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En présentant, hier, le rapport économique annuel du gouvernement, Michael Glos, le ministre de l'Économie, a fait état de son « grand optimisme ». Les chiffres sont là pour confirmer que l'Allemagne semble en mesure d'assumer de nouveau ce qu'il appelle son rôle de « moteur » en Europe.
Publié hier, le chômage poursuit son évolution favorable. En termes bruts, qui seuls alimentent le débat outre-Rhin, le nombre de sans-emploi a certes crû en janvier, ce qui est normal pour la saison hivernale, mais moins que prévu : 239 000 personnes de plus qu'en décembre inscrites à l'équivalent de l'ANPE, mais 764 000 de moins qu'en janvier 2006, soit 4,247 millions. En données CVS, plus comparables à l'échelle européenne, il y a même eu un recul de demandeurs d'emploi de 106 000 unités, à 3,976 millions, en deçà du chiffre symbolique des quatre millions, pour un taux de chômage de 9,5 %.
Le rapport présenté par Michael Glos révise par ailleurs à la hausse, comme prévu, les perspectives de croissance pour 2007. Après 2,5 % l'an dernier, le gouvernement table désormais sur 1,7 %, contre 1,4 % lors de son évaluation en automne. Le ministre s'est en particulier félicité de ce que la reprise soit « aux trois quarts » due à la demande intérieure alors que son origine se situe traditionnellement dans les exportations.
Autre motif de satisfaction, le relèvement de la TVA de 16 à 19 % au 1er janvier 2007 n'a pas provoqué de secousse. Une extrapolation de l'Office fédéral des statistiques sur la base des données dans six des seize Länder situe l'inflation en janvier à 1,6 %. Tout donne à penser que le commerce de détail n'a pas jugé possible, pour des raisons de concurrence, d'inclure l'intégralité de la hausse de la TVA dans les prix. Les experts n'excluent pas, toutefois, que cette majoration soit étalée sur les deux ou trois mois à venir.
Nombreux chantiers
Michael Glos, qui représente la CSU bavaroise au sein de la grande coalition avec la CDU et les sociaux-démocrates, tient néanmoins pour une « illusion » de croire que ces bons résultats puissent signifier un coup d'arrêt aux réformes. Ce n'est qu'une « première étape », fait-il valoir, il serait erroné de ne pas poursuivre les efforts. La réforme de la santé passera demain le cap essentiel de son approbation par le Bundestag. Mais la révision de la fiscalité des entreprises et de la taxation des héritages (voir encadré) est encore en chantier. Le dossier de l'assurance-dépendance n'a même pas été entamé et promet entre la droite et la gauche des affrontements coriaces.
Dans les semaines qui viennent, beaucoup dépendra de l'issue des négociations salariales entre le patronat assez réticent et les syndicats décidés à obtenir un maximum pour compenser les dernières hausses annihilées par l'inflation. Michael Glos affirme espérer que les partenaires sociaux feront preuve de « doigté » en la matière.
Source : Le Figaro
Publié hier, le chômage poursuit son évolution favorable. En termes bruts, qui seuls alimentent le débat outre-Rhin, le nombre de sans-emploi a certes crû en janvier, ce qui est normal pour la saison hivernale, mais moins que prévu : 239 000 personnes de plus qu'en décembre inscrites à l'équivalent de l'ANPE, mais 764 000 de moins qu'en janvier 2006, soit 4,247 millions. En données CVS, plus comparables à l'échelle européenne, il y a même eu un recul de demandeurs d'emploi de 106 000 unités, à 3,976 millions, en deçà du chiffre symbolique des quatre millions, pour un taux de chômage de 9,5 %.
Le rapport présenté par Michael Glos révise par ailleurs à la hausse, comme prévu, les perspectives de croissance pour 2007. Après 2,5 % l'an dernier, le gouvernement table désormais sur 1,7 %, contre 1,4 % lors de son évaluation en automne. Le ministre s'est en particulier félicité de ce que la reprise soit « aux trois quarts » due à la demande intérieure alors que son origine se situe traditionnