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Accord d’association Algérie – UE : Maintenir le statu quo ne sera pas sans conséquence

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  • Accord d’association Algérie – UE : Maintenir le statu quo ne sera pas sans conséquence

    Accord d’association Algérie – UE :
    Maintenir le statu quo ne sera pas sans conséquence !


    L’Union européenne et l’Algérie ont conclu, lundi 13 mars, une série d’accords visant à « aider l’Algérie à diversifier l’économie et à améliorer le climat des affaires », a annoncé la Commission européenne dans un communiqué. D’un montant combiné de 40 millions d’euros, les projets concernent les domaines des énergies renouvelables, de la réforme des finances publiques ainsi qu’un programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association.

    Ces projets ont été signés à Bruxelles dans le cadre de la dixième réunion à haut niveau du Conseil d’association UE-Algérie. Ils s’inscrivent dans un contexte où le gouvernement algérien fait entendre depuis plusieurs mois sa dissatisfaction devant « l’asymétrie structurelle dans la manière dont l’accord a été appliqué », selon les termes utilisés hier par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

    Et pour cause : sur la période allant de 2005 à 2015, les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’Union européenne se sont établies à 14 milliards de dollars. Dans le même temps, les importations de l’Algérie auprès de l’UE se sont élevées à 220 milliards de dollars. Des montants qui illustrent parfaitement les disparités monumentales entre les deux parties. En parallèle, le manque à gagner en droits de douane pour l’Algérie depuis 2005 s’est élevé à 700 milliards de dinars, soit environ 7 milliards de dollars de recettes potentielles pour le Trésor public.

    Pour le gouvernement algérien, la marge de manœuvre pour remédier à la situation est virtuellement nulle. Au même titre que le pays se trouvait en position de faiblesse lorsque l’accord d’association a été signé en 2002 au sortir de la décennie noire, l’Algérie demeure dans la même position de faiblesse, aujourd’hui confrontée à une grave crise économique à la suite de l’effondrement des cours des hydrocarbures. Au-delà de la gesticulation symbolique, l’Algérie ne peut rien faire.

    Annuler l’accord unilatéralement est par ailleurs impensable, tant sur le plan économique que diplomatique. L’Union européenne est en effet un partenaire majeur sur tous les fronts, et même dans l’éventualité d’une rupture à l’amiable, celle-ci ne serait pas sans conséquences. Les douze années d’accord d’association et les importations massives ont mis à genoux les producteurs locaux. L’Algérie dépend plus que jamais des produits en provenance de l’UE, qui représentent 46.9% des importations du pays. Réinstaurer des droits de douane ne ferait qu’augmenter les prix des produits européens, et cette hausse ne fera qu’étrangler un peu plus le portefeuille des Algériens, déjà bien mis à l’épreuve.

    Le chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, semblait comprendre la nécessité de rééquilibrer la nature des relations économiques entre l’Algérie et l’UE, qui profitent aujourd’hui exclusivement à la partie européenne. « Quel est le sens d’essayer d’avoir ces échanges commerciaux si le partenaire devait être faible économiquement ? », déclarait M. O’Rourke en janvier dernier, ajoutant que « notre intérêt principal dans cette relation c’est d’avoir un partenaire fort qui se développe bien et qui est économiquement et politiquement solide ».

    Dans les faits, force est de constater qu’il n’en est rien. L’Union européenne semble avoir intégré l’idée que l’Algérie n’est qu’une destination commerciale où un maximum d’argent peut et doit être soutiré. Qu’importe si les conséquences économiques sont particulièrement désavantageuses, voire néfastes, pour le pays visé. Qu’importe également s’il faut au passage soutenir tacitement ou activement un régime politique à bout de souffle.

    Plus que jamais, le pragmatisme européen s’affiche au grand jour. Gare néanmoins aux conséquences déplaisantes pour l’UE pouvant potentiellement résulter du maintien du statu quo actuel. L’Union européenne ne pourra s’en vouloir qu’à elle-même.

    TSA
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    la marge de manœuvre pour remédier à la situation est virtuellement nulle
    l'auteur a bien fait d'indiquer l'expression "virtuellement".
    car quand l'algérie n'a plus les moyens d'acheter aux européens leurs marchandises, elle limite ses achats et elle n'achète pas du tout.
    qu'il y ait accord ou pas d'accord d'association, l'Algérie n'est pas obligé d'acheter quoi que ce soit des européens.
    en période de vaches maigres, la levée des taxes douanières avec les européens n'y changeront rien du tout.

    d'ailleurs, je ne vois aucun interet à cette accord d'association, si ce n'est d'avoir réussi à tuer toutes les petites entreprises en algérie.
    il n'y a jamais eu de partenariat gagnant-gagnant dans ces accords.

    A
    u début, c’était du Gagnant - Perdant !
    Maintenant, c'est du Perdant - Perdant !


    comme exemple, des concessionnaires auto, et des usines de l'industrie sidérurgique dans les pays du sud de l'europe (Espagne, France, Italie, Portugal), commencent a bien souffrir de la limitation des importations algériennes.
    et ca va continuer... ainsi !


    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Non d'après les chiffres il y a un grand gagnant et un grand perdant !

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      • #4
        Si l’Algérie s’estime perdante dans son accord d’association avec l’UE, la faute n’incombe pas à l’UE comme veut le faire croire Laamamra en parlant d’asymétrie structurelle, mais à l’Algérie. L’Algérie n’a tout simplement pas grand-chose à exporter en dehors de ses HC et de ses dérivés. Que voulez-vous que l'UE y fasse ??


        Au lieu de faire sans cesse des reproches à l’UE, l’Algérie devrait plutôt réfléchir sérieusement à diversifier son économie et améliorer la compétitivité de son offre vers l'UE. Cela prend beaucoup de temps et nécessite une stratégie et une vision globale, ce qui n'est toujours pas le cas.

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        • #5
          @ Hakimcasa

          Tu réponds toi meme á ta question, "Cela prend beaucoup de temps et nécessite une stratégie et une vision globale"

          Cette crise est une benediction, ca va forcer nos moustachus á reformer l´economie, car ils n´auraont pas d´autres choix.
          “Tout le monde fait des bêtises. Le fin du fin, c'est de les faire au moment où personne ne regarde.”

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          • #6
            lamamra ne se plaignait pas quand l'algerie faisait un excedent de la balance commerciale de plus de 10 milliards $ avec l'europe.
            "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
            Johann Wolfgang von Goethe

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