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Formation des imams: Comment le Maroc tisse son réseau africain

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  • Formation des imams: Comment le Maroc tisse son réseau africain

    Des Maliens, des Ivoiriens, des Français,… cohabitent sous le toit de l’Institut
    Des lauréats ont conduit la prière du vendredi en présence du Roi à Conakry et à Abidjan

    Une image saisissante: l’imam qui a conduit la prière du vendredi le 24 février à Conakry, en Guinée, devant le Souverain et le président Alpha Condé, n’est pas étranger au Maroc. C’est un lauréat de l’Institut Mohammed VI de la formation des imams morchidines et morchidates de Rabat. Le vendredi suivant, rebelote à Abidjan, en Côte d’Ivoire: l’imam qui a fait le prêche a également suivi le même cursus. C’est dire que le rayonnement de cet établissement, inauguré par SM le Roi, le Commandeur des croyants, le 27 mars en 2015, dépasse les frontières du pays. Plusieurs pays subsahariens et européens, qui ont pris conscience de la valeur inestimable de l’islam modéré dispensé dans cet institut, ont décidé de s’embarquer dans l’aventure. La formation dans cette école tranche avec les errements et les interprétations de la religion ayant conduit certains groupes à la violence.

    Comme plusieurs pays, le Maroc, confronté à la montée de l’extrémisme et du terrorisme, a été frappé par des attentats abjects le 16 mai 2003. Et depuis, il ne pouvait rester les bras croisés. Il s’est ainsi lancé dans une vaste réforme du champ religieux, marquée par plusieurs initiatives, dont la rénovation des mosquées, la création de la station radio et TV Mohammed VI… Il s’agit d’un programme ambitieux mis en place en vue d’immuniser le rite malékite, via notamment la reprise en main de la formation des imams. L’idée est de durcir les critères de recrutement, avec la création d’un corps d’imams qui devaient prêcher la bonne parole à travers le pays et aussi encadrer leurs collègues. En fait, cette expérience unique en son genre à travers le monde a démarré en 2005, lorsque le Souverain a donné ses instructions pour créer le Centre de formation des imams, des morchidines et morchidates.

    Cet enseignement avait démarré avec 150 prédicateurs et 50 prédicatrices. Après un an, ils ont été envoyés à travers le Maroc pour partager avec la population leur formation religieuse, au sein des établissements scolaires, dans les mosquées, les maisons de jeunes et dans les délégations régionales du ministère des Habous et des Affaires islamiques. Autre élément déclencheur de l’ouverture de l’Institut sur des étudiants étrangers: au cours de la visite royale au Mali en 2013, le président avait demandé au Souverain que des imams de son pays puissent profiter de la formation dispensée au Maroc. L’accord royal ne s’est pas fait attendre et un premier groupe de 106 étudiants maliens est arrivé en novembre à Rabat. Cette expérience connut un succès rapide, ce qui a poussé d’autres pays à en faire la demande.

    En 2014, des délégations d’étudiants de la Guinée Conakry, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie et de la France ont suivi le mouvement. Ils étudiaient dans trois centres. Le 27 mars 2015, l’Institut Mohammed VI a recueilli les étudiants des trois centres de formation, provenant du Maroc, de la France, de la Tunisie, du Mali, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire. De nouvelles demandes sont tombées et des étudiants du Tchad, Nigéria et du Sénégal ont rejoint la formation. L’Italie a également demandé d’envoyer des étudiants, mais le Maroc n’a pas encore donné de réponse. Pour la Belgique, on a buté sur un problème de rite. Comme l’Etat accorde la liberté de conscience, il s’est retrouvé en face d’une majorité de chiites et autres courants de la Salafia. La Hollande est dans le même cas d’espèce sauf qu’une solution est trouvée. Elle consiste à rassembler un groupe pour lui enseigner en Hollande le b.a.ba pendant une année.

    Ceux qui vont réussir seront envoyés à l’Institut Mohammed VI.
    Aujourd’hui, cet institut accueille plus de 1.200 étudiants. Construit sur un terrain de 28.687 mètres carrés, il a fallu 200 millions de DH et 9 mois pour réaliser le projet. Ses équipements pédagogiques, sportifs et de restauration ont coûté 24 millions de DH. Vu l’engouement qu’il suscite, le ministère de tutelle a décidé de construire une extension à proximité pour faire face à la croissance des demandes. Cette nouvelle infrastructure, qui s’inspire également de l’architecture marocaine, comprend une aile pour les résidences d’étudiants, avec une capacité de 600 places et un grand amphithéâtre de 1.400 places.
    L’Institut est adossé à une mosquée. Elle est ouverte au public aux heures de prière. Mais elle sert aussi aux exercices pratiques pour les étudiants. Le programme de la semaine de la mosquée donne la possibilité aux étudiants d’un pays à prendre en charge les activités de ce lieu de prière. Ils assurent ainsi l’appel à la prière et le prêche du vendredi. Il y a une dizaine de jours, c’était la semaine des Nigérians. A la fin du prêche, ils ont fêté l’évènement.

    L’enseignement y est dispensé en arabe et dans la langue du pays de l’étudiant. Les femmes ne sont pas exclues de cette formation. On en compte 100 Marocaines, 20 Guinéennes, 13 Ivoiriennes, 10 Nigérianes et autant de Françaises. Attention, il n’y a pas de femme sans hijab. Deux qui avaient le nikab n’ont pas été acceptées.
    Incontestablement, l’Institut contribue au renouvellement des relations spirituelles entre le Maroc et les pays africains, qui datent de plusieurs siècles. La preuve, quand les étudiants viennent de ces pays, ils sont souvent des soufis de la Tijania ou la Kadiria que leurs ancêtres ont prises du Maroc. «L’Institut corrige les relations spirituelles sachant que l’activité humaine comporte des erreurs. Ce qui est juste, nous le confirmons. Nous corrigeons les erreurs et nous complétons les insuffisances», souligne Abdeslam Lazaâr.

    Si les lauréats marocains sont recrutés avec l’échelle 10 par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, les délégations régionales ou les Conseils des Oulémas, il en va autrement pour les étudiants étrangers. En effet, l’Institut a mis en place des filières de formation professionnelle, supervisées par l’OFPPT. A la fin de ce cursus, les étudiants africains reçoivent un certificat dans l’électricité du bâtiment, l’agriculture, la couture et l’informatique.




    l'économiste

  • #2
    titre à la con, tu formes des imams dans le seul but de servir la parole d'ALLAH, pas dans le but de tisser un réseau de je ne sais quoi...

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    • #3
      overclocker @

      titre à la con, tu formes des imams dans le seul but de servir la parole d'ALLAH, pas dans le but de tisser un réseau de je ne sais quoi...



      Exactement,et peut être empêcher des imams habillés en KANDAHAR de célébrer les prières.
      Believe YOU CAN & you're HALFWAY there

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      • #4
        Ou bien des imams qui feront la Khotba sur Eid el Arch!!
        “Tout le monde fait des bêtises. Le fin du fin, c'est de les faire au moment où personne ne regarde.”

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