France
Benoit Hamon pourrait, s’il est élu, présenter des excuses pour la colonisation
Benoit Hamon pourrait, s’il est élu, présenter des excuses pour la colonisation
tsa 16:07 dimanche 19 février 2017
Benoit Hamon, candidat du Parti Socialiste français aux prochaines élections présidentielles.Benoit Hamon, candidat du Parti socialiste français aux prochaines élections présidentielles, a entrouvert la possibilité que la France présente ses excuses « à l’égard des peuples qu’elle a colonisés et opprimés » s’il venait à être élu président, rapporte ce dimanche Le Figaro.« La blessure [et] le fardeau qui est celui de la France à l’égard des peuples qu’elle a colonisés et opprimés, est un fardeau qui suppose que l’on exprime publiquement les regrets qui sont ceux de la République à l’égard de (ces) peuples », a déclaré Benoit Hamon ce dimanche lors d’un entretien accordé au « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI. « Ça peut aller jusqu’à des excuses », a-t-il ajouté.Avant de nuancer « Il faudra exprimer des regrets. Vous parlez d »excuses’, je verrai si c’est sous cette forme-là que nous devrons adresser nos regrets aux peuples qui sont ceux d’Algérie, de Tunisie, du Maroc et tous les pays qui ont subi la colonisation, mais il me semble que nous devons regarder notre histoire en face », a estimé le candidat vainqueur de la primaire de gauche. Benoit Hamon a cependant refusé de caractériser la colonisation de « crime contre l’humanité », comme l’avait fait Emmanuel Macron, candidat du parti « En Marche ! » durant sa visite en Algérie la semaine dernière. « Je ne suis pas pour caractériser cela comme [tel]. Pourquoi ? Parce que président de la République, demain, cela veut donc dire que l’on envisage qu’une Cour pénale internationale puisse juger des Français pour crimes contre l’humanité, d’une part. Et d’autre part que nous hissons cette blessure-là au niveau de la Shoah, du génocide rwandais, du génocide arménien… Et je ne veux pas, moi, rentrer dans une forme de concurrence mémorielle », a déclaré le candidat socialiste, qui a appelé à « regarder notre Histoire en face, pour ce qu’elle a pu avoir de radieux (et) de glorieux, mais aussi pour ce qu’elle a pu avoir de tragique »
Commentaire