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Aux origines de l'amitié algéro-chinoise

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  • Aux origines de l'amitié algéro-chinoise

    Le GPRA n’était pas reconnu par tous les Etats participant à la conférence et ces derniers refusaient de soutenir le combat du peuple vietnamien, quand ils ne soutenaient pas directement les Etats-Unis dans leur guerre d’agression en Indochine.

    Notre ami M’hamed Yazid avait été chargé par le FLN de prendre contact avec des membres du gouvernement français pour une solution négociée, ainsi qu’avec des délégués du PCF. Il y a lieu de rappeler qu’avant le déclenchement de la lutte armée, M’hamed Yazid avait effectué une mission de prospection en Yougoslavie afin de former des chefs de guérilla, en particulier au plan militaire.

    Belgrade avait accueilli avec réserve cette démarche. Elle ne connaissait pas le nationalisme algérien et craignait une manœuvre de provocation susceptible de nuire à ses relations avec l’Occident. Cependant, cette mission aura plus tard des effets bénéfiques. En effet, la Yougoslavie, consultée de nouveau pour une formation militaire, se souviendra et appréciera la confiance dont elle jouissait auprès des Algériens.

    Elle nous accordera une aide conséquente tant par solidarité internationaliste que pour appuyer le nationalisme arabe animé par Nasser, ce dernier se trouvait alors dans une phase ascendante. Avant de quitter Le Caire, nous avions discuté longuement de ces questions avec M’hamed Yazid.

    En demandant le parrainage du Parti communiste chinois à une nouvelle réunion, nous sortions du tête-à-tête en introduisant un partenaire qui avait un poids considérable dans le monde, en raison de la victoire qu’il avait remportée sur l’impérialisme en libérant 700 millions de Chinois.

    Mais le PCF n’a pas voulu d’une réunion à laquelle assisteraient les Chinois et par conséquent a refusé d’envoyer une délégation de haut niveau.
    Pour les Chinois, notre démarche constituera un élément de poids dans leur appréciation du FLN. Elle écartera totalement et radicalement les accusations d’anticommuniste qu’avait lancées le PCF contre le FLN.

    Les Chinois écarteront ces accusations, d’autant mieux que notre délégation avait appris à la suite de confidences faites au maquis par Abdelkader Babou (1) à Si Omar Oussedik, que les propositions avancées par le FLN, en 1954, au PCA avaient déjà été suggérées par Mao Zedong, au Parti communiste algérien en 1952, lors de la visite d’une délégation de ce parti dirigée par Babou en Chine.

    Des propositions en tout point conformes à ce que nous avions offert au PCA avant le déclenchement de la lutte armée, à savoir la dissolution du parti et l’entrée de tous ses militants au sein du MTLD-PPA pour une plus grande mobilisation des masses populaires en vue de préparer la guerre de Libération nationale. Dans l’optique de Mao, les militants communistes devaient, en raison de leur doctrine et de leur idéologie, jouer un rôle de direction.

    Par le Commandant Azzedine in le Soir d'Algérie (extraits)
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