Tweet
Bonsoir
Le nouveau chef des forces américaines au Moyen-Orient, l'amiral William Fallon, se montre prudent quant aux chances pour les Etats-Unis d'arriver à leurs objectifs en Irak.
Il ne perçoit pas l'émergence d'une démocratie «avant longtemps.
«Ce que nous faisons ne marche pas», a déclaré l'amiral Fallon mardi soir devant la commission des forces armées du Sénat américain, lequel est appelé à confirmer sa nomination par George W. Bush à la tête du commandement pour le Moyen-Orient.
Prié par les membres de la commission d'évaluer les perspectives d'émergence d'une démocratie en Irak, l'amiral a répondu aux sénateurs: «Il faudra probablement attendre encore longtemps pour en arriver à quelque chose qui y ressemble».
«Le temps manque»
«Je crois que la situation en Irak peut être renversée, mais le temps manque», a-t-il poursuivi, en ajoutant: «Il serait probablement sage de tempérer nos attentes». Les trois derniers soldats américains morts en Irak sont tombés mardi dans la province insoumise d'Al Anbar, un fief de la guérilla sunnite.
Mercredi, quatorze personnes ont été tuées et plus de 70 blessées dans le pays, au cours d'attentats, en particulier à la voiture piégée, et de tirs d'obus de mortier, pour la plupart à Bagdad.
Mercredi matin, les corps de quatre universitaires enlevés dimanche dans le quartier chiite de Kazimiyah ont été retrouvés. Il s'agit de trois professeurs de la faculté de droit et d'un étudiant de cette même faculté. A Saouira, à 50 km au sud de Bagdad, les corps de trois personnes non identifiées, tuées par balles, ont été découverts par la police.
L'Iran «arme les milices chiites»
En dépit de la décision de Bush d'envoyer 21 500 hommes de plus en Irak, la violence y atteint actuellement des niveaux inégalés et le pays semble basculer chaque jour un peu plus dans la guerre civile.
De son côté, le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a affirmé que les Etats-Unis avaient des preuves que l'Iran armait des milices irakiennes.
«Nous avons récupéré des armes dont nous avons les numéros de série et qui nous permettent de remonter jusqu'à l'Iran», a dit M. Odierno dans un entretien au quotidien USA Today publié mercredi. La plupart des armes fournies par l'Iran finissent dans les mains des extrémistes chiites irakiens, a-t-il ajouté.
Parmi ces armes figurent des roquettes de type RPG-29 qui sont plus sophistiquées que les RPG-7, des roquettes katiouchas et des engins explosifs puissants qui peuvent transpercer des blindages, a précisé le général Odierno.
IISS: faire preuve de «psychologie»
L'administration Bush accuse l'Iran de se servir de l'Irak contre les Etats-Unis. Le président Bush a prévenu lundi que les Etats-Unis répliqueraient «fermement» si l'Iran augmentait son activité militaire contre les soldats américains chez son voisin irakien.
L'Institut international pour les études stratégiques (IISS) estime pour sa part que les Etats-Unis et les pays qui leur apportent un soutien militaire en Irak, mais aussi en Afghanistan, devraient porter plus d'attention à l'aspect psychologique de ces conflits.
Les armées occidentales ne doivent pas se contenter de distribuer aux populations locales des tracts leur assurant «nous sommes là pour vous aider» ou de diffuser le message que «la vie s'améliore», poursuit l'IISS.
Les militaires occidentaux doivent davantage s'interroger sur les véritables attentes de la population locale et «faire preuve de compréhension psychologique et culturelle pour saper le soutien dont jouissent les mouvements insurrectionnels».
Source: SDA/ATS
Le nouveau chef des forces américaines au Moyen-Orient, l'amiral William Fallon, se montre prudent quant aux chances pour les Etats-Unis d'arriver à leurs objectifs en Irak.
Il ne perçoit pas l'émergence d'une démocratie «avant longtemps.
«Ce que nous faisons ne marche pas», a déclaré l'amiral Fallon mardi soir devant la commission des forces armées du Sénat américain, lequel est appelé à confirmer sa nomination par George W. Bush à la tête du commandement pour le Moyen-Orient.
Prié par les membres de la commission d'évaluer les perspectives d'émergence d'une démocratie en Irak, l'amiral a répondu aux sénateurs: «Il faudra probablement attendre encore longtemps pour en arriver à quelque chose qui y ressemble».
«Le temps manque»
«Je crois que la situation en Irak peut être renversée, mais le temps manque», a-t-il poursuivi, en ajoutant: «Il serait probablement sage de tempérer nos attentes». Les trois derniers soldats américains morts en Irak sont tombés mardi dans la province insoumise d'Al Anbar, un fief de la guérilla sunnite.
Mercredi, quatorze personnes ont été tuées et plus de 70 blessées dans le pays, au cours d'attentats, en particulier à la voiture piégée, et de tirs d'obus de mortier, pour la plupart à Bagdad.
Mercredi matin, les corps de quatre universitaires enlevés dimanche dans le quartier chiite de Kazimiyah ont été retrouvés. Il s'agit de trois professeurs de la faculté de droit et d'un étudiant de cette même faculté. A Saouira, à 50 km au sud de Bagdad, les corps de trois personnes non identifiées, tuées par balles, ont été découverts par la police.
L'Iran «arme les milices chiites»
En dépit de la décision de Bush d'envoyer 21 500 hommes de plus en Irak, la violence y atteint actuellement des niveaux inégalés et le pays semble basculer chaque jour un peu plus dans la guerre civile.
De son côté, le numéro deux du contingent américain en Irak, le général Raymond Odierno, a affirmé que les Etats-Unis avaient des preuves que l'Iran armait des milices irakiennes.
«Nous avons récupéré des armes dont nous avons les numéros de série et qui nous permettent de remonter jusqu'à l'Iran», a dit M. Odierno dans un entretien au quotidien USA Today publié mercredi. La plupart des armes fournies par l'Iran finissent dans les mains des extrémistes chiites irakiens, a-t-il ajouté.
Parmi ces armes figurent des roquettes de type RPG-29 qui sont plus sophistiquées que les RPG-7, des roquettes katiouchas et des engins explosifs puissants qui peuvent transpercer des blindages, a précisé le général Odierno.
IISS: faire preuve de «psychologie»
L'administration Bush accuse l'Iran de se servir de l'Irak contre les Etats-Unis. Le président Bush a prévenu lundi que les Etats-Unis répliqueraient «fermement» si l'Iran augmentait son activité militaire contre les soldats américains chez son voisin irakien.
L'Institut international pour les études stratégiques (IISS) estime pour sa part que les Etats-Unis et les pays qui leur apportent un soutien militaire en Irak, mais aussi en Afghanistan, devraient porter plus d'attention à l'aspect psychologique de ces conflits.
Les armées occidentales ne doivent pas se contenter de distribuer aux populations locales des tracts leur assurant «nous sommes là pour vous aider» ou de diffuser le message que «la vie s'améliore», poursuit l'IISS.
Les militaires occidentaux doivent davantage s'interroger sur les véritables attentes de la population locale et «faire preuve de compréhension psychologique et culturelle pour saper le soutien dont jouissent les mouvements insurrectionnels».
Source: SDA/ATS