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« Le Maroc est en train de modifier sa stratégie sur le Sahara occidental »

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  • « Le Maroc est en train de modifier sa stratégie sur le Sahara occidental »

    Khadija Mohsen-Finan décrypte le changement de cap de Rabat après sa réintégration dans l’Union africaine et l’arrivée d’un nouveau secrétaire général à l’ONU.

    Propos recueillis par Charlotte Bozonnet

    LE MONDE Le 08.03.2017 à 15h20


    Retour au sein de l’Union africaine, évacuation de la zone contestée de Guerguerat, rapprochement avec le nouveau secrétaire général de l’ONU : selon Khadija Mohsen-Finan, politologue spécialiste du Maghreb, chercheuse à l’université Paris-1, le royaume chérifien a choisi un nouveau cap pour mener sa stratégie sur le conflit au Sahara occidental.


    La zone tampon de Guerguerat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, a été le théâtre durant plusieurs mois d’un face-à-face tendu entre le Maroc et le Front Polisario. Cela aurait-il pu dégénérer en confrontation armée ?


    Khadija Mohsen-Finan
    Je ne pense pas. Il est probable que cela se serait arrêté au stade de la menace car personne ne veut d’une confrontation armée dans cette région.



    A la surprise générale, le Maroc a annoncé, le 26 février, son retrait de la zone. Comment expliquez-vous ce recul, très inhabituel pour Rabat ?


    Traditionnellement, les Marocains vont jusqu’au bout lorsqu’il s’agit du Sahara occidental. Mais, depuis plusieurs mois, le royaume change de posture. L’épisode de Guerguerat le prouve. Rabat a voulu faire un geste symbolique fort et a trouvé le moment opportun avec sa réintégration au sein de l’Union africaine, en janvier, et l’arrivée d’un nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, auquel il veut montrer sa bonne disposition à faire des efforts. Le Maroc réalise aussi qu’il ne peut compter sur un affaiblissement du Front Polisario ou du régime d’Alger, ni sur ses amis habituels, tandis que M. Guterres semble vouloir en finir avec une ONU affaiblie. Le Maroc veut apparaître comme un interlocuteur fiable des relations internationales et isoler le Front Polisario en se mettant dans la légalité.

    Pourquoi ce nouveau cap ?

    Rabat a compris qu’il devait sortir de l’immobilisme. Le statut quo était considéré comme positif dans la mesure où il permettait au Maroc de ne pas essuyer d’échec. Mais il lui est devenu préjudiciable. Cette situation de « ni guerre ni paix » est un obstacle à ses ambitions économiques, politiques, régionales. Par exemple, dans ses relations avec l’Union européenne : en décembre 2016, la Cour de justice européenne a considéré que les accords d’association Maroc-UE ne s’appliquent pas au Sahara occidental.

    Avec sa précédente stratégie, le Maroc s’est retrouvé dans une impasse. Certes, il pouvait, comme le Front Polisario, se targuer de ne pas avoir été vaincu. Et faire la liste des pays favorables à sa cause, mais à quoi cela lui a-t-il servi ? Un enfermement politique et stratégique, une asphyxie économique.


    Les relations entre Ban Ki-moon et Rabat étaient tendues…

    Ban Ki-moon a mal géré le dossier du Sahara, il l’a laissé pourrir. Il a commencé à s’exprimer seulement à la fin de son mandat, mais l’a fait de façon maladroite et contre-productive [en mars 2016, en visite dans les camps de Tindouf en Algérie, le secrétaire général évoque un Sahara « occupé » provoquant l’ire de Rabat]. Pourtant, à plusieurs reprises, son envoyé spécial pour le Sahara occidental, Christopher Ross, lui avait fait des propositions pour tenter de faire bouger les lignes : il ne les a jamais acceptées.

    C’est ce qui explique sa démission récente ?

    Christopher Ross fait partie, avec James Baker, des rares personnes à s’être réellement investies dans la recherche d’un règlement du conflit. Rabat a œuvré à les délégitimer en les accusant d’impartialité, d’être proches de l’exécutif algérien.

