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Au Liban, Marine Le Pen transforme sa visite fiasco en coup de com’

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  • Au Liban, Marine Le Pen transforme sa visite fiasco en coup de com’

    Au Liban, Marine Le Pen transforme sa visite fiasco en coup de com’

    tsa 18:19 mardi 21 février 2017

    Marine Le Pen, candidate du Front national à l’élection présidentielle françaises 2017.Marine Le Pen, présidente du Front National (FN, extrême droite) et candidate aux prochaines élections présidentielles françaises, a achevé ce mardi 21 février une visite de deux jours effectuée au Liban. Cette visite, la première du genre pour la candidate du FN, avait pour objectif de lui permettre de développer sa stature sur la scène internationale.
    | LIRE AUSSI : Marine Le Pen tente de profiter des divisions politiques au Liban pour se construire une crédibilité internationale
    Le Pen n’avait auparavant jamais été reçue officiellement par un pays étranger, et il s’agit là d’un aspect souvent considéré comme un grand point faible de sa candidature. Le souvenir du fiasco de sa visite au Canada en mars 2016, où aucun parti ou élu n’avait accepté de la rencontrer, reste encore présent dans les mémoires. Tout comme celui de son récent déplacement en janvier aux États-Unis, où faute d’être reçue à la Trump Tower par le nouveau président élu, la présidente du FN avait dû se contenter d’un café pris avec son équipe au Trump Bar.L’impression de fiasco s’est également fait sentir tout au long du voyage au Liban de Marine Le Pen. La candidate d’extrême-droite a beau avoir été reçue par les plus hautes autorités de l’État libanais, aucun honneur particulier ne lui a été réservé. Aucun représentant de l’ambassade de France à Beyrouth n’a par exemple été présent pour accueillir Le Pen, rapporte Le Monde, alors que celle-ci était venue déposer une gerbe à la résidence même de l’ambassadeur de France devant une stèle érigée « à la mémoire des soldats morts pour la France au Liban depuis 1975 ».La rencontre de la présidente du FN avec le président libanais, Michel Aoun, pourtant figure de la communauté chrétienne du pays, s’est quant à elle effectuée dans la sobriété. Sa rencontre avec le premier ministre, Saad Hariri, fils du défunt premier ministre Rafiq Hariri, a pour sa part été glaciale. Marine Le Pen évoquant notamment des « divergences d’analyse » tandis que le chef du gouvernement libanais a affirmé que « l’erreur la plus grave serait l’amalgame entre islam et terrorisme ». Message à peine voilé à l’encontre de la candidate aux prochaines présidentielles françaises, connue pour ses positions controversées au sujet de l’islam et de la communauté musulmane.Alors que la visite de Marine Le Pen allait s’achever sur un indéniable goût d’échec, un épisode inédit a modifié la donne. La présidente du Front National était en effet supposée rencontrer ce mardi le grand mufti de la République libanaise. La rencontre a cependant été annulée à la dernière minute, à la porte d’entrée, par Marine Le Pen. Celle-ci a indiqué son refus catégorique de porter le voile pour rencontrer le mufti libanais, justifiant sa décision par le fait qu’elle a pu rencontrer le grand mufti d’Al Azhar en 2015 sans avoir à se voiler. D’un point de vue communication, le coup est magistralement joué par Marine Le Pen. La candidate du Front national avait en effet été informée la veille de la nécessité de se couvrir la tête lors de sa rencontre avec le mufti. Plutôt que d’annuler dès ce moment-là la rencontre, la présidente du FN a utilisé cette opportunité offerte sur un plateau par la plus haute autorité sunnite du Liban afin de dénoncer devant les projecteurs des médias, français notamment, les règles rétrogrades appliquées à l’égard des femmes. Grâce à l’aide involontaire mais salutaire du grand mufti du Liban, Marine Le Pen troque sa faible stature internationale pour s’affirmer en tant que défenseuse de « la liberté et de l’émancipation » des femmes de France et du monde, selon les mots du vice-président du FN, Florian Philippot. Qu’importe que l’instrumentalisation flagrante de la situation par le FN soit dénoncée, le mal a été déjà fait à partir du moment où une « autorité sunnite » a cherché à imposer à une femme, non musulmane de surcroît, une tenue particulière afin de pouvoir rencontrer le mufti.
    | LIRE AUSSI : Au Liban, Marine Le Pen refuse de se voiler pour le grand mufti
    Qu’importe non plus le fait qu’aucun texte religieux dans l’islam n’oblige la femme à se couvrir la tête pour parler à un homme, Marine Le Pen et le FN n’hésiteront sans doute pas à user de cette opportunité pour renforcer leur rhétorique anti-islam à l’approche des présidentielles en France. Sans le vouloir et par ignorance, le grand mufti du Liban a peut-être offert quelques voix supplémentaires à Marine Le Pen en mai prochain.

