L’Arabie Saoudite va exploiter le phosphate algérien avec Asmidal
Les travaux de la 12e session de la commission mixte Algéro-Saoudienne qui se tient du 14 au 16 février en cours à Alger a été couronnée par la signature de plusieurs accords et mémorandums d'entente entre les investisseurs des deux pays.
Il s'agit en effet de 8 accords dans les différents secteurs dont notamment la pétrochimie, la santé, tourisme et dans les services.
Le projet le plus important est sans conteste celui qui verra dans la pétrochimie conclu par Asmidal Manal du côté algérien et Radiola du côté Saoudien, pour un investissement estimé à 15 milliards de dollars.
Selon le président du Conseil d'affaires Algéro-saoudien Raid Al Mazroui ce projet concernera la valorisation, l'exploitation, la transformation et la commercialisation du phosphates ce qui a donné lieu à la signature de 3 contrats sous-jacents signés entre Asmidal-Manal-Radiola, un autre entre Asmidal-Radiola et le dernier entre Manal et Radiola.
Les autres mémorandums signés aujourd’hui portent sur un projet entre Tonic et Warq Al Sanawbar dans l'industrie du papier,
Iris.JC.Industrie et Al Morjan dans les services et les plates-formes touristiques.
Un autre entre Azur Medical et ANS dans les équipements et la gestion des établissements hospitaliers.
Cependant, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays, estimé à quelques 800 millions de dollars, est loin des objectifs attendus et ne représente pas fidèlement l'envergure commerciale et la croissance des échanges entre les deux des deux Etats. Le constat a été exprimé par les différents intervenants officiels lors de cette cérémonie.
Cependant, la tenue de cette session de la commission mixte devra impulser grandement ces relations au bénéfice de la promotion et le développement des relations économiques entre les deux, selon le ministre de l'Industrie et des mines Abdessalem Bouchouareb.Le ministre a, d'ailleurs invité les hommes d'affaires saoudiens à venir investir en Algérie, tout en les assurant de garanties sur le climat des affaires en Algérie qui, a beaucoup changé notamment avec la rentrée en vigueur du nouveau code des investissements. Selon le ministre, entre 2002 et 2015 il a été enregistré 16 grands projets saoudiens dans les secteurs de pétrochimie, médicaments, services.
De son côté, le ministre du Commerce et d'investissement Saoudien Madjid Abdellah el Kasbi a souligné l'importance d'accorder aux privés la liberté d'investissement et les encourager également. Il a rappelé que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait, lors de sa dernière visite en Arabie Saoudite parlé de facilités et encouragements que l’Etat algérien accorde aux investisseurs privés.
Le doute persiste, toutefois du coté des opérateurs saoudiens qui ont soulevé comme cela été déjà le cas, quant à la règle 51/49. Cette dernière présenterait un obstacle pour les investisseurs saoudiens. Ils expliquent par ailleurs la faiblesse des investissements saoudiens directs en Algérie, estimés à moins de 2,5 milliards de dollars comme « une réponse des saoudiens » pour le marché algérien.
.leconews.
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