    Aujourd’hui, M. Ross jette l’éponge, car il a échoué à mettre les parties autour d’une table pour négocier. Mais son départ permet aussi au nouveau secrétaire général de l’ONU de partir sur de nouvelles bases avec le Maroc.



    L’arrivée d’Antonio Guterres permettra-t-elle de faire enfin avancer le dossier ?


    M. Guterres vient d’arriver, il est donc difficile de juger, mais il a envoyé des signes positifs. Il se présente en homme de paix, dit qu’il veut débarrasser l’ONU de son carcan bureaucratique. Jusqu’ici, les responsables onusiens se sont réfugiés derrière cette bureaucratie pour balayer les propositions novatrices, comme celles de James Baker dans les années 2000, et de Christopher Ross plus récemment. Il s’agissait de ne vexer personne : ni Rabat, ni Alger [principal soutien à la cause sahraouie]. Dans l’affaire de Guerguerat, le communiqué de M. Guterres a mis les deux parties sur un pied d’égalité en les enjoignant de quitter le territoire. Auparavant, on se serait contentés de condamner, d’appeler à la négociation et au dialogue.

    Mohamed Abdelaziz, qui dirigeait le Front Polisario depuis 1976, est mort le 31 mai 2016. Ce changement à la tête du mouvement indépendantiste peut-il modifier sa stratégie ?

    Non. Brahim Ghali [désigné pour lui succéder à la tête de la République arabe sahraouie démocratique et du Front Polisario] défend la ligne dure du mouvement. Après la mort de Mohamed Abdelaziz, chef historique du Front, il ne veut pas donner le sentiment de lâcher du lest. Il n’en a d’ailleurs ni les moyens, ni la volonté. Or le mouvement est très affaibli. Il se contente de continuer d’exister car il est soutenu à bout de bras par l’Algérie. Mais on ne sait pas ce qu’il représente pour les Sahraouis eux-mêmes. Il n’y a eu pas d’études, de consultations sur ce sujet.




    Comment peut-on sortir du conflit ?

    Il y a trois options : celle d’un Etat sahraoui indépendant, celle d’une confédération et celle d’une autonomie dans le royaume marocain. Je pense que la troisième option est la plus réaliste. Mais pas comme le Maroc l’a jusqu’ici présentée. Il faut que cette autonomie soit négociée, que la population puisse être consultée et que l’accord qui en sortira soit réellement mis en œuvre. Or cette solution n’est pas forcément la plus avantageuse pour le Maroc. Avoir une région réellement autonome, cela veut dire reconnaître l’identité des Sahraouis, négocier avec un acteur qui n’a pas été vaincu et traduire cela concrètement dans les modalités de l’autonomie. Cela veut dire des élections libres, la jouissance des ressources naturelles – ce qui ferait du Sahara occidental une région beaucoup plus riche que les autres, à l’instar de la Catalogne en Espagne – et un enseignement spécifique.


    Pourquoi les Sahraouis ne l’acceptent-ils pas ?


    Les Sahraouis refusent le plan d’autonomie, car cette offre a été faite de façon unilatérale par le Maroc, sans discussion. Les Sahraouis réclament l’indépendance. Cette demande est devenue une sorte de vote sanction pour dénoncer le fait qu’ils sont maltraités. Mais les Sahraouis auraient tout à gagner à une autonomie à condition qu’elle leur donne de réelles prérogatives. Ils passeraient d’acteur qui se maintient sur plan régional et international à acteur qui a gagné sa place.

    En réintégrant l’Union africaine en janvier, le Maroc a-t-il l’objectif de faire expulser la RASD ?

    Le Maroc ne peut pas faire sortir la RASD de l’Union africaine (UA). Les pays africains ne veulent pas que la RASD s’en aille. Le Maroc a mené une politique africaine très offensive. Mais il se rend compte que le fait d’entretenir des rapports économiques très étroits avec un certain nombre ne signifie pas qu’ils se plient à sa volonté. Les pays font la part des choses, à l’instar du Nigeria, qui est engagé dans une coopération économique avec Rabat sans le suivre sur le dossier du Sahara. La décision de revenir dans l’UA fait partie du nouveau cap que le Maroc s’est fixé, car c’est un terrain de négociation. L’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’UA, avait été très efficace en 1963 pour le règlement de la « guerre des sables » entre l’Algérie et le Maroc.



