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Areva livrera deux réacteurs EPR à la Chine

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  • Areva livrera deux réacteurs EPR à la Chine

    Areva le groupe nucléaire français est en "discussions avancées" pour la signature d'un accord prévoyant la livraison de deux réacteurs nucléaires de troisième génération EPR en Chine et signe ainsi son contrat du Siècle.

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    Spectaculaire revirement de situation pour Areva en Chine. Voilà tout juste un mois, le groupe français, leader mondial du nucléaire, perdait officiellement le marché des quatre réacteurs de nouvelle génération. Pékin, après des mois de suspense, choisissait finalement l’américain Westinghouse et sa technologie AP-1 000. Mais selon nos informations, Areva est finalement parvenu à se tailler une place de choix dans ce pays clé pour le développement de l’industrie nucléaire.

    Présente en Chine en fin de semaine dernière, Anne Lauvergeon, la présidente du directoire, a signé un protocole d’accord du même type que celui ratifié par Westinghouse, portant sur la livraison de deux réacteurs de troisième génération EPR. Même si aucun montant n’a filtré, il faut savoir que le coût du prototype EPR construit actuellement en Finlande par Areva s’établit sur la base d’environ 3 milliards d’euros.

    Là où son concurrent américain était passé par le biais d’un accord politique entre Pékin et Washington, Areva a traité directement avec CGNPC (China Guangdong Nuclear Power Corp.), l’un des principaux électriciens nucléaires chinois, basé dans le Guangdong. Interrogé hier soir, le groupe français s’est refusé au moindre commentaire.

    Rôle capital de l’Élysée


    Quoi qu’il en soit, cet accord est un succès spectaculaire pour Areva. Il couronne d’abord la persévérance d’Anne Lauvergeon dans ce dossier. Même après l’échec du mois dernier, la patronne du numéro un mondial du nucléaire continuait d’affirmer que la Chine restait une zone prioritaire pour son groupe.

    Cette signature récompense également la stratégie offensive de l’Élysée. Lors de son dernier voyage en Chine, fin 2005, Jacques Chirac avait pesé de tout son poids dans la bataille Areva-Westinghouse. En affirmant notamment à ses homologues chinois, soucieux que leur industrie soit présente tout au long de la chaîne nucléaire (de l’amont à l’aval du cycle) qu’il n’était pas question que la France ouvre la voie à une coopération en matière de traitement-recyclage des combustibles usés si l’EPR n’était pas retenu. Autrement dit, soit il y avait un accord global, soit il n’y avait pas d’accord. Dans un premier temps, Pékin a donc semblé sourd aux exigences de l’Élysée. Mais il ne l’est pas resté longtemps : l’accord entre Areva et CGNPC prévoirait la mise sur pied d’un partenariat global, incluant ainsi la fourniture d’uranium. «Sans Chirac, jamais Areva n’aurait pu prendre la main», résume un bon connaisseur du dossier.

    Il est encore trop tôt pour dire quand exactement ces deux EPR chinois seront opérationnels. Une certitude toutefois : au-delà de ses retombées économiques, cet accord est capital pour l’image d’Areva, vivement critiqué voici un mois après l’épilogue de ce que les professionnels de la filière appelaient «le marché nucléaire du siècle». Ce succès pourrait aussi bénéficier à EDF, CGNPC souhaitant s’appuyer sur le retour d’expérience de l’EPR de Flamanville pour construire ses réacteurs nucléaires de nouvelle génération.

    Par le Figaro
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