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Algérie - Cevital, Condor, Rouiba... : ces champions nationaux

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  • Algérie - Cevital, Condor, Rouiba... : ces champions nationaux

    REPORTAGE. Des success-stories au départ, des fleurons de l'économie algérienne aujourd'hui. Ils construisent dans leur sillage les pourtours d'une Algérie après-pétrole. Tour d'horizon.

    Par notre envoyée spéciale à Alger, Dounia Ben Mohamed (ANA)

    Dans l'agrobusiness, le transport, les services, mais également les nouvelles technologiques, des champions nationaux émergent.

    Cevital, une success-story nommée Rebrab



    Issad Rebrab. Un nom qui revient systématiquement dès que l'on évoque la réussite économique en Algérie. À 71 ans, le patriarche, fils de paysans kabyles, est à la tête du groupe Cevital, qui a tissé ses toiles au-delà des frontières nationales, en Europe, avant de poser le pied en Amérique latine. Grâce une stratégie bien ficelée : « C'est un groupe parfaitement intégré, observe Racim Toualbi Benghanem, directeur général du Club Export Algérie. Toutes ses unités sont complémentaires. Sa dernière acquisition assure le transport de ses marchandises, mais aussi d'autres industriels algériens. C'est donc un maillon de la chaîne logistique important. Avec une véritable stratégie industrielle, à l'internationale. » En effet, Cevital opère aujourd'hui dans l'agro-industrie, la grande distribution, la sidérurgie, l'électroménager (depuis le rachat de Brandt notamment) ou encore l'automobile Numidis, Cevital Agro-industrie, Samha...) Premier groupe privé du pays avec un chiffre d'affaires évalué à près de 3 milliards de dollars en 2014, il poursuit son expansion à l'international tout en restant à l'affût des opportunités qu'offre le marché algérien. Dernier projet en date, un investissement de 250 millions d'euros pour l'aménagement d'un parc industriel de 110 hectares d'une capacité de huit millions de pièces pour sa filiale Brandt Algérie, laquelle exporte déjà dans plus de 50 pays.

    Rouiba, pionnière dans l'agrobusiness



    Habitué des médias et des forums internationaux pour ses prises de position sans concession à l'égard des autorités publiques comme de ses homologues du privé, Slim Othmani est le modèle même de l'entrepreneur en Algérie. Pionnier dans l'agrobusiness, exportateur au Maghreb, il contribue à faire bouger les lignes dans le pays... Mais loin des cercles politiques. Président du think tank Care, lui a fait le pari de miser sur la jeunesse en accompagnant les jeunes entrepreneurs, à travers le parrainage de programmes tels que In Jay Algerie, en partageant sa propre expérience. Président du conseil d'administration de la Nouvelle Conserverie algérienne (NCA-Rouiba), première entreprise familiale cotée à la Bourse d'Alger, il est un leader dans son secteur d'activité : la production de jus. En dépit d'un contexte fragilisé par un environnement anxiogène marqué par la dévaluation du dinar, la perte du pouvoir d'achat et l'inflation, ainsi qu'un marché saturé, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 7,85 milliards de dinars en 2015, en hausse de 6 % par rapport à l'année 2014, a produit 113 millions de litres, soit une croissance de 8 %. Le bilan total de l'entreprise a connu aussi un accroissement de plus de 1,130 milliard de dinars par rapport à 2014, s'expliquant par les investissements industriels, notamment l'acquisition d'une seconde ligne aseptique PET. L'un des facteurs-clés de cette « réussite » pour l'entreprise réside dans une croissance de plus de 60 % du segment PET en nombre de cols, soit 32 millions d'unités produites, grâce aux nouvelles capacités installées en 2015. « Une réussite historique pour nous », selon le directeur général de NCA-Rouiba, Sahbi Othmani, le cousin germain du grand patron.

    NCA-Rouiba garde donc la tête du marché en détenant plus de 20 % de parts sur le segment des boissons aux fruits. Les exportations de l'entreprise ont fait un bond qualitatif avec une croissance de 173 % en 2015, essentiellement sur la Libye et la Tunisie. Alors que le groupe a célébré son cinquantième anniversaire, il prévoit de conquérir de nouveaux marchés, en Europe et en Afrique.