    L’après-Bouteflika peut-il changer la donne ?

    Non. Le régime algérien ne changerait pas de position. Dans ce système tricéphal – présidence, état-major, renseignement –, le Sahara occidental a toujours été la chasse gardée de l’armée, comme tout ce qui touche à la question des frontières et à la relation Maroc-Algérie. Ce sera pareil pour le successeur de Bouteflika. En outre, l’Algérie ne souffre pas de ce conflit. Le pays continue de produire du pétrole et du gaz et de l’exporter. Enfin, tant que le conflit au Sahara occidental existe, la question générale des frontières avec le Maroc ne se repose pas. Tout le contentieux entre les deux pays est cristallisé par le Sahara occidental.

    Pensez-vous que ce changement de stratégie du Maroc permettra la résolution du conflit ?


    La volonté d’un acteur clé de sortir de l’immobilisme est toujours quelque chose de positif. Le Maroc a réalisé que son attitude passée ne lui avait pas permis d’obtenir un règlement. Si le Maroc veut être cohérent, il doit donner des gages, en premier lieu sur les questions des droits humains. Aujourd’hui, les violations demeurent.

    On est à la veille du vote pour le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso), et de la présentation par le secrétaire général de l’ONU du rapport sur la situation au Sahara occidental. M. Guterres demandera-t-il qu’un volet « droits de l’homme » soit ajouté au mandat de la Minurso ? Son rapport pourrait en tout cas introduire des nouveautés, avec des demandes très claires adressées aux deux parties.
    Dernière modification par Bachi, 09 mars 2017, 00h26.

  • #2
    Khadija est-elle Marocaine ?

    Chapeau bas, si elle l est...
    Ca nous change des gnagnagnas habituels des mkhaznia et autres va-t-en-guerre...

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    • #3
      non, elle est tunisienne

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      • #4
        *Date d'inscription: septembre 2004Messages: 43*552Khadija est-elle Marocaine ?Chapeau bas, si elle l est...Ca nous change des gnagnagnas habituels des mkhaznia et autres va-t-en-guerre...
        Si c'est le but du poste.
        C'est raté.
        Passons a autre chose.

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        • #5
          Bachi t es schizophrène toi t as pas cessé de dire et de repeter que le Maroc ne t’intéressait guère et pourtant si on regarde les statistiques de tes interventions sur ce forum ils sont dans la majorité dans des sujets sur le Maroc . c est très pathétique de ta part de prétendre une chose et d'agir autrement.
          continue comme ca et tu attraperais la maladie de la Marocophobie comme beaucoup ici sur ce Forum.
          essaye d’être un petit peu harmonieux dans tes propos et tes actes

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          • #6
            elle ne dit rien de choquant ou d'incorrect ......... le conflit du sahara sera réglé lorsque tout le monde mettra un peu d'eau dans son ... thé ....... et une telle maniére de faire n'est possible que si on ecartent l'indépendance pure ET l'integration au maroc........

            reste l'autonomie qui peut être discutée, amendée , negociée, ........

            rien de nouveau sous le soleil .
            " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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            • #7
              Il est quasiment sûr que si le maroc prenait tout le monde à contre pied et décidait d'accepter le referendum, l'algerie trouvera un moyen de l'empecher.
              parce que ce conflit n'a pas été crée pour être résolu mais pour durer.

              Des lors que l'on a compris cela, ce conflit restera jusqu'à ce que l'un des deux régimes s'effondre. Le Maroc a frolé sa faillite dans les années 80 mais a tenu bon, aujourd'hui il s'en sort. L'Algerie est maintenant entrain de vaciller. ON en est aujourd'hui à lui souhaiter de s'effondrer, pour voir disparaitre ce probleme. c'est la triste vérité ou nous a poussé cette politique de nuisance.

              De l'autre coté ce sentiment est très partagé, ca on le sait aussi

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              • #8
                non, elle est tunisienne
                C'est dommage !

