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Irak: l'EI "pris au piège" à Mossoul

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  • Irak: l'EI "pris au piège" à Mossoul

    Dimanche 12 mars 2017, 18h25
    Les forces irakiennes ont coupé tous les accès routiers à Mossoul-Ouest, piégeant ainsi les combattants du groupe Etat islamique (EI) dans leur dernier grand bastion en Irak, selon l'envoyé spécial américain auprès de la coalition antijihadistes.
    "L'EI est pris au piège. Dans la nuit, la 9e division blindée de l'armée irakienne, basée près de Badouch au nord-ouest de Mossoul, a coupé le dernier accès routier" de la deuxième ville du pays, a affirmé dimanche Brett McGurk à des journalistes à Bagdad.
    "Tous les combattants qui se trouvent à Mossoul vont y mourir", a-t-il ajouté.
    Des responsables américains ont récemment évalué à 2.500 le nombre de jihadistes présents dans l'ouest de Mossoul et dans la ville de Tal-Afar, à l'ouest.
    Mossoul encerclée (Photo Laurence SAUBADU, Thomas SAINT-CRICQ/afp.com)
    La ville septentrionale avait été conquise en juin 2014 par le groupe ultraradical sunnite au cours d'une offensive éclair qui lui avait permis de s'emparer de vastes pans du territoire irakien à l'ouest et au nord de Bagdad.
    Mais l'EI a depuis perdu 60% de l'ensemble de ces territoires, selon M. McGurk.
    Les forces irakiennes ont également repris à l'EI "plus d'un tiers" de la partie ouest de Mossoul depuis le lancement le 19 février de l'offensive sur ce secteur de la ville, a indiqué à l'AFP le général Maan al-Saadi, des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS).
    - Progression laborieuse -
    La bataille pour Mossoul-Ouest est la seconde grande phase de l'opération lancée le 17 octobre par les forces irakiennes, qui, appuyées par la coalition internationale sous commandement américain, avaient annoncé fin janvier la "libération" de la partie orientale.
    Des familles irakiennes à leur arrivée le 11 mars 2017 au camp de déplacés d'Haman al-Alil après avoir fui Mossoul (Photo AHMAD AL-RUBAYE/afp.com)
    Mais si la résistance jihadiste faiblit, les responsables militaires préviennent que des combats acharnés sont encore à venir pour reconquérir la totalité de Mossoul.
    "Nous combattons un ennemi aux méthodes irrégulières, qui se cache au milieu des citoyens et utilise des engins explosifs, des snipers et des kamikazes. Or l'opération vise justement à préserver la vie des citoyens", a expliqué à l'AFP le général Yahya Rasool, porte-parole du commandement des opérations conjointes.
    Cette résistance devrait être particulièrement forte dans la vieille ville, un quartier aux rues étroites où des centaines de milliers de civils sont toujours pris au piège.
    Des unités d'intervention rapide et la police fédérale attaquaient dimanche la zone de Bab al-Toub, près de la vieille ville, tandis que les CTS combattaient dans les quartiers al-Jadida and Al-Aghawat.
    Mais cette progression demeure laborieuse. Car "nous ne pouvons pas laisser des poches (de jihadistes) derrière nous. Il nous faut donc prendre le contrôle des zones, traquer les jihadistes, désamorcer (les bombes), contrôler les citoyens présents avant de pouvoir poursuivre notre progression", explique le général Saadi.
    - Nombreux morts à Damas -
    Dans la Syrie voisine, l'EI est également sur le recul, en particulier autour de son fief de Raqa dans le nord.
    L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que "d'intenses combats" s'étaient poursuivis dimanche entre les jihadistes et des combattants kurdes et arabes de Syrie (FDS) appuyés par Washington qui étaient parvenus à couper les principaux axes de communication de la ville avec l'extérieur, ouvrant la voie à l'assaut final.
    Mais les jihadistes ont encore accès au flanc sud, qui donne sur l'Euphrate. Près de 300 familles de combattants de l'EI en ont profité pour fuir la ville, a indiqué samedi l'OSDH.
    Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pris dimanche cinq nouveaux villages à l'est de Raqa, selon l'Observatoire, qui précise que la situation humanitaire empire de jour en jour pour les civils des localités de la région qui restent aux mains de l'EI.
    Outre les FDS, deux autres forces sont actuellement engagées contre l'EI dans le nord de la Syrie: les troupes turques et leurs alliés rebelles syriens et les forces du régime appuyées par la Russie.
    A Damas, le principal groupe jihadiste rival de l'EI, le Front Fateh al-Cham, ex-Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué dimanche le double attentat ayant fait la veille 74 morts dont de nombreux pèlerins chiites dans le Vieille ville de Damas. Le groupe jihadiste sunnite affirme que cette attaque est "un message à l'Iran et à ses milices", en référence notamment au soutien que fournissent l'Iran et le Hezbollah libanais au régime de Damas.
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