    Laïd Benamor, le successeur avisé



    Autre acteur incontournable de l'agrobusiness, Laïd Benamor, à la tête du groupe Benamor, lequel fait également office de porte-parole de l'industriel algérien depuis septembre 2014 au titre de président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et accessoirement de vice-président du Forum des chefs d'entreprise, patronat algérien. Et l'an dernier, celui qui a repris l'entreprise familiale conduisait une délégation d'entrepreneurs algériens en Afrique de l'Ouest. « La priorité géographique de l'Algérie », selon lui. Une tournée baptisée « West Africa Road Show », dont l'objectif était de nouer des contacts de partenariat avec des milieux d'affaires ivoiriens, togolais, béninois et algériens. Géant de l'agroalimentaire, il est l'exemple type de l'entreprise diversifiée. Une stratégie qu'il a lancée dans les années 2000, soit quelques années avant la mort de son père en 2003. Désormais, plusieurs produits, dont la tomate, sont la vedette, surtout depuis la création des Moulins Amor Benamor. Il y a aussi tout un travail de transition vers l'agrobusiness à travers des unités de transformation. Avec la pépinière et la conserverie Benamor, il met en place un groupe intégré présent sur toute la chaîne de valeur. Une prouesse dans un pays qui vit de l'importation en matière de produits agricoles.

    Condor, l'innovation technologique de pointe

    Condor, un nom bien choisi pour un groupe à la percée fulgurante. Filiale de Benhamadi Antar Trade, société créée par Abderrahmane Benhamadi, cinquantenaire issue d'une fratrie d'acteurs de l'économie locale, qui ont suivi les traces de leur père El Hadj Mohamed Taher, à l'origine du groupe Benhamadi.



    Parti du secteur du BTP, Condor Electronics s'est, en moins d'une décennie, positionné comme un leader national. Né en 2000, Condor s'attaque au marché de l'électroménager, avant de s'imposer dans celui des téléphones portables. Avec plus d'une trentaine de produits lancés sur le marché, et pas seulement nationaux, mais également en exportant vers le Maghreb et l'Europe, Condor Electronics a fait de l'innovation technologique le cœur de sa stratégie de développement, en s'implantant notamment dans le pôle technologie de Bordj-Bou-Arreridj. Ce qui lui a valu d'être la première entreprise nationale à participer à la dernière édition du Mobile World Congress. Une fierté pour le PDG qui déclarait à cette occasion : « Nous avons été approchés par d'éventuels partenaires en Libye, en Tunisie et même en Afghanistan. Toute une direction a été créée afin de suivre le dossier de l'exportation, et je peux vous dire que 2017 sera l'année de l'exportation pour Condor. » En attendant, Condor Electronics est déjà leader sur son segment de marché, avec 40 % des parts et un chiffre d'affaires de plus 500 millions de dollars en 2013.

    Une réussite qui repose, selon les mots de ce dernier, « essentiellement sur le facteur humain, élément-clé de son approche. » Condor Electronics figure en effet parmi les principaux recruteurs privés en Algérie. Avec une croissance de plus de 50 % en 2015 et des effectifs qui doivent croître de plus de 33 %, le groupe, qui détient également 15,5 % du capital de la future usine Peugeot en Algérie, qui s'est alliée en 2015 au coréen Dasan Networks, donnant naissance à SPA Condor Dasan, a également mis le cap sur le Sud : l'Afrique. En 2014, il signait un protocole d'accord avec Giad, groupe industriel soudanais, pour poser le pied dans le marché d'Afrique centrale. Un début...

    De quoi susciter l'intérêt de toute une génération de jeunes entrepreneurs bien décidée à en faire autant... voir plus !

    Le Point
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)

  • #2
    cevital sans le monopole sur le sucre n'aurait jamais pu devenir ce qu'il est aujourd'hui. sinon ces champions exportent pour combien de milliards de $?

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    • #3
      Je souligne que pour les spaghetti Amor Ben Amor.. il faut compter 10 minutes pour une cuisson aldente oeilfermé

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      • #4
        Rien à dire sur les succès incontestables de qqs de ces Messieurs , mais pour mettre le pied à l'étrier de ces réussites , il est quasiment impossible de se passer du soutien actif d'une grosse légume .
        Respect & Amour

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