                Commentaire


                • #9
                  " Il y a trois options : celle d’un Etat sahraoui indépendant, celle d’une confédération et celle d’une autonomie dans le royaume marocain. Je pense que la troisième option est la plus réaliste. Mais pas comme le Maroc l’a jusqu’ici présentée. Il faut que cette autonomie soit négociée, que la population puisse être consultée et que l’accord qui en sortira soit réellement mis en œuvre.

                  Or cette solution n’est pas forcément la plus avantageuse pour le Maroc. Avoir une région réellement autonome, cela veut dire reconnaître l’identité des Sahraouis, négocier avec un acteur qui n’a pas été vaincu et traduire cela concrètement dans les modalités de l’autonomie.


                  Cela veut dire des élections libres, la jouissance des ressources naturelles – ce qui ferait du Sahara occidental une région beaucoup plus riche que les autres, à l’instar de la Catalogne en Espagne – et un enseignement spécifique.
                  "

                  Raison pour laquelle même une autonomie "à l'écossaise " inspirée par feu Abraham Serfatyne marchera pas sur le long terme.En effet, le Sahara Occidental est riche alors que le Maroc est pauvre et d'où les Sahraouis exigeront des privilèges par rapport à d'autres régions du royaume.

                  Commentaire


                  • #10
                    @Afellay: " Il est quasiment sûr que si le maroc prenait tout le monde à contre pied et décidait d'accepter le referendum, l'algerie trouvera un moyen de l'empecher.
                    parce que ce conflit n'a pas été crée pour être résolu mais pour durer."

                    Nullement. Il faut savoir que le dictateur feu H2 avait accepté l'hypothèse d'un référendum confirmatif (comme celui 8 avril 1962 concernant l'Algérie)et non démocratique.

                    Or, on sait qu'en cas de référendum démocratique proposant les trois (3) options, le Maroc serait défait. Ce qui explique pourquoi " Le Noriega" magrébin M6 récuse toute autre solution que son incurie d'une autonomie élargie.

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est dommage!
                      Bachi
                      Pas du tout, on a un conflit régional qui est dans l'impasse, écouter d'autre avis peut défaire certains noeuds. Ce n'est jamais bien de rester en tête à tête.
                      Pour information, elle a écrit un livre sur le sujet en 1997 CNRS EDITION "Sahara Occidental" les enjeux d'un conflit régional. Que j'ai et j'ai lu.
                      Vingt ans plus tard sa position a évolué.

                      Commentaire


                      • #12
                        @Awtil: " Pour information, elle a écrit un livre sur le sujet en 1997 CNRS EDITION "Sahara Occidental" les enjeux d'un conflit régional. Que j'ai et j'ai lu. Vingt ans plus tard sa position a évolué."

                        J'ai aussi ce livre et je n'en pas la même impression que vous.

                        http://www.persee.fr/doc/polit_0032-...t1_0890_0000_1

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                        • #13
                          Il y a trois options : celle d’un Etat sahraoui indépendant, celle d’une confédération et celle d’une autonomie dans le royaume marocain. Je pense que la troisième option est la plus réaliste. Mais pas comme le Maroc l’a jusqu’ici présentée. Il faut que cette autonomie soit négociée, que la population puisse être consultée et que l’accord qui en sortira soit réellement mis en œuvre. Or cette solution n’est pas forcément la plus avantageuse pour le Maroc. Avoir une région réellement autonome, cela veut dire reconnaître l’identité des Sahraouis, négocier avec un acteur qui n’a pas été vaincu et traduire cela concrètement dans les modalités de l’autonomie. Cela veut dire des élections libres, la jouissance des ressources naturelles – ce qui ferait du Sahara occidental une région beaucoup plus riche que les autres, à l’instar de la Catalogne en Espagne – et un enseignement spécifique.
                          Cette bonne dame ne connait pas le dossier sur lequel elle s'exprime, car tout ceci est deja dans le plan d'autonomie proposé par le Maroc depuis le debut, a savoir des élections libres et des instances représentatives de '' l'identité sahraouie''...sic...

                          Si Le Polisario et Alger ne veulent pas de ce plan, c'est justement parce qu'il y aurait des elections libres et il y a peu de chances que la population vote pour un criminel inféodé a une bande mafieuse qui a ruiné son propre pays...C'est évident, non ?

