En organisant un meeting à Toulon, Emmanuel Macron voulait avoir l’occasion d’affirmer sa présidentialité en parlant de sécurité. Finalement, il a dû gérer la polémique suscitée par ses propos sur la colonisation qu’il avait qualifiée de « crime contre l’humanité » lors de sa visite en Algérie en début de semaine
Emmanuel Macron n’était pas de bonne humeur lorsqu’il a pris la parole à Toulon. Et pour cause, face à lui la salle du Zénith n’était pas pleine. A l’extérieur, la manifestation des rapatriés d’Algérie infiltrée vraisemblablement par des militants d’extrême droite perturbait l’entrée du meeting. Alors Emmanuel Macron a attaqué les « marchands de haine ».
« Aux portes de cet établissement, le parti Front national, jouant sur les haines, les émotions, a empêché des centaines d'entre vous de rentrer », a condamné le candidat du mouvement En Marche.
Mais au-delà de la dénonciation du FN, Emmanuel Macron a dû prendre en compte l’émotion des rapatriés. « Il a dit une parole qui est vraiment scandaleuse. Il va se présenter comme président de la République quand même, donc un peu de dignité ! », s'indigne une manifestante.
« Je vous ai compris »
Des paroles fortes que le candidat à la présidentielle a entendues : « Je le dis parce que je veux être président. Je vous ai compris et je vous aime. » Les mêmes mots que ceux du général de Gaulle en Algérie en 1958, l’amour en plus. Emmanuel Macron a tenté d’apaiser sans se dédire.
Il a aussi voulu montrer qu’il était digne de la fonction présidentielle en attaquant François Fillon empêtré dans les affaires. « Lorsqu'ils disent : "La justice de mon pays elle n'est pas impartiale parce qu'elle s'attaque à moi", est-ce que ces gens-là peuvent prétendre être les garants des institutions ? »
Emmanuel Macron entame une nouvelle phase de sa campagne, plus pugnace, peut-être plus clivante. Objectif : se qualifier pour le second tour.
RFI
Emmanuel Macron n’était pas de bonne humeur lorsqu’il a pris la parole à Toulon. Et pour cause, face à lui la salle du Zénith n’était pas pleine. A l’extérieur, la manifestation des rapatriés d’Algérie infiltrée vraisemblablement par des militants d’extrême droite perturbait l’entrée du meeting. Alors Emmanuel Macron a attaqué les « marchands de haine ».
« Aux portes de cet établissement, le parti Front national, jouant sur les haines, les émotions, a empêché des centaines d'entre vous de rentrer », a condamné le candidat du mouvement En Marche.
Mais au-delà de la dénonciation du FN, Emmanuel Macron a dû prendre en compte l’émotion des rapatriés. « Il a dit une parole qui est vraiment scandaleuse. Il va se présenter comme président de la République quand même, donc un peu de dignité ! », s'indigne une manifestante.
« Je vous ai compris »
Des paroles fortes que le candidat à la présidentielle a entendues : « Je le dis parce que je veux être président. Je vous ai compris et je vous aime. » Les mêmes mots que ceux du général de Gaulle en Algérie en 1958, l’amour en plus. Emmanuel Macron a tenté d’apaiser sans se dédire.
Il a aussi voulu montrer qu’il était digne de la fonction présidentielle en attaquant François Fillon empêtré dans les affaires. « Lorsqu'ils disent : "La justice de mon pays elle n'est pas impartiale parce qu'elle s'attaque à moi", est-ce que ces gens-là peuvent prétendre être les garants des institutions ? »
Emmanuel Macron entame une nouvelle phase de sa campagne, plus pugnace, peut-être plus clivante. Objectif : se qualifier pour le second tour.
RFI
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