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Les balcons de Ghoufi

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  • Les balcons de Ghoufi

    Classé au patrimoine national en 1928, ce site est, incontestablement, l’une des merveilles de la nature dans notre pays.

    Un long canyon traverse toute la contrée. Sur trois ou quatre kilomètres le long de l'oued El Abiod, on y découvre des jardins d'arbres fruitiers et de palmiers, dominés par des falaises d'une hauteur de 200 m ou plus selon les endroits. Surplombant l'oasis, les balcons du Ghoufi, taillés en cascades dans la roche, sont des demeures construites selon la courbe des falaises qui bordent la vallée. Elles sont aujourd'hui inhabitées. On y voit des «dechras», habitations accrochées à la pente, et des «mechtas», hameaux bâtis en bordure de l’oued. Des habitations troglodytiques sont creusées dans la roche, à flanc de précipice. Elles servaient aussi au séchage des fruits. Trois familles continuent de vivre dans certains de ces villages, rappelle M. Benmedour qui cite la famille Tafsasset du village Idharène qui vient de réhabiliter la maison héritée de père en fils près de la Taqliath de Ath Mimoune. Son propriétaire a recouru aux vieux matériaux de construction composés de moellons, troncs de bois et palmes pour remettre à neuf son habitation, véritable vestige d’un autre temps, a-t-on constaté in situ. En accédant à la région par Arris via les gorges de Tighanimine qui conservent toujours les transcriptions latines témoignant du passage en l’an 145 de la 6ème légion Romaine puis, 17 siècles plus tard (1850), de l’armée D’occupation française, le visiteur est saisi par la multitude des villages (Hitesla, Idharène, Ath Mimoune, Touriret et bien d’autres) accrochés sur les flancs des falaises le long d’Ighzar Amellal. Ces minuscules agglomérations agglutinées les unes aux autres semblent Jaillir de la roche à laquelle elles s’agrippent comme pour ne pas glisser vers le fond de ces escarpements. En plein milieu de ces villages, se dresse l’ex-hôtel Transatlantique (aujourd’hui simple vestige), construit au tout début du XXe siècle, à même la roche avec laquelle il se fond, selon la tradition et les procédés des constructeurs autochtones. Rencontré sur le site, Mohamed, un vieux habitant de Ghoufi, affirme qu’au tournant de chaque balcon se trouve un village au milieu duquel se dresse une Taqliâth, un bâtiment de plusieurs étages contenant un nombre de chambres égal au nombre des familles du village et servant pour l’entreposage des récoltes et des provisions. Chaque Taqliâth a une histoire à raconter, affirme cette vieille personne. Les Taqliâth de Ath Mimoune, Ath Yahia et Ath Mansour encore debout se présentent dans une architecture typiquement berbère. Les principaux matériaux utilisés sont des pierres sommairement polies et jointes avec un mortier localement constitué, ainsi que des troncs d’arbres dont les palmiers dattiers. Ghoufi n’est pas que Taqliâths, mosquées et paysages féeriques vivifiés par Ighzar Amellal dont la blancheur à l’origine de son appellation vire de plus en plus vers le vert du fait de la pollution. La région est aussi célèbre pour son artisanat traditionnel notamment ses petits tapis à poil de chèvre et ses poteries délicatement modelées par les mains expertes des artisanes locales. Elle renferme également plusieurs vestiges de la civilisation romaine notamment à Tifelfel et Ouled Abed qui n’ont pas échappé au pillage et aux actes de vandalisme, affirment des habitants. En 1986, une importante découverte de pièces de monnaies frappées de l’effigie de Juba II a été faite dans la région par le défunt Brahim Melkani. Cet endroit constitue, de loin, l’attraction touristique la plus prisée de Batna même si une meilleure valorisation des atouts du site reste à imaginer. Les responsables locaux du secteur touristique misent, pour requalifier ce site et intéresser de potentiels investisseurs, sur la classification de Ghoufi en zone d’extension touristique (ZET). Ghoufi fait partie de six zones (Timgad, Tazoult, El-Mehmel, Arris, Ghoufi et Saïda) cette zone s’étend, sur 338 hectares, dont 10 aménageables et desservis par les divers réseaux d’électricité, d’eau potable d’assainissement et de gaz naturel. Traversées par le mythique Ighzar Amellal (oued Labiod), les gorges de Ghoufi, accessibles par la route nationale n° 31 reliant Batna à Biskra, viennent de bénéficier de l’aménagement d’escaliers en pierre permettant aux visiteurs de descendre jusqu’à la verdoyante oasis nichée 200 mètres plus bas, au pied des quatre balcons proprement dits de Ghoufi. L’initiative de cette opération est à mettre à l’actif de la commue de Ghassira. L’opération a porté sur la réalisation de 2 km d’escalier sur les versants Nord et Sud du site, en plus de la requalification du mur des balcons. A proximité des deux premiers balcons, 24 locaux à usage commercial ont été construits et distribués à des jeunes sans emploi. Le plan d’urgence de protection du site de Ghoufi, réalisé en 2004 par la direction de l’urbanisme et de la construction, ainsi que l’étude de réhabilitation du site touristique menée depuis quelques années insistent également sur “l’impérative sauvegarde” du patrimoine archéologique au travers d’actions urgentes de préservation de ces vestiges “d’une grande valeur pour l’histoire de toute l’humanité”.

    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Beau site, mais qui devient une décharge à cause de la polution de l'oued et de la fréquentation anarchique de plus en plus importante, comme la plupart des sites algériens.
    "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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    • #3
      j'y suis passé il y a 4 ans de cela et des travaux d'embellissement autour du site étaient entrepris.
      Formidable endroit en tout cas
      Formaté Algérien

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