                          Extrait du plan d'autonomie propose par le Maroc que cette dame n'a certainement pas lu :

                          B- Les organes de la Région :

                          19- Le Parlement de la Région autonome du Sahara sera composé de membres élus parles différentes tribus sahraouies, et de membres élus au suffrage universel direct par l’ensemble de la population de la Région. La composition du Parlement de la Région Autonome du Sahara devra comprendre une représentation féminine appropriée.

                          20- Le pouvoir exécutif de la région autonome du Sahara sera exercé par un Chef de Gouvernement élu par le Parlement régional. Il est investi par le Roi.
                          Le Chef de Gouvernement est Représentant de l’Etat dans la région.

                          21- Le Chef du Gouvernement de la Région autonome du Sahara forme le gouvernement de la Région et nomme les administrateurs nécessaires pour exercer les pouvoirs qui lui sont dévolus en vertu du statut d’autonomie. Il est responsable devant le Parlement de ladite Région.

                          22- Des juridictions peuvent être créées par le Parlement régional afin de statuer sur les litiges nés de l’application des normes édictées par les organes compétents de la Région autonome du Sahara. Leurs décisions seront rendues, en toute indépendance, au nom du Roi.

                          23- Le Tribunal Régional Supérieur, la plus haute juridiction dans la Région autonome du Sahara, statue en dernier ressort, sur l’interprétation de la loi de la région, sans préjudice des compétences de la Cour suprême et du Conseil constitutionnel du Royaume.

                          24- Les lois, les règlements et les décisions de justice émanant des organes de la Région autonome du Sahara doivent être conformes au Statut d’autonomie de ladite Région et à la Constitution du Royaume.

                          25- Les populations de la Région bénéficieront de toutes les garanties qu’apporte la Constitution marocaine en matière de droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus.

                          26- La Région autonome du Sahara disposera d’un Conseil économique et social composé de représentants des secteurs économiques, sociaux, professionnels et associatifs, ainsi que de personnalités hautement qualifiées.

                          III- Processus d’approbation et de mise en œuvre du statut d’autonomie :

                          27- Le statut d’autonomie de la Région fera l’objet de négociations et sera soumis à une libre consultation référendaire des populations concernées. Ce référendum constitue, conformément à la légalité internationale, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité, le libre exercice, par ces populations, de leur droit à l’autodétermination.

                          28- A cette fin, les parties s’engagent à œuvrer conjointement, et de bonne foi, en faveur de cette solution politique et de son approbation par les populations du Sahara.

                          29- De surcroît, la Constitution marocaine sera révisée, le statut d’autonomie y sera incorporé comme gage de sa stabilité et de sa place particulière dans
                          l’ordonnancement juridique national.

                          30- Le Royaume du Maroc prendra toutes les mesures nécessaires afin d’assurer aux personnes qui seront rapatriées une réinsertion complète au sein de la collectivité nationale, dans des conditions garantissant leur dignité, leur sécurité et la protection de leurs biens.

                          Commentaire


                          • #14
                            @Spoutnik: " Cette bonne dame ne connait pas le dossier sur lequel elle s'exprime, car tout ceci est deja dans le plan d'autonomie proposé par le Maroc depuis le debut, a savoir des élections libres et des instances représentatives de '' l'identité sahraouie''...sic..."

                            Il faut savoir que le plan d'autonomie proposé par le Maroc au Sahara Occidental n'est pas valable car le territoire sahraouie n'a jamais appartenu au Maroc. Il s'agirait d'une annexion pure et simple par le royaume.

                            En revanche, ce plan serait audacieux pour le Rif (de même que pour la Kabylie), les deux régions inscrites dans les territoires marocain et algérien et reconnus internationalement de la sorte.

                            Commentaire


                            • #15
                              " Cette bonne dame ne connait pas le dossier sur lequel elle s'exprime, car tout ceci est deja dans le plan d'autonomie proposé par le Maroc depuis le debut, a savoir des élections libres...
                              Non, cette dame, au contraire, sait très bien de quoi elle parle.
                              Dans la proposition marocaine d'autonomie élargie, il n'a jamais été question de consultation de Sahraouis. Ni de garanties, ni de négociations avec le Polisario.

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