Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Donald Trump fier de son plus gros Dow Jones du monde

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Donald Trump fier de son plus gros Dow Jones du monde

    THE DAILY TRUMP. Le président vante sans cesse la flambée de la Bourse américaine depuis son élection. Elle le voit avant tout comme un président républicain conventionnel, c'est-à-dire pro-profits

    Il est arrivé à Donald Trump de vanter la taille de son propre pénis. Ce président aime visiblement se mesurer. Ainsi, après la cérémonie d’inauguration, en janvier, il a passé des jours à clamer qu’il avait une plus grosse foule qu’Obama, et à dénoncer les mensonges des producteurs de "fake news" que sont les médias. Aujourd’hui, il s’est trouvé un nouvel instrument de mesure de sa propre gloire : l'indice Dow Jones. Ce dernier, ainsi que son cousin le S&P 500, se sont fièrement dressés depuis son élection. Il a tweeté fébrilement sur le sujet

    Pendant son discours devant les deux chambres du Congrès, mardi, il a bombé le torse et agité ses fameux doigts : "La bourse a gagné l’équivalent de 3.000 milliards de dollars depuis l’élection du 8 novembre, un record.

    A la suite de quoi l’indice Dow Jones a de nouveau progressé, passant mercredi pour la première fois la barre symbolique des 21.000 points, sous les vivas des fans du président.

    Pro-profits avant tout

    On comprend un peu l'obsession de Donald Trump. Avant son élection, la plupart des analystes et des médias prédisaient, en cas de victoire de ce dernier, un bain de sang à Wall Street. Avec deux arguments : ses velléités protectionnistes effaroucheraient les marchés, et la montagne d’incertitudes qu’il traînait derrière lui les rendraient dingues. Généralement, la bourse hait en effet l’incertitude.

    Seuls quelques analystes lucides rappelaient que le protectionnisme claironné par le candidat aurait ses limites lorsqu’il serait en poste et que, sur le fond, le programme de ce dernier restait très pro-profits.

    En se présentant comme le candidat de "Main Street" (nom de la rue principale de nombreuses petites villes) face à la candidate de Wall Street, il avait réussi à faire oublier qu’il est en réalité un pur produit de la finance, un milliardaire ayant développé la fortune paternelle sur le marché immobilier. Le cœur de son programme reposait sur la déréglementation, la mise à bas des garde-fous écologiques, le torpillage d’Obamacare, et la perspective de juteux grands travaux… autant de politiques qui font frétiller la bourse.

    Wall Street rassuré

    Pourquoi Wall Street a-t-il de nouveau salué l’artiste ce mercredi ? Plusieurs explications :

    Il a adopté un ton un peu moins hystérique que d’habitude, s’affirmant un peu plus comme président, un peu moins comme adolescent, et repoussant le risque de guerre civile ;

    Il a promis une réforme de la fiscalité des entreprises (avec un projet dès mars) et réitéré sa volonté d’investir 1.000 milliards de dollars dans les infrastructures ;

    Il a affirmé que Ford, Fiat-Chrysler, General Motors, Sprint, Softbank, Lockheed, Intel, et Walmart s'apprêtaient à investir "des milliards et des milliards" et à "créer des dizaines de milliers d’emplois" ;

    Il a assuré que pour chaque "nouvelle règle, deux anciennes règles seraient éliminées" (et les marchés financiers comptent sur lui pour abroger comme promis la loi Dodd-Franck de 2010, qui réglemente ces derniers) ;
    Il a promis de nouveaux pipelines "en acier américain".

    Rien de très précis dans ces annonces, mais l’affichage de nets "marqueurs". Dans son discours, Trump a rappelé que la finance n'était pas son ennemie. Et qu'avant d’être le héros des cols bleus de la Rusted Belt, il restait avant tout un président républicain conventionnel, soucieux des intérêts du monde des affaires. Aucun doute là-dessus : aucune incertitude.


    l'OBS
Chargement...
X