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Bolivie. Des feuilles de coca pour toute la vie

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  • Bolivie. Des feuilles de coca pour toute la vie

    Le président Evo Morales a promulgué, le 8 mars, une loi autorisant l’expansion des champs de culture de feuilles de coca dans le pays. Il justifie sa décision par le souhait de subvenir aux besoins des consommateurs et même de conquérir des marchés internationaux.

    Le président Evo Morales ne désespère pas de convertir des consommateurs du monde entier à la mastication de feuilles de coca. Même si, pour l’instant, “la convention de 1961 des Nations unies prohibe l’exportation de la coca à l’état brut”, fait observer le quotidien Página Siete. La feuille de coca fait partie des substances interdites par l’ONU, à l’exception de la Bolivie.

    Et, le 8 mars, le président a signé une loi qui permet quasiment de doubler les surfaces de culture de feuilles de coca dans le pays. Jusqu’à présent, l’étendue de ces champs était limitée à 12 000 hectares, dans les zones traditionnelles de culture, sur l’Altiplano bolivien. Désormais, les surfaces autorisées sont portées à 22 000 hectares. “M. Morales indique qu’il veut garantir une production ‘à vie’”, poursuit Página Siete, citant la formule du président.

    Car c’est d’abord à son marché intérieur et aux producteurs que pense Evo Morales, lui-même ancien cocalero et toujours à la tête d’un syndicat de producteurs de feuilles de coca dans la province de Chapare, au cœur du pays. Derrière sa décision, laisse entendre Página Siete, il pourrait bien y avoir “un conflit” en cours avec certains cocaleros, dont les pressions “ont fait augmenter le chiffre des surfaces autorisées”.

    Les Boliviens, comme d’autres peuples andins, ont pour coutume de mâcher des feuilles de coca, notamment pour combattre le mal des montagnes, dit “soroche”. C’est à ce titre que le président Morales avait obtenu en 2013, par dérogation à la convention de l’ONU, le droit pour son pays de cultiver et de consommer la coca.

    Et, tandis que les surfaces cultivées permettront, selon lui, de subvenir aux besoins de toute la population, Evo Morales estime que “la prochaine bataille devrait être de légaliser la vente de feuilles de coca ‘au monde entier, aux pays industrialisés’”, rapporte Página Siete.

    Le président s’est toujours efforcé de faire entendre à ses interlocuteurs internationaux qu’il n’y a pas de rapport entre la feuille de coca à mâcher et la cocaïne. Néanmoins, la Bolivie est un producteur notoire de cette drogue.

    le courrier international
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