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  • L'Algérie atteinte d'"occidentalite" ?

    L'ALGÉRIE ATTEINTE D'OCCIDENTALITE

    L'occidentalite ??
    Oui le Gharbzadegi en persan !

    Gharbzadegi est un terme péjoratif persan souvent traduit par le mot « occidentalite», qui veut dire : submergé par la culture occidentale. Cela réfère à la perte d’identité culturelle iranienne en voulant adopter et imiter le modèle de la culture occidentale et le critère de l’Occident dans l’éducation, l’art et la culture, transformant l’Iran en un marché passif pour des produits occidentaux et un gage dans la géopolitique de l’Occident.
    La première fois, le terme est prononcé et utilisé par Ahmad Fardid (professeur à l’université de Téhéran) dans les années 1940, il a eu l'usage commun à la suite de la publication clandestine en 1962 du livre Occidentalite : la peste de l’Occident par Jalal Al-e Ahmad, un éminent auteur iranien. Il a été traduit et publié sous le titre de l’Occidentalite en France.

    Une idée de Jalal Al-e Ahmad

    Al-e Ahmad décrit le comportement iranien au XXe siècle comme étant occidentalisé. Le terme est utilisé dans un double sens en persan, signifiant affecté, comme affecté par une maladie ou piqué, comme piqué par un insecte ainsi qu’entiché et influencé par une idée.
    Al-e Ahmad soutient que l’Iran doit prendre le contrôle des machines en main et devenir un producteur plutôt qu’un consommateur, même si on arrive à contrôler l’occidentalite : on tombera – comme l’Occident - dans le piège du machinisme.
    « L’âme de cette machine démoniaque [doit être] mise en bouteille et soumise à notre disposition ... Le peuple iranien ne doit pas être au service des machines, ni piégé par eux, donc la machine est un moyen et non pas un but. »
    La productivité supérieure des machines étrangères a dévasté l’artisanat national iranien et a poussé l’Iran vers une économie improductive consommatrice.
    « Ces villes sont seulement le marché aux puces du faucon des produits manufacturés européens... à tout moment, au lieu des villes et villages, nous aurons un tas de machines délabrées à travers le pays, toutes exactement comme des boutiques des bric-à-bracs américains, chacun à la grandeur de Téhéran. »
    Le marché du monde et du globe divisé en riches et pauvres, créé par la machine - « l’un des fabricants des machines et l’autre des consommateurs » - avait ignoré l’analyse des classes marxistes.
    Al-e Ahmad croyait qu’un élément de la vie iranienne non pas infecté par le gharbzadegi était la religion. L’Islam chiite en Iran avait l’authenticité et la faculté de mobiliser le peuple.

    Al-e Ahmad devient célèbre pour avoir rendu courant le terme "Occidentalite". Il a écrit un livre intitulé Occidentalite qui est publié en 1962. Al-e Ahmad développait une attitude critique vis-à-vis de la technologie occidentale et essayait d'analyser la civilisation occidentale. Il pensait que la déclination dans la vie traditionnelle des modes de vie occidentaux était le résultat de la victoire économique et culturelle par l'occident.

    Ses avis sur l'économie iranienne et son indépendance ont affecté la révolution iranienne de 1979. Il insistait alors sur le besoin de nationalisation des industries et rejetait toute dépendance envers les puissances occidentales. L'ayatollah Khomeini se montra attentif aux théories de Ahmad sur "l'Occidentalite" et les nationalisations.

    Sa réflexion sur "l'Occidentalite" s'inscrivait dans un contexte de réformes profondes en Iran comme dans le monde arabe où le Shah Reza menait une politique anticléricale et pro-occidentale. En Turquie, Mustafa Kemal et, en Egypte, Nasser avaient entamé des politiques similaires de modernisation d'où cette impression "d'occidentalite" décrite par Ahmad.

