fin à la controverse, le départ de Michael Flynn a renforcé les questions, relève le Los Angeles Times. Les démocrates ont accentué leurs appels à une enquête plus large sur les liens entre Trump et la Russie, qui devrait être “indépendante et non partisane”, selon le sénateur de l’État de New York Chuck Schumer. Des appels appuyés par The New York Times, dont l’éditorial du jour est titré : “Les pièces manquantes de l’affaire Flynn.”

    Les commissions du renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat ont déjà lancé des enquêtes sur le sujet, parallèlement à une enquête du FBI qui s’intéresse aux possibles contacts entre l’entourage de Trump et la Russie. Toutefois, estime un commentateur du Los Angeles Times, ces enquêtes ne sont pas pleinement indépendantes : le FBI dépend de l’administration Trump et les commissions du renseignement du Congrès sont dirigées par des républicains. “La meilleure solution est sans doute une commission indépendante [au Congrès] (…) ou un procureur indépendant.”

    Michael Flynn a-t-il agi de son propre chef ?

    Un des points essentiels est de savoir si Michael Flynn a agi de son propre chef en évoquant les sanctions américaines avec l’ambassadeur russe Serguey Kislyak, ou en accord avec l’équipe de transition de Donald Trump. Un scénario “tout aussi raisonnable” que celui avancé par la Maison-Blanche, estime un commentateur sur Foreign Policy, qui assure que “le scandale de Trump autour de la Russie vient seulement de commencer”.

    Même question de la part d’un chroniqueur du Washington Post, qui se demande “pourquoi un général à la retraite, éduqué au respect de la chaîne de commandement, aurait parlé avec Kislyak sans consulter son boss, Trump”. Avant de conclure : “C’est la version de la Maison-Blanche, mais cette enquête sur le Russiagate débute à peine.”

    le courrier international
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