Classé mondialement troisième après le trafic d’armes et de drogue, le braconnage, ce fléau aux lourdes conséquences sur l’environnement, en plus du réchauffement climatique, les incendies de forêt et les diverses maladies, met en danger le patrimoine faunistique algérien.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Dans ce cadre et dans le but de prévenir des retombées négatives de ce phénomène, la Direction générale des forêts a organisé un atelier portant sur l’échange d’informations et de sensibilisation en matière de braconnage et de commerce illicite des animaux sauvages, hier et aujourd’hui, au niveau du siège de la réserve de chasse, à Zéralda, avec la participation du commandement de la Gendarmerie nationale, la Direction des services vétérinaires, l’inspection vétérinaire de la wilaya d’Alger et les Conservations des forêts des wilayas d’Alger, Tamanrasset, Illizi et Tlemcen.
Cet atelier a pour but d’organiser une campagne mixte de sensibilisation et d’information à travers le territoire national pour éveiller les consciences des citoyens et commerçants, en plus de la mise en application de la réglementation mise en vigueur en la matière. En deçà de l’application des lois, l’atelier a pour but de faire connaître la réglementation et de la faire respecter afin d’atténuer le commerce illicite des espèces de faune sauvage.
Dans ce contexte, beaucoup d’Algériens, pour ceux qui en ont été informés, sont restés abasourdis, lorsqu’en janvier dernier, l’émir de Dubaï, Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, a fait don de 500 gazelles des deux espèces : gazelle de cuivre et gazelle dorcas, une information annoncée lors du lâchage, par le premier responsable de la Direction des forêts de la wilaya de Naâma, Mohamed Youcef.
Un acte décrit comme une participation au renforcement de la coopération des deux pays, notamment en matière de protection de l’environnement.
Seulement, l’incohérence est que ces mêmes gazelles offertes dans un cadre dit pour la protection de l’environnement, sont prises pour cible, ainsi que les outardes, au su et vu de tout un chacun, par les braconniers venus du Golfe, et ce, malgré la protection desdites gazelles par des conventions internationales et en Algérie par le décret n°083-509 du 20 août 1983, renforcé par l’arrêté du 17 janvier 1995. Il serait temps de fermer le circuit à ces dizaines de véhicules de type 4x4 et autres camions qui ne s’arrêtent que pour abattre sauvagement leur proie royale qu’est l’outarde houbara (chlamidotis), dans la région de Ghayet
El Guelb, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Hassi R’mel, dans la région de Metlili, dans la wilaya de Ghardaïa. A revoir le schéma, le Sud du pays ne serait qu’un terrain de chasse pour le plaisir des braconniers émiratis dont le gibier est fourni par l’émir de Dubaï. Depuis des années que ce braconnage permis ravage le patrimoine faunistique du pays.
Aux dernières informations parvenues au capitaine Laribi Medjahed, élément de la Gendarmerie nationale, deux Emiratis, deux Saoudiens et deux Koweïtiens ont été arrêtés pour braconnage dans le sud du pays, entre 2012 et 2016. Ces six braconniers ont été rapatriés vers leurs pays d'origine, après avoir été présentés devant la justice et payé des amendes. Cette même période compte 96 affaires dont 14 liées à la pêche illégale au niveau de Annaba et El Tarf où 18 personnes ont été écrouées.
Les régions les plus touchées par le braconnage sont le désert d'El-Bayadh et Benoud ainsi que Laghouat jusqu'aux limites géographiques des wilayas de Béchar et de Tindouf ainsi que certaines régions de la wilaya d'Adrar.
M. A.-S.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Dans ce cadre et dans le but de prévenir des retombées négatives de ce phénomène, la Direction générale des forêts a organisé un atelier portant sur l’échange d’informations et de sensibilisation en matière de braconnage et de commerce illicite des animaux sauvages, hier et aujourd’hui, au niveau du siège de la réserve de chasse, à Zéralda, avec la participation du commandement de la Gendarmerie nationale, la Direction des services vétérinaires, l’inspection vétérinaire de la wilaya d’Alger et les Conservations des forêts des wilayas d’Alger, Tamanrasset, Illizi et Tlemcen.
Cet atelier a pour but d’organiser une campagne mixte de sensibilisation et d’information à travers le territoire national pour éveiller les consciences des citoyens et commerçants, en plus de la mise en application de la réglementation mise en vigueur en la matière. En deçà de l’application des lois, l’atelier a pour but de faire connaître la réglementation et de la faire respecter afin d’atténuer le commerce illicite des espèces de faune sauvage.
Dans ce contexte, beaucoup d’Algériens, pour ceux qui en ont été informés, sont restés abasourdis, lorsqu’en janvier dernier, l’émir de Dubaï, Mohammed Ben Rachid Al Maktoum, a fait don de 500 gazelles des deux espèces : gazelle de cuivre et gazelle dorcas, une information annoncée lors du lâchage, par le premier responsable de la Direction des forêts de la wilaya de Naâma, Mohamed Youcef.
Un acte décrit comme une participation au renforcement de la coopération des deux pays, notamment en matière de protection de l’environnement.
Seulement, l’incohérence est que ces mêmes gazelles offertes dans un cadre dit pour la protection de l’environnement, sont prises pour cible, ainsi que les outardes, au su et vu de tout un chacun, par les braconniers venus du Golfe, et ce, malgré la protection desdites gazelles par des conventions internationales et en Algérie par le décret n°083-509 du 20 août 1983, renforcé par l’arrêté du 17 janvier 1995. Il serait temps de fermer le circuit à ces dizaines de véhicules de type 4x4 et autres camions qui ne s’arrêtent que pour abattre sauvagement leur proie royale qu’est l’outarde houbara (chlamidotis), dans la région de Ghayet
El Guelb, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Hassi R’mel, dans la région de Metlili, dans la wilaya de Ghardaïa. A revoir le schéma, le Sud du pays ne serait qu’un terrain de chasse pour le plaisir des braconniers émiratis dont le gibier est fourni par l’émir de Dubaï. Depuis des années que ce braconnage permis ravage le patrimoine faunistique du pays.
Aux dernières informations parvenues au capitaine Laribi Medjahed, élément de la Gendarmerie nationale, deux Emiratis, deux Saoudiens et deux Koweïtiens ont été arrêtés pour braconnage dans le sud du pays, entre 2012 et 2016. Ces six braconniers ont été rapatriés vers leurs pays d'origine, après avoir été présentés devant la justice et payé des amendes. Cette même période compte 96 affaires dont 14 liées à la pêche illégale au niveau de Annaba et El Tarf où 18 personnes ont été écrouées.
Les régions les plus touchées par le braconnage sont le désert d'El-Bayadh et Benoud ainsi que Laghouat jusqu'aux limites géographiques des wilayas de Béchar et de Tindouf ainsi que certaines régions de la wilaya d'Adrar.
M. A.-S.
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