    L’occidentalite est, sous la forme de l’essai, la réflexion la plus poussée et la plus construite d’Al-e Ahmad sur les ravages de l’ingérence culturelle, sur les effets pernicieux de « l’américanisation » de l’Iran et la perte de l’identité.
    Dernière modification par choucha, 10 mars 2017, 19h00.

  • #2
    L'Algérie atteinte d'"occidentalite" ?
    On va courir le 100 m avec des babouches et décrocher la médaille d'or.

    Ne pas confondre l’occident-alité et la modernité qui est intrinsèque à toute société qui évolue dans le temps.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      Lettre de Téhéran : Trump le marchand

      LETTRE DE TÉHÉRAN : TRUMP LE MARCHAND

      Le Parlement iranien a accueilli sa conférence annuelle sur la Palestine, parmi les dignitaires se trouvaient le leader suprême de l'Iran l'Ayatollah Khamenei et le président Hassan Rouhani, en plus de 700 invités étrangers de plus de 50 pays. Pepe Escobar, chroniqueur pour Asia Times, était présent.


      Par Pepe Escobar – Le 1er mars 2017 – Source thesaker

      L’art du marchandage, lorsqu’il est pratiqué pendant 2500 ans, mène au palais de la sagesse. J’avais à peine mis les pieds à Téhéran, qu’un diplomate avait annoncé la nouvelle : « Trump? Nous ne sommes pas inquiets. C’est un bazaari ».
      C’est un terme en persan, qui signifie qu’il est de la classe des marchands ou, plus littéralement, un travailleur du bazar, et son utilisation implique qu’un accommodement politique sera finalement trouvé.

      La réponse du gouvernement iranien à l’administration Trump se résume à une variante de Sun Tzu. Particulièrement après la chute de Flynn, qui avait « mis l’Iran en garde » pour avoir effectué un test de missiles balistiques et avait avancé l’idée d’une alliance militaire anti-iranienne comprenant l’Arabie saoudite, les EAU, l’Égypte et la Jordanie. Téhéran affirme que le test de missiles n’a pas enfreint les dispositions de l’accord nucléaire iranien et que les exercices navals depuis le détroit d’Ormuz jusqu’à l’océan Indien, qui ont commencé dimanche, étaient déjà planifiés.

      J’étais à Téhéran parmi plusieurs centaines d’invités étrangers, y compris un petit groupe de journalistes, invités du Majlis (le Parlement iranien) pour une conférence annuelle sur la question palestinienne.

      Il n’est pas surprenant que personne, parmi les membres du cercle de Trump, n’ait été présent au rassemblement des parlementaires de plus de cinquante nations, qui ont assisté à l’impressionnante cérémonie d’ouverture dans une salle de conférence circulaire et bondée, où était exposé le centre du pouvoir en Iran : le chef suprême l’Ayatollah Khamenei, le Président Hassan Rouhani et le Président du Majlis Ali Larijani.

      Khamenei a proclamé que « les crises existantes dans toute la région et dans la communauté islamique de l’Oumma méritent l’attention », mais a insisté sur le fait que la question clé demeure la Palestine. La conférence, a-t-il dit, pourrait devenir « un modèle pour que tous les musulmans, et les nations régionales, s’attellent progressivement à la tâche de gérer leurs différences en s’appuyant sur leurs points communs ».

      C’était un appel important de Khamenei pour l’unité musulmane. Peu de gens en Occident savent que lors de la décolonisation rapide des années 1940 et 1950, le monde musulman n’a pas été déchiré par la haine vicieuse entre chiites et sunnites fomentée plus tard par l’axe wahhabite / salafiste-djihadiste. On note, en passant, que la maison wahhabite des Saoud n’était nulle part visible à la conférence.

      De solides débats avec des analystes et des diplomates iraniens ont tourné autour de l’efficacité des discussions multilatérales, par rapport à l’avancement des faits sur le terrain – allant de la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie au mythe des deux États d’Oslo, aujourd’hui presque mort et enterré.

