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Carnet de bord des législatives 4

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  • Carnet de bord des législatives 4

    Samedi : Amara Benyounes, ancien ministre et président du Mouvement populaire algérien (MPA) en est certain : «Plusieurs partis disparaîtront. Ils n’arriveront pas à décrocher des sièges dans le futur Parlement parce qu’ils n’ont pas d’enracinement populaire, et n’apparaissent que lors des rendez-vous électoraux».

    A partir de Mascara, Benyounes n’a pas raté aussi l’occasion de s’attaquer à une partie de l’opposition : «Les partis et les personnes qui appellent les citoyens à boycotter les prochaines élections législatives cherchent à créer un vide politique dans le pays pour revendiquer une période transitoire. Quant à ceux qui ‘‘crient déjà à la fraude’’, ils n’ont pas une base populaire et n’ont aucune capacité à contrôler les urnes».

    De son côté, le président Bouteflika envoie une lettre aux Algériens pour les «exhorter à exercer leur droit pour choisir leurs représentants en se rendant massivement aux urnes dans le cadre des garanties prévues par la Constitution et la loi consacrant le respect de leur choix libre et souverain». Massivement, hein !

    Dimanche : Finalement, et sans surprise, Abdelmalek Sellal ne se présentera pas sur une liste électorale FLN à Alger. Seuls quelques ministres seront dans la course. Le Premier ministre ou le gouvernement en général n’ont pas réagi aux informations ayant circulé ces dernières semaines.

    Le RCD expose ses propositions sur les médias : soustraire les demandes d’agrément de la bureaucratie par la concrétisation du régime déclaratif, suppression du ministère de la Communication, instauration d’une autorité autonome de régulation de la presse écrite, lancement d’un programme transparent d’aides directes et indirectes à la presse écrite, publication sans délais de l’appel à soumission pour délivrer les agréments aux chaînes de télévision privées…

    Lundi : La Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a annoncé «le parachèvement de l’opération d’installation de ses permanences à l’intérieur et à l’extérieur du pays dans les délais fixés et dans le respect de la loi», a annoncé cette instance dirigée par un ancien dissident islamiste reconverti en ministre et en ambassadeur il y a quelques années.

    On lit aussi dans ce communiqué que la HIISE rappelle «sa détermination à accomplir ses missions constitutionnelles et à déployer davantage d’efforts pour garantir des élections intègres susceptibles d’apporter plus de sérénité et de stabilité». Quand on ne peut même pas consulter le fichier électoral, on devrait faire preuve de moins de lyrisme, n’est-ce pas ?

    Mardi : Ahmed Ouyahia n’y va pas par quatre chemins : «L’opposition met tout en doute, y compris les élections auxquelles la loi y afférente a donné de nombreuses garanties», a déclaré le patron du RND et directeur de cabinet à la présidence de la République dans les colonnes d’El Khabar.

    Ahmed Ouyahia a commenté la participation de businessmen aux élections sous les couleurs du RND : «Des hommes d’affaires qui ont fait des investissements grâce à leurs efforts. La ‘‘chkara’’ signifie l’argent sale qu’on doit dénoncer. Cela concerne le blanchiment d’argent de la drogue et de la contrebande.

    On nous accuse de ‘‘chkara’’ parce que nous sommes un parti dans le convoi du pouvoir. L’opposition nous tire dessus. C’est la quatrième élection que je gère. Nous n’avons jamais refusé les hommes d’affaires.» Ouyahia revient sur la stratégie du RND face aux alliés «naturels» comme le FLN en des termes qu’il affectionne : ça sera «tag âla men tag». A la guerre comme à la guerre.

    Mercredi : C’est le dernier jour pour s’inscrire sur les listes électorales. La campagne des autorités pour convaincre les Algériens d’aller s’inscrire dans leurs mairies a-t-elle porté ses fruits ? Selon l’APS, qui ne risque pas de dire le contraire, «les mairies ne désemplissent pas». On saura ainsi, par exemple dans la commune d’Alger-Centre, 88 nouveaux inscrits et 3020 radiés ont été recensés à la veille de la clôture de cette opération, selon Taouche Merzak, chef de service élection de la commune. On apprend que le ministre de la Culture, le RND Azzedine Mihoubi, ne participera aux élections. Quelle perte pour la démocratie, quel terrible recul pour l’histoire politique du pays ! On en a les larmes aux yeux !

    Dans la suite des propositions du RCD : la suppression des daïras «inutilement budgétivores en transférant leur personnel et les budgets correspondants au profit des communes qui sont dépourvues en employés qualifiés». Le RCD souhaite «restituer aux communes le contrôle de la conception et de la réalisation de tous les projets à caractère local quel que soit leur montant» et «redonner un pouvoir fiscal réel aux entités régionales et mettre en place un mécanisme transparent de redistribution des rentrées fiscales entre les divers échelons des collectivités». Pas faux. Mais ambitieux.

    Jeudi : On ne le dit pas souvent, mais l’important n’est pas la vérité en soi, mais la perception qu’on en fait. C’est ainsi qu’il faut lire les propos du ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, à Tizi Ouzou : «Ma réponse aux détracteurs qui attaquent notre pays est que l’Algérie est au-dessus de leurs commentaires (…)

    La leçon qui sera donnée par les citoyens aux détracteurs de l’Algérie s’exprimera à travers leur participation en force au prochain rendez-vous électoral, pour rappeler à cette minorité que l’Algérie est forte et unie, et déterminée à aller de l’avant». Limpide. Un autre est aussi catégorique, Ali Benflis chez TSA : «La prochaine assemblée sera façonnée dans le moule de la fraude et nous ne pouvons pas cautionner la fraude qui ne se cache même plus et qui se pratique à ciel ouvert». Ambiance.

    El Watan
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Idir Benyounès sera le candidat du MPA à Alger. Si le FLN nous remet Bouras pour la France, ça fera au moins un ancien du FLN à qui s'adresser pour demander des explications au député des algériens de France qui avait aussi rencontré le furoncle Bengana.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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