L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) respecte à 90% ses engagements de réduction de la production, dans le cadre de l’accord annoncé fin 2016. Mais il s’agit là d’un volume global. Les quotas individuels racontent une tout autre histoire. L’Algérie, l’Irak et le Venezuela ont peu, voire pas du tout fermé les vannes.
L’Arabie saoudite, en regard, a compensé, en extrayant jusqu’à 300 000 barils de moins que son quota. On peut se demander pourquoi Riyad consent de tels efforts quand ses concurrents, les producteurs américains de pétrole de schiste, relancent la production, et ses partenaires, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Opep, rechignent à abaisser la leur.
Si le royaume wahhabite accepte que tous bénéficient de la hausse des cours (15% depuis l’accord) qu’il soutient pratiquement seul, c’est qu’il a une bonne raison. Sa motivation pourrait être à chercher dans la valorisation de sa compagnie nationale, Saudi Aramco, pour laquelle il dessine actuellement les contours d’une entrée en Bourse (IPO). Plus cher sera le pétrole au moment de l’IPO, plus le flottant rapportera de capacités d’investissement pour la diversification économique projetée. Le choix de J.P. Morgan, d’HSBC et de Morgan Stanley comme conseils cible New York comme destination favorite pour la cotation d’Aramco.
Myrtille Delamarche
Usine Nouvelle N°3505
L’Arabie saoudite, en regard, a compensé, en extrayant jusqu’à 300 000 barils de moins que son quota. On peut se demander pourquoi Riyad consent de tels efforts quand ses concurrents, les producteurs américains de pétrole de schiste, relancent la production, et ses partenaires, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Opep, rechignent à abaisser la leur.
Si le royaume wahhabite accepte que tous bénéficient de la hausse des cours (15% depuis l’accord) qu’il soutient pratiquement seul, c’est qu’il a une bonne raison. Sa motivation pourrait être à chercher dans la valorisation de sa compagnie nationale, Saudi Aramco, pour laquelle il dessine actuellement les contours d’une entrée en Bourse (IPO). Plus cher sera le pétrole au moment de l’IPO, plus le flottant rapportera de capacités d’investissement pour la diversification économique projetée. Le choix de J.P. Morgan, d’HSBC et de Morgan Stanley comme conseils cible New York comme destination favorite pour la cotation d’Aramco.
Myrtille Delamarche
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