      Sur la Palestine, j’ai demandé à Naim Qassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah, ce qu’il pensait de l’allusion de l’administration Trump à une solution à un seul État. Sa réponse, en français : « Un État, c’est la guerre. Deux États, c’est la paix à leurs conditions, ce qui nous mènera à la guerre. »

      Comme pour la plupart des conférences, ce qui compte, c’est ce qui se passe à la marge. Leonid Savin, un analyste géopolitique russe, a affirmé que l’espace aérien russe est maintenant presque scellé, avec les nombreux déploiements du système de défense antimissile S-500, contre tout ce que les États-Unis pourraient déclencher. L’historien albanais Olsi Jazexhi a déconstruit la nouvelle poudrière des Balkans. Muhammad Gul, fils du charismatique général Hamid Gul, a détaillé les points les plus positifs de la politique étrangère du Pakistan et la volonté de construire le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC).

      Pyongyang était également présent. Le délégué de la Corée du Nord a produit un discours étonnant, arguant essentiellement que la Palestine devrait suivre leur exemple, avec une « dissuasion nucléaire crédible ». Plus tard, dans les couloirs, j’ai salué la délégation, et ils ont salué en retour. Aucune chance d’avoir un aparté pour discuter des points peu clairs entourant l’assassinat de Kim Jong-nam.

      Blake Archer Williams, alias Arash Darya-Bandari, dont le pseudonyme honore le maître anglais auteur de Tyger Tyger burning bright, m’a remis une copie des Creedal Foundations of Waliyic Islam (édition de Lion of Najaf) – une analyse de la façon dont la théologie chiite mène à la théorie du velayat-e faqih – la règle de la jurisprudence, qui est au cœur de la République islamique d’Iran.

      Chaque fois que je suis de retour à Téhéran, je suis impressionné par le nombre surprenant d’occasions pour des discussions intellectuelles sérieuses. Je me suis toujours souvenu de Jalal Al-e Ahmad, le fils d’un mollah né dans le sud pauvre de Téhéran, qui a plus tard traduit Sartre et Camus et a écrit, en 1962, le livre fondateur Westoxification [l’intoxication par la culture occidentale].

      Il a passé l’été 1965 aux séminaires organisés à Harvard par Henry Kissinger et soutenus par la CIA. Il n’a opté pour le chiisme qu’à la fin de sa vie. C’est son analyse qui a ouvert la voie au sociologue Ali Shariati, sur l’influence croisée entre l’anticolonialisme et le concept chiite de résistance contre l’injustice, produisant ainsi une idéologie révolutionnaire capable de politiser le modèle iranien de classe moyenne qui a conduit à la Révolution islamique.


      Cela a été la toile de fond de discussions sérieuses sur la façon dont l’Iran (résistance contre l’injustice), la Chine (confucianisme revisité) et la Russie (eurasianisme) offrent des alternatives post-Lumières, qui transcendent la démocratie libérale occidentale.
      Mais en fin de compte, tout se réduisait inévitablement au fantôme anti-intellectuel envahissant présent dans la salle, Donald Trump – et ceci avant même avant qu’il ne reçoive une lettre d’Ahmadinejad.

      Ainsi j’ai fait ce que je fais habituellement avant de quitter Téhéran, je me suis rendu au bazar, par la fabuleuse mosquée qui le jouxte, pour me réhabituer à l’art du marchandage, façon persane.
      Je me suis ensuite dirigé vers Mahmoud Asgari, logé dans le passage Sameyi du bazar de Tajrish, pour entamer une discussion sérieuse sur les points les plus fins des tapis de Zahedan, datant d’avant la Première Guerre mondiale, tissés dans les tribus du Sistan et du Baloutchistan. Le résultat final de ce marchandage ne pouvait être rien d’autre qu’un échange gagnant-gagnant, contournant le dollar américain. Et pour finir, l’argument massue : « Quand vous appellerez votre ami Trump, dites-lui de venir ici et je lui proposerai les meilleures affaires. »

      Article original publié sur Asia Times
      Traduit et édité par jj, relu par Nadine pour le Saker Francophone
      Dernière modification par choucha, 13 mars 2017, 16h46.

