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Procès de Chouaïb Oultache : « C’est la deuxième balle qui a été mortelle »

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    Procès de Chouaïb Oultache : « C’est la deuxième balle qui a été mortelle »




    Le chef de service de la médecine légale du CHU Mustapha Bacha a été entendu, ce lundi 27 février, par le tribunal criminel d’Alger concernant son rapport d’autopsie médico-légale du corps de l’ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN) qui a été assassiné le 25 février 2010 dans son bureau. Devant le juge Mohamed Belkharchi est entourés par les avocats de la défense et ceux de la partie civile, le professeur Rachid Belhadj rappelle que Ali Tounsi est décédé après avoir reçu deux balles et non trois comme avancé par Chouaib Oultache.

    « Nous avons retrouvé l’impact de deux coups de feu. Le premier est au niveau de sa joue gauche. La balle s’est par la suite logée au niveau de l’épaule droite. Le deuxième était près de son oreille droite. C’est la deuxième balle qui a touché la boîte crânienne », avance le médecin légiste.
    Selon lui, le premier coup de feu n’était pas mortel. La victime aurait pu s’en sortir si elle avait reçu immédiatement les soins nécessaires. « C’est la deuxième balle qui a été mortelle. Elle a provoqué l’éclatement ou l’explosion de la boîte crânienne », assure-t-il.

    Ali Tounsi se trouvait probablement assis

    Le Pr Rachid Belhadj précise que la trajectoire des balles démontre que Ali Tounsi se trouvait probablement assis au moment où il a été visé par le premier coup de feu. « L’auteur était debout et la victime était assise et penchée légèrement sur son bureau », détaille-t-il. Depuis le box des accusés, Chouaib Oultache intervient : « Nous étions tous les deux debout ! ».
    Le médecin légiste poursuit sa démonstration. La femme de Ali Tounsi et son fils sont présents dans la salle. Selon le médecin, l’ex-DGSN était abasourdi par le premier coup de feu mais n’avait pas encore de « lésions cérébrales » puisqu’il a pu se lever de chaise avant de tomber près de son bureau.
    C’est à ce moment-là qu’il est visé par une deuxième balle. « Les deux coups de feu n’étaient pas successifs. L’auteur a tiré la deuxième balle au moment où la tête était au sol. C’est ce qui explique l’effet d’explosion (de la boîte crânienne) », dit-il. « S’il était debout, la balle serait sortie de l’autre côté. Mais sa tête était sur le sol. L’auteur était à moins d’un mètre de la victime quand il a tiré la deuxième balle », développe le Pr Rachid Belhadj.
    Ces explications du médecin légiste contredisent la version des faits avancée, la veille, par l’accusé qui a affirmé avoir tiré trois fois sur Ali Tounsi mais en visant sa main droite avec laquelle l’ex-DGSN tenait un coupe-papier.

    Échanges tendus entre le juge et la défense


    Durant toute la matinée de ce lundi, le juge a procédé à l’audition des témoins convoqués dans le cadre de cette affaire. Parmi eux, les anciens gardes du corps de Ali Tounsi, les collaborateurs de Chouaïb Oultache et son ex-gendre.

    Durant ces auditions, les échanges entre la défense et le juge Mohamed Belkharchi était aussi tendus qu’hier. « Posez directement votre question », ordonne le magistrat à Me Amine Sidhoum, l’un des avocats d’Oultache qui lui demande de ne pas le diriger. « C’est moi qui dirige la séance. Si ça ne vous plaît pas, vous pouvez partir », lâche le premier. « C’est un tribunal populaire ! Ce n’est pas un tribunal personnel », réplique l’avocat qui accuse par la suite le juge de vouloir faire un procès expéditif. « Si vous voulez un procès expéditif, faites-le seul et c’est tout », réplique Me Amine Sidhoum.

    TSA

    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.
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