La compagnie Air Algérie traverse une réelle zone de turbulences. Pour preuve, le subit arrêt de travail observé par les pilotes de ligne à l’appel du syndicat UGTA a paralysé hier durant toute la matinée le trafic aérien. Sur les 75 vols programmés à l’international, seuls dix ont été admis et traités.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les événements s’accélèrent au sein de la compagnie Air Algérie. Le limogeage de M. Abdou Bouderbala, son remplacement par M. Bakhouche Allèche, les dernières décisions prises par ce dernier qualifiées «d’arbitraires» et «d’unilatérales» ou encore les propos «menaçants» proférés par le ministre des Transports à l’adresse des cadres de la compagnie à l’occasion de son intervention sur une chaîne de télévision ont suscité une levée de boucliers des travailleurs et de leurs représentants syndicaux.
Première réaction : A l’appel du syndicat des pilotes de ligne affilié à l’UGTA, une grève surprise a plongé hier durant toute la journée la compagnie Air Algérie dans une crise totale. L’arrêt de travail en question a provoqué une paralysie totale du trafic aérien clouant au sol la quasi-totalité des avions de la compagnie. Ainsi, sur les 75 vols programmés pour ce mercredi, seulement une dizaine a été autorisée conformément aux dispositions réglementaires, portant assurance du service minimum.
A l’origine de la colère des pilotes de ligne d’Air Algérie, les dernières décisions prises par le nouveau patron de l’entreprise, soit le directeur général par intérim et portant «changement à la tête de plusieurs directions de la compagnie, dont les directions des opérations aériennes et de l’exploitation». Selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise des pilotes de ligne, M. Dabbagh Firas, «les décisions de mises à l’écart de quatre dirigeants en charge des directions des opérations aériennes et de l’exploitation ont eu lieu dans un contexte de précipitation». En d‘autres termes et à en croire notre source, le successeur de M. Bouderbala à la tête de la compagnie «s’est précipité dans la prise de décision, alors qu’il n’est qu’à titre intérimaire». «Air Algérie est une entreprise lourde et qui nécessite de la réflexion, du recul et de la pondération lors de la prise de décision».
Pour rappel, lors de sa dernière sortie médiatique, le ministre des Transports avait tenu un discours critique à l’égard des cadres gestionnaires de la compagnie. Ainsi, il avait dit que «l'entreprise se porte mal sur le plan financier». «Le nouveau directeur général par intérim doit rendre la gestion d'Air Algérie transparente. Tout doit être visible, pas uniquement les comptes, pour que cette entreprise historique reprenne son droit chemin et son développement», avait déclaré le ministre lors de l'installation du nouveau directeur général par intérim de cette compagnie aérienne, Bakhouche Allèche.
Selon Talai, Air Algérie n'a pas de problèmes externes, ni de problèmes de marché ou de son environnement, et «c'est l'essentiel pour une compagnie aérienne». Néanmoins, a-t-il relevé, la compagnie fait face à de grands problèmes d'organisation : «Il y a des cadres de très bon niveau à l'intérieur de cette entreprise, de bons pilotes, de bons techniciens et mécaniciens mais, au niveau du management, il n'y a pas d'équipe.»
Cela dit, la suspension de la grève n’a eu lieu, que suite à l’intervention du secrétaire général de l’UGTA, après l’échec de celle initiée par le ministre des Transports.
A. B.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les événements s’accélèrent au sein de la compagnie Air Algérie. Le limogeage de M. Abdou Bouderbala, son remplacement par M. Bakhouche Allèche, les dernières décisions prises par ce dernier qualifiées «d’arbitraires» et «d’unilatérales» ou encore les propos «menaçants» proférés par le ministre des Transports à l’adresse des cadres de la compagnie à l’occasion de son intervention sur une chaîne de télévision ont suscité une levée de boucliers des travailleurs et de leurs représentants syndicaux.
Première réaction : A l’appel du syndicat des pilotes de ligne affilié à l’UGTA, une grève surprise a plongé hier durant toute la journée la compagnie Air Algérie dans une crise totale. L’arrêt de travail en question a provoqué une paralysie totale du trafic aérien clouant au sol la quasi-totalité des avions de la compagnie. Ainsi, sur les 75 vols programmés pour ce mercredi, seulement une dizaine a été autorisée conformément aux dispositions réglementaires, portant assurance du service minimum.
A l’origine de la colère des pilotes de ligne d’Air Algérie, les dernières décisions prises par le nouveau patron de l’entreprise, soit le directeur général par intérim et portant «changement à la tête de plusieurs directions de la compagnie, dont les directions des opérations aériennes et de l’exploitation». Selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise des pilotes de ligne, M. Dabbagh Firas, «les décisions de mises à l’écart de quatre dirigeants en charge des directions des opérations aériennes et de l’exploitation ont eu lieu dans un contexte de précipitation». En d‘autres termes et à en croire notre source, le successeur de M. Bouderbala à la tête de la compagnie «s’est précipité dans la prise de décision, alors qu’il n’est qu’à titre intérimaire». «Air Algérie est une entreprise lourde et qui nécessite de la réflexion, du recul et de la pondération lors de la prise de décision».
Pour rappel, lors de sa dernière sortie médiatique, le ministre des Transports avait tenu un discours critique à l’égard des cadres gestionnaires de la compagnie. Ainsi, il avait dit que «l'entreprise se porte mal sur le plan financier». «Le nouveau directeur général par intérim doit rendre la gestion d'Air Algérie transparente. Tout doit être visible, pas uniquement les comptes, pour que cette entreprise historique reprenne son droit chemin et son développement», avait déclaré le ministre lors de l'installation du nouveau directeur général par intérim de cette compagnie aérienne, Bakhouche Allèche.
Selon Talai, Air Algérie n'a pas de problèmes externes, ni de problèmes de marché ou de son environnement, et «c'est l'essentiel pour une compagnie aérienne». Néanmoins, a-t-il relevé, la compagnie fait face à de grands problèmes d'organisation : «Il y a des cadres de très bon niveau à l'intérieur de cette entreprise, de bons pilotes, de bons techniciens et mécaniciens mais, au niveau du management, il n'y a pas d'équipe.»
Cela dit, la suspension de la grève n’a eu lieu, que suite à l’intervention du secrétaire général de l’UGTA, après l’échec de celle initiée par le ministre des Transports.
A. B.
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