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Des millions d’étrangers sont sous la menace d’une expulsion massive du territoire saoudien. En effet, un projet de loi a été déposé début mars au Majlis Al-Choura (parlement saoudien) pour l’expulsion de 5 millions d’immigrés, toutes nationalités confondues, selon plusieurs médias locaux.
Des immigrés indésirables
Pour l’initiateur de cette proposition, Sadaqa Al-Fadhel, « ces étrangers, venus en grand nombre, ne sont pas » en Arabie saoudite « pour des raisons touristique, religieuse (pèlerinage) ou professionnelle », mais pour la « coloniser ».
« Ils forment comme un peuple intrus qui cherche à s’imposer dans notre pays à travers une occupation sournoise. À long terme, notre pays risque de se retrouver contraint d’accepter leur présence, à cause de pressions internationales », a-t-il déploré.
Loin de condamner la proposition du membre du conseil consultatif, la presse saoudienne l’a appuyée. Dans un éditorial publié, mardi 8 mars, un journaliste du quotidien Okaz, le deuxième journal le plus diffusé en Arabie saoudite selon Courrier International, a souhaité que cette idée « se transforme en une mesure » qui entre « en vigueur » dans les meilleurs délais.
« Nous souhaitons vivement que cette idée devienne une mesure et qu’elle soit appliquée le plus vite possible avant que ça ne soit trop tard. Nous disons à tous ceux qui s’opposent ou protestent, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, individus ou organisation : ‘il n’existe aucun peuple au monde qui court à sa déchéance sous aucun prétexte’. Peut-être que certaines circonstances exceptionnelles nécessitent un traitement humaniste pour une période limitée, mais pas pour produire des générations d’inconnus qui changeront la démographie et représenteront un grand danger et un dérangement social et sécuritaire », a asséné l’éditorialiste d’Okaz.
La saoudisation des emplois
Bien avant ce projet de loi, le ministère saoudien du Travail a lancé un vaste programme de « saoudisation » des emplois pour faire baisser le taux de chômage, estimé en 2016 à 11,5%, selon Sky News Arabia. Le programme en question vise à imposer plus de restrictions sur le recrutement des étrangers. Le nombre de ces derniers est estimé à 10,1 millions, soit le tiers de la population saoudienne d’après les chiffres officiels cités par Sky News Arabia.
Avec la baisse du prix du pétrole, ce programme sera intensifié sous l’impulsion du vice-prince héritier Mohamed ben Salmane. À ce titre, une surtaxe sera instaurée à partir du deuxième semestre 2017 pour les travailleurs étrangers. Elle atteindra les 400 riyals (100 euros) mensuels d’ici 2020, selon Courrier International.
Des travailleurs bloqués
Les pays du Golfe en général et l’Arabie saoudite en particulier sont souvent pointés du doigt par les ONG internationales pour le mauvais traitement réservé aux travailleurs étrangers.
En 2016, des dizaines de milliers d’employés, dont 10 000 ressortissants indiens, du secteur de la construction se sont trouvés en difficultés après leur licenciement avec plusieurs mois de salaires impayés en raison de la crise pétrolière, selon la radio française RFI.
Tsa
Des immigrés indésirables
Pour l’initiateur de cette proposition, Sadaqa Al-Fadhel, « ces étrangers, venus en grand nombre, ne sont pas » en Arabie saoudite « pour des raisons touristique, religieuse (pèlerinage) ou professionnelle », mais pour la « coloniser ».
« Ils forment comme un peuple intrus qui cherche à s’imposer dans notre pays à travers une occupation sournoise. À long terme, notre pays risque de se retrouver contraint d’accepter leur présence, à cause de pressions internationales », a-t-il déploré.
Loin de condamner la proposition du membre du conseil consultatif, la presse saoudienne l’a appuyée. Dans un éditorial publié, mardi 8 mars, un journaliste du quotidien Okaz, le deuxième journal le plus diffusé en Arabie saoudite selon Courrier International, a souhaité que cette idée « se transforme en une mesure » qui entre « en vigueur » dans les meilleurs délais.
« Nous souhaitons vivement que cette idée devienne une mesure et qu’elle soit appliquée le plus vite possible avant que ça ne soit trop tard. Nous disons à tous ceux qui s’opposent ou protestent, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, individus ou organisation : ‘il n’existe aucun peuple au monde qui court à sa déchéance sous aucun prétexte’. Peut-être que certaines circonstances exceptionnelles nécessitent un traitement humaniste pour une période limitée, mais pas pour produire des générations d’inconnus qui changeront la démographie et représenteront un grand danger et un dérangement social et sécuritaire », a asséné l’éditorialiste d’Okaz.
La saoudisation des emplois
Bien avant ce projet de loi, le ministère saoudien du Travail a lancé un vaste programme de « saoudisation » des emplois pour faire baisser le taux de chômage, estimé en 2016 à 11,5%, selon Sky News Arabia. Le programme en question vise à imposer plus de restrictions sur le recrutement des étrangers. Le nombre de ces derniers est estimé à 10,1 millions, soit le tiers de la population saoudienne d’après les chiffres officiels cités par Sky News Arabia.
Avec la baisse du prix du pétrole, ce programme sera intensifié sous l’impulsion du vice-prince héritier Mohamed ben Salmane. À ce titre, une surtaxe sera instaurée à partir du deuxième semestre 2017 pour les travailleurs étrangers. Elle atteindra les 400 riyals (100 euros) mensuels d’ici 2020, selon Courrier International.
Des travailleurs bloqués
Les pays du Golfe en général et l’Arabie saoudite en particulier sont souvent pointés du doigt par les ONG internationales pour le mauvais traitement réservé aux travailleurs étrangers.
En 2016, des dizaines de milliers d’employés, dont 10 000 ressortissants indiens, du secteur de la construction se sont trouvés en difficultés après leur licenciement avec plusieurs mois de salaires impayés en raison de la crise pétrolière, selon la radio française RFI.
Tsa