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Bachagha Bengana le traitre féodal

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  • Bachagha Bengana le traitre féodal

    "Le nom de Bengana évoque, immanquablement, celui de Chebah el Mekki, ce militant communiste de Biskra - et néanmoins fervent musulman - qui a tenté, de longues années durant, de soulever les fellahs contre le clan du « dernier roi des Zibans » et de les organiser en syndicat - et qui en a payé le prix fort : tortures, emprisonnement, harcèlements de toutes sortes.
    Chebah el Mekki a formé une troupe de théâtre, que les Bengana ont fait dissoudre. Une des pièces qu’il a écrites pour cette troupe donnait pour nom au caïd Bengana « Fer3oun el 3rab » (le pharaon des Arabes).
    Je ne sais pas si dans ses mémoires, ‘’Dikrayat awrassiya’’ (mémoires aurésiennnes), Chebah El Mekki raconte les tortures que les Bengaga lui ont fait subir pour punir son insubordination. Mais mon père Allah yar7mou m’a raconté qu’une fois, les hommes du bachagha, proprement à la cow-boy,l’ont attaché à un cheval qui l’a traîné sur des kilomètres à l’ouest de Biskra.
    Qu’il repose en paix et que le nom de ces preux ancêtres, les nôtres, soit sanctifié."
    Yacine Temlali

  • #2
    Chebbah Mekki était originaire de Khenchela, issu d’une famille de la tribu Ait Abderrahmane dans la mechta Akbache au douar Tajmout. Né à Sidi Okba, il émigre en France en 1924. A Paris il rencontre Messali El Hadj et adhère à l’Etoile Nord-Africaine à sa création. Les rencontres avec les militants avaient lieu dans les locaux du parti communiste français, et autour de la place du colonel Fabien.
    En 1929, il rentre en Algérie et crée un club théâtral avec Redha Houhou. A Sidi Okba, il ouvre un café maure, lieu de création du premier «théâtre indigène». Avec sa société culturelle musulmane, il crée plusieurs pièces de théâtre, dont Hannibal et Tarek Ibn Ziad. Son café fut le lieu où se jouent ces créations théâtrales contenant des messages indépendantistes. Ils furent surveillés et intimidés quotidiennement par l'armée française. En 1934, ils sont dénoncés par le Bachagha Bouaziz BenGana aux autorités coloniales pour leur théâtre subversif. Malgré les brimades et les humiliations, ils continuent et créeront en en 1936, la troupe des Jeunes Okbis.
    Chebbah Mekki utilisait le théâtre comme une arme pour dénoncer les abus des autorités coloniales et la cruauté infligée aux autochtones qui voulaient simplement vivre libre sur leurs terres ancestrales .


    Il a écrit plus de 18 textes dramatiques :
    • Tarik ibn Zayed
    • Le jeune ivrogne ignorant
    • Le héros du désert
    • L’espoir
    • Le destin des espions...

    Dans ses mémoires, Chebbah Mekki raconte cet évènement en disant :

    ... C’est au cours de l’année 1936 que j’ai été trainé poings liés attachés à une corde tirée par une jument sur un parcours de 130 m km entre Biskra et Ouled -Djellal.Mon arrestation a eu lieu « un certain jour de 1936 » après une réunion de l’association des Oulémas qui s’était déroulée à Biskra pour fêter la libération du Cheikh El Okbi et de Abbas Turqui qui avaient été accusés à tort de l’assassinat du muphti Kahoul.
    A la suite de cette réunion je fus arrêté par le représentant du Bachaga Bengana qui m’avais accusé « d’avoir tenu des propos hostiles à ce dernier et à la France ». Le représentant de Bengana m’a informé que je serai conduit à la prison de Ouled-Djellal où je serai mis aux arrêts durant un mois.

    J’ai rejeté ces accusations mensongères et j’ai refusé de me laisser mener à la prison de Ouled-Djellal sans qu’il y ait un jugement en bonne et due forme. C’est donc par la force et en usant de moyens violents que les serviteurs zélés du féodalisme et du colonialisme ont pu me mener à Ouled Djellal.

    L’armée coloniale française avait fait trainer Chebbah Mekki ligoté à l’arrière d’un cheval, sur une distance de 100 km pour le punir d’avoir insulté le Caid Bengana qui était le défenseur des intérêts français.