  • #2
    Du coup , elle a mis les voiles

    Commentaire


    • #3
      Le grand mufti de je ne sais quoi et le premier ministre Hariri (sunnite) n'avaient qu'à pas l'aider en l'invitant : ces messieurs ne sentaient pas solidaires des propos stigmatisants que tient cette femme sur les musulmans en France, pas plus qu'ils ne se sentaient solidaires des milliers de musulmans massacrés par les phalangistes libanais chretiens proches du F.N.

      Pour comprendre le lien du F.N avec les phalangistes libanais je vous propose des extraits d'un article du Monde :
      [QUOTE]Le FN y dispose de nombreux relais dans la communauté chrétienne, des contacts hérités de la guerre civile (1975-1990). « Nous avons une tendresse particulière pour le Liban, et c’est réciproque, je pense », confie au Monde Jean-Marie Le Pen, qui évoque des « parallélismes idéologiques et politiques » avec les chrétiens libanais.[/QUOTE]

      Plusieurs responsables actuels du FN se sont impliqués – armes à la main ou pas – aux côtés des chrétiens durant le conflit inter-libanais, persuadés d’y défendre les valeurs de l’Occident contre « le terrorisme révolutionnaire islamique ».

      L’expression est de Thibault de la Tocnaye, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et membre de la direction de campagne de Marine Le Pen. Il a participé aux combats de la guerre du Chouf, contre les druzes, en 1983-1984.

      Du temps de son exil en France, dans les années 1990, Michel Aoun, le champion de la cause chrétienne et du camp anti-syrien, a rencontré à plusieurs reprises Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du FN avait également des contacts, à cette époque, avec un autre exilé libanais, Raymond Eddé, la conscience du camp maronite, dont il a assisté aux obsèques, en 2000. La présidente du FN devait dîner avec Roger Eddé, chef du petit parti Assalam (« la paix »), à son arrivée à Beyrouth, dimanche soir.

      Dirigeant, à l’époque de Jean-Marie Le Pen, de la mouvance catholique traditionaliste au sein du parti d’extrême droite, Bernard Antony se reconnaissait plutôt dans Samir Geagea, un chef milicien, emprisonné au Liban pour un attentat contre une église qui avait fait onze morts.

      Wallerand de Saint-Just, actuel trésorier du FN et président de groupe au conseil régional d’Ile-de-France, participait du même courant, et fut d’ailleurs l’avocat de M. Geagea. Ce dernier a été libéré en 2005 et il dirige aujourd’hui le parti des Forces libanaises (FL). Mme Le Pen doit rencontrer l’ancien milicien mardi.
      En visite en 2002 au Liban en tant que député européen, Jean-Marie Le Pen avait été snobé tant par le président de l’époque, Emile Lahoud, que par le premier ministre, Rafic Hariri, père de l’actuel chef du gouvernement.

      « Il avait prétexté la venue au même moment du président yéménite Ali Abdallah Saleh pour ne pas le rencontrer », se souvient l’avocat franco-libanais Elie Hatem, organisateur du déplacement. Quinze ans plus tard, cet intime du clan Le Pen, âgé de 51 ans, juriste au pedigree haut en couleur qui fut aussi bien le conseiller de l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général des Nations unies, que le défenseur du mercenaire français Bob Denard, est toujours à la manœuvre.


      Ce proche de L’Action française assure avoir décroché pour « Marine » les rendez-vous avec Michel Aoun et Saad Hariri, « un copain » qu’il aurait appelé directement à son bureau. L’occasion de laver le camouflet de 2002, et de savourer le parcours accompli par le FN depuis cette date.

      Beaucoup de Franco-Libanais, nombreux dans la communauté chrétienne, ont aussi été interloqués par sa volonté d’interdire « la double nationalité extra-européenne ». « Cela risque de créer une grosse polémique, à moins qu’elle n’annonce une exception pour les chrétiens », prévient Maria Jallad, avocate fondatrice de l’association FN-Liban.
      Conclusion : même si Marine le Pen leur avait fait pipi dessus, les politiques et autorités musulmanes qui ont accepté de la recevoir, n'aurait pas pu perdre en dignité...Ils n'en avaient déjà plus dès lors qu'ils ont accepté de la recevoir.
      Dernière modification par Dandy, 21 février 2017, 22h31.

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