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      • #4
        Pour ne pas confondre, faudrait d'abord s'entendre sur ce que veut dire ...modernité..

        Est ce la modernité se limite au fait de renier ses fondements, montrer son luc _ pour une femme et aussi un homme_ et singer aveuglement tout ce qui vient de l'occident lui-même sans limite morale!!!?...

        Une Parabole du terroir connue, rappelée pour être ... reméditer oeilfermé

        Dans le temps de jadis, quelqu'un demanda à l'âne: Hé, ho! ya Sidi l'âne, vous êtes de quelle ascendance...

        En tout orgueil, l'âne qui n'a de Sidi qu'un cliché biaisé répondit: mon oncle, c'est le ... cheval

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        • #5
          Salam,

          L'Algérie atteinte d'"occidentalite" ?
          Oui, et depuis longtemps.. Tout les les pays du monde en sont atteints.. encore plus dans les pays du tiers-monde.
          En Algérie ca c’est accentuer après l’indépendance. Le progrès est vite assimilé à l’abandon de nos valeurs jugées rétrogrades.
          Cette maladie est tjrs d’actualité chez nos laïcards. Pour eux "progrès" et "Islam" sont antinomiques.
          Il y a même parmi leurs extrémistes qui pensent sérieusement qu’un croyant ne peut pas être un scientifique.. et puisque la plupart des scientifiques sont athées.. cela les conforte dans leur délire.

          Oui le Gharbzadegi en persan !
          Chez nous on dit "cifilizi".. pour désigner une femme qui retire son voile.. et s’habille à la mode occidentale.

          La productivité supérieure des machines étrangères a dévasté l’artisanat national iranien et a poussé l’Iran vers une économie improductive consommatrice.
          « Ces villes sont seulement le marché aux puces du faucon des produits manufacturés européens... à tout moment, au lieu des villes et villages, nous aurons un tas de machines délabrées à travers le pays, toutes exactement comme des boutiques des bric-à-bracs américains, chacun à la grandeur de Téhéran. »
          Le marché du monde et du globe divisé en riches et pauvres, créé par la machine - « l’un des fabricants des machines et l’autre des consommateurs » - avait ignoré l’analyse des classes marxistes.
          Alors il faut se mettre au machinisme.. D’un côté, nos valeurs doivent rester les notre.. mais de l’autre, il faudrait moderniser nos modes de production.. moderniser notre économie en général.

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          • #6
            Pour le sens péjoratif et non positif du mot "occidentalité", l'internationale islamiste, "Daech" et cie, ces 30 dernières années nous a déjà donné la réponse concretement à la question et pas uniquement pour l'Algérie, mais pour tous les pays se nommant musulmans.
            L'habit n'a jamais fait le moine meme chez "les bédouins" de la péninsule arabique atteints d'overdose "d'occidentalité".

            Etre occidental musulman et laic c'est inconcevable pour les pro Etat Islamique... Ils considèrent les laics musulmans comme des mécréants.
            Il y a des occidentaux chrétiens ou juifs ou musulmans ou athées ....et en meme temps laics car ils acceptent le vivre ensemble et la tolérance. Face à eux il y aura toujours des extrémistes atteints d'intolérance.

            Des pays musulmans sont surtout atteints par le fanatisme religieux financé par l'or noir. A Dubai l'occidentalité doit bien se cacher.

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            • #7
              Si l'Algérie est atteinte d'occidentalité, elle est aussi atteinte d'orientalité. Souhaitons que très bientôt elle soit aussi atteinte d'Algérianité pour renvoyer tous les néo colons qui ne valent pas mieux les uns et les autres.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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