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Le choc pétrolier peut-il aider l'Arabie saoudite à mettre le pied à l'étrier de la Tech ?

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  • Le choc pétrolier peut-il aider l'Arabie saoudite à mettre le pied à l'étrier de la Tech ?

    Technologie : Le grand trou laissé dans les finances de l’Etat du Golfe par le plongeon des recettes pétrolières devra être bouché d'une manière ou d'une autre. Et l'Arabie saoudite croit que la technologie fait partie des solutions.

    Avec un prix du pétrole potentiellement réduit dans un avenir proche, les nations du Golfe Persique dépendantes de la pétrochimie cherchent à intensifier les efforts pour diversifier leurs économies. Pour de nombreuses nations, ce processus signifie aller vers des modèles axés sur les connaissances IT, les télécoms et les services numériques.

    Des pays comme les Émirats Arabes Unis et le Qatar ont déjà mentionné cette transition depuis un certain temps. Mais changer les aspirations en réalité s’est avéré difficile. La paperasserie, la résistance au changement et la sécurité offerte par des revenus pétroliers et gaziers importants ont entravé ces ambitions. Mais, avec les prix du pétrole en vol stationnaire à environ 30 $ le baril, il y a une forte incitation fiscale pour le changement.

    L’impact des prix du pétrole à la baisse commence avoir des conséquences en Arabie saoudite. Bloomberg a signalé l’an dernier que le Royaume devait afficher un déficit budgétaire de 98 milliards de dollars. Le manque à gagner est puisé dans les réserves, en émettant des obligations et en augmentant les emprunts publics. Mais au-delà, des plans de réduction des coûts sont à l'oeuvre, avec des réductions budgétaires et des annulations de projet.

    La grande question des revenus pétroliers

    Selon Brookings, les revenus pétroliers représentaient généralement entre 77% et 88% des recettes totales de l’Arabie saoudite. Le groupe de réflexion estime désormais que les maintien des prix bas représente « une bombe à retardement économique ». Les données publiées par l’UNESCO suggèrent que le pétrole brut (Brent) devrait être à 93 dollars le baril pour que le gouvernement saoudien équilibre son budget.

    C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres saoudien a approuvé une nouvelle vision 2030 pour le pays. Le cœur de ce plan : la reconnaissance que l’Arabie saoudite doit « stimuler son économie et diversifier ses ressources ». Les remèdes proposés : la création du plus grand fonds d’investissement souverain du monde, l’expansion des services d’e-gouvernement et une exploitation plus efficace de la situation d'un pays qui relie trois continents : l'Asie, l'Europe et l'Afrique ».

    Côté IT et technologies, le document mentionne :

    L'amélioration des règles et des partenariats avec les fournisseurs de télécommunication
    L'aide à l’investissement local dans les télécoms et l'IT
    L'expansion des services d'administration publique électronique « afin de réduire les retards et la bureaucratie fastidieuse »
    La mise en place d’une autorité pour aider les petites et moyennes entreprises grâce à une combinaison de financement, de partenariats et « une plus grande part des offres de marchés publics » à leur destination
    L'augmentation des investissements dans l’économie numérique, à domicile et à l’étranger

    En outre, le Conseil des ministres saoudien a également décidé de créer un Conseil national chargé de superviser la transformation numérique du pays. Un objectif clé pour ce nouvel organe est d'augmenter la disponibilité de très haut débit. Il conviendrait de « dépasser la couverture de logement dans les villes densément peuplées de 90% et de 66% dans les autres zones urbaines ».

    Question fibre

    Les données publiées en 2014 par le Fiber To The Home Council MENA indiquaient qu’environ 1,9 million de foyers saoudiens sont en mesure d’accéder aux très haut débit, soit près de la moitié des 4,3 millions de foyers dans toute la région. Cependant le rapport 2015 conclut que seulement 18% des abonnés au haut débit saoudiennes utilisent le FTTH, derrière le Qatar (95%), les Émirats Arabes Unis (85%) et même le Koweït (25%).

    Des points plus positifs sont à noter cependant dans le domaine de l'e-administration. L'analyse du Forum économique mondial (WEF - World Economic Forum) met en évidence des efforts fructueux pour promouvoir l’utilisation des TIC au sein du gouvernement. L’Arabie saoudite est classée neuvième dans la promotion de l’utilisation des TIC dans le rapport 2016 'Global Information Technology' du WEF. Le rapport mentionne aussi que 64% de la population saoudienne utilise Internet régulièrement, ce qui suggère une forte demande.

    On trouve le même type de signaux dans le domaine du mobile, où le pays a le troisième plus grand nombre d’abonnés mobiles dans le monde en pourcentage de sa population. Mais il s’est classé 89ème au monde par coût moyen par minute sur les appels mobiles.

    Problème de R&D

    Et malgré les nombreuses promesses affichées dans le document Vision 2030, il manque des engagements financiers précis. « Il est difficile pour les économies de rente pétrolière d’avoir une recherche solide, en raison de leur PIB élevé » Rapport de Science de déclarait récemment l’UNESCO. « Mais le pourcentage de 0,07% de PIB consacré à la R&D par l’Arabie saoudite en 2009 est faible. »

    À ce stade, il est trop tôt pour dire si le nouveau plan 2030 de l’Arabie saoudite jettera les bases d'une nation prospère post-pétrole. Mais l’évaluation honnête des initiatives montre que les dirigeants de l’Arabie ont un plan clair pour l’avenir.

    Damian Radcliffe
    ZDnet
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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