    Timbre réalisé par le Secours populaire français en soutien à Chebbah Mekki
    Dernière modification par Pomaria, 25 février 2017, 13h56.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Einaudi, décrit son rôle dans la répression des militants communistes dans la biograhie consacrée à Maurice Laban.
      Je crois qu'on en trouve de longs passages sur Google books.
      Je me suis fait expulser de la page Facebook de la dame après lui avoir demandé, avant de commander son livre, si elle y apportait un éclairage sur ses relations avec les insurgés de 1916 et les militants communistes, ainsi que sur le trafic de parts de rationnement pendant la guerre mondiale

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      • #4
        Tu as fait cela Bsibsa?

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        • #5
          Je suis Mohammed Hasnaoui auteur du livre, (La colonisation française de l'Algérie : Inventaire de cendres et de braises) paru en 2013, aux éditions l'Harmattan Paris.
          Ce livre révèle, en partie, les monstrueux et sinistres agissements de Bouaziz Bengana ainsi que son fils Boulakhras sur la région des Zibans -ouest, rattaché à Biskra, entre autres la destruction de la ville de Zaâtcha en 1847, soit 3 ans, après l'arrivée des troupes coloniales à Biskra, et surtout la guerre menée contre la vaillante tribu des BOU-AZID de décembre 1875 à mai 1876.
          Cette tribu et son bourg, El-AMRI, furent décimés et anéantis. La tribu comptait environ 12000 âmes, travaillait dans une palmeraie où l'on comptait plus de 70 000 palmiers dattiers.
          Alors que le sinistre BOUAZIZ coupait, par traitrise, la nuit venue, les têtes des chefs de fractions, pour les envoyer au Duc d'Aumale, commandant en chef des troupes du constantinois. Ses sinistres agissements révoltèrent les chefs de la tribu. Alors, ce prétendu (roitelet des Zibans) décida de les punir pour les déposséder. Il fit appel au général Carteret de Trécourt qui vint avec ses troupes et avec les auxiliaires des Bengana, soit 20 000 soldats avec des canons, des mitrailleuses, des fusils automatiques à longues portées, décimèrent les valeureux combattants des Bou-Azid, avec leur cavalerie légère, leurs sabres et leurs fusils archaïques.
          Lorsque encerclés hermétiquement, sans approvisionnement, ils se rendirent, le général confia la mission d'exécuter tous les hommes détenteurs d'armes. Ce crime de guerre fut systématiquement appliqué à 2 400 résistants, par le capitaine Fabre. De nombreuses photos en ma possession, en attestent l’authenticité.
          El Amri a été définitivement rasé à l'instar de la ville de Zaâtcha. Les autres hommes valides furent versés aux corvées en des travaux forcés dont les rescapés ont été très rares et handicapés à vie.
          Bien plus : tous les biens, terres, palmiers, argent, or, bijoux, animaux ( chevaux, chameaux, ânes, mulets, moutons) furent saisis. Les femmes et les enfants épargnés furent déplacés à Doucen pour construire un fort militaire dont les travaux durèrent 13 ans. Ces malheureux durent payer de lourdes amendes, exprimées en milliards de francs/or, qu' ils ne finirent de payer qu'en 1910.
          Pire encore, Boulakhras Bengana, revint à Doucen en 1917 pour leur promettre une restitution d'une partie de la palmeraie spoliée, contre paiement de 150 000 francs/or. La malheureuse tribu ne put réunir que 100 000 sur les 150 000 francs exigé. Le bachagha s'en empara sans remettre de reçu et le malheur des Bou-AZid se poursuivit sous la domination des Bengana jusqu'en 1954. Voilà ce que Mme FURON A L'AUDACE de venir proposer aux Algériens, sur une chaine nationale, pour réhabiliter son grand père.
          Pour terminer, je dois préciser que je n’ai jamais eu l’honneur, de participer à un débat à ce sujet sur Canal-Algérie.
          Mohammed HASNAOUI
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Envoyé par Boubitis
            Tu as fait cela Bsibsa?
            Pire, j'avais envisagé qu'elle me réponde.

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            • #7
              Bsibsa,

              Heureusement qu'elle ne t'a pas répondu donc.

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