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Algérie: Les grossistes accusent : 70% de la production agricole échappe aux marchés de gros

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  • Algérie: Les grossistes accusent : 70% de la production agricole échappe aux marchés de gros

    Le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes Mustapha Achour a révélé jeudi à Alger que 60 à 70 % de la production agricole n'est pas acheminée dans les marchés de gros, ce qui entraîne un manque d'approvisionnement et une hausse des prix des produits.



    Lors d'une réunion tripartite qui a regroupé des représentants des commerçants des marchés de gros de fruits et légumes de toutes les wilayas du pays en présence de représentants du ministère de l'Agriculture, M. Achour a refusé d'imputer la responsabilité de la hausse vertigineuse des prix de certains produits agricoles aux commerçants des marchés de gros, précisant que la spéculation a pris de l'ampleur au niveau des zones de production.

    Il a accusé certains agriculteurs de complicité avec les réseaux spécialisés dans le monopole et la spéculation de produits agricoles. Il a souligné que la production agricole est abondante mais le monopole des spéculateurs sur le produit au niveau des zones de production notamment les produits de base à large consommation, la propagation du marché parallèle, l'absence de contrôle et de répression sont autant de facteurs qui sont à l'origine de la pénurie dans les marchés de gros et de la hausse des prix.

    Un maillon manquant

    Il a souligné la nécessité pour les pouvoirs publics d'intervenir dans les marchés de gros à travers leur dispositif de contrôle pour définir avec précision l'itinéraire du produit agricole. Nous avons découvert un maillon manquant entre la récolte et la commercialisation, étape à laquelle interviennent les spéculateurs et les intermédiaires de la vente, les produits étant directement orientés vers le marché illégal, a-t-il expliqué.

    L'orateur a appelé le ministère du commerce à élaborer un code rigoureux qui oblige les producteurs locaux et les importateurs à introduire leurs produits dans les marchés de gros, soulignant la nécessité d'imposer des sanctions sévères contre toute violation de l'itinéraire du produit.

    Il a précisé que les commerçants en gros sont innocents de toutes les accusations colportées sur leur compte (...) affirmant que ces commerçants sont en règle, payent leurs impôts et leurs cotisations à la CASNOS.

    M. Achour a critiqué par ailleurs les offices publics crées récemment pour réguler les marchés de légumes et de fruits affirmant que ces derniers assistent passivement à cette anarchie qui a gagné les marchés de gros et de détail.

    Les différentes interventions des représentants des wilayas pour les marchés de gros de fruits et légumes ont porté notamment sur la nécessité de mettre en place un cahier des charges national pour réorganiser les marchés de gros, définir avec précision la relation entre les producteurs (Agriculteurs) et les commerçants en gros et ouvrir des guichets bancaires au niveau de ces marchés.

    Ils ont appelé le ministère de l'Intérieur à l'ouverture des marchés de proximité fermés depuis des années, à lutter contre le commerce illégal en l'intégrant dans le tissu commercial organisé et à sanctionner sévèrement les spéculateurs. A l'approche du mois de Ramadhan, la production sera abondante à condition de changer les comportements en matière de consommation, a rassuré M. Achour.



    La représentante du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche Mme Bellal Zahia a promis de soumettre toutes les préoccupations des commerçants des marchés de gros de fruits et légumes aux responsables de la tutelle.


    Maghreb émergent

  • #2
    Les marchés de gros ne ferait qu'augmenter les prix en mettant dans le circuits des grossistes, des distributeurs et transporteur, viendront ceux qui font du demi-gros, etc...

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    • #3
      en algérie, il y a 36.000 intermédiaires entre le producteur et le consommateur !

      en effet, la libéralisation du marché des fruits et légumes, a induit à l'effet inverse, escompté. la création d'un foison d'intermédiaires incontrôlables.

      d'ailleurs, beaucoup d'entre eux se trouvent tous dans les terrasses de café, à acheter et vendre virtuellement, des bons de ciments, des stocks de patates, ou des conteners de marchandises importées....etc

      Et ca passe ainsi de main en main comme çà, en gagnant des dizaines de milliers voir millions de dinars, sans rien sortir de leur poches.

      ce qui fait que ca peut passer du simple à 2 ou 3 le prix initial, très facilement. surtout pour des produits à larges consommation qui sont en pénurie ou dont ils arrivent à en créer la pénurie (s'ils arrivent à en avoir le monopole).

      donc, c'est ces intermédiaires que les autorités se doivent de suivre et attaquer.
      Dernière modification par Pomaria, 18 mars 2017, 13h42.
      Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

      Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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      • #4
        en effet, la libéralisation du marché des fruits et légumes, a induit à l'effet inverse, escompté. la création d'un foison d'intermédiaires incontrôlables.
        Je pense pas que cela soit du à la libéralisation les mêmes conditions de prix et de pénurie était déjà la dans les années 80-90. Le Maroc et la Tunisie ont des marchés libres, ils ont aussi leur begara mais les prix n'atteignent pas les absurdités que l'on voit en Algérie. Le problème est ailleurs. Au Maroc certains hommes d'affaires et certains begaras fortunés achètent les productions 1 ans à l'avance avant meme qu'elles ne poussent ! Mais les prix restent quand même correctes.

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        • #5
          C'est un problème qui génère des coûts ,même au Maroc on a plusieurs intermédiaire avant d'arriver aux marchés de gros ,c'est le consommateur qui paie ,l'agriculteur est perdant

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          • #6
            Effectivement les intermédiaires font gonfler les prix partout où ils sont mais en Algérie cela atteint des proportions dingues par exemple entre le Maroc et l'Algérie les prix peuvent être multipliés par 10 pour certains fruits et légumes. Et je ne pense pas que les intermédiaires contribuent à multiplier les prix par 3 par 4 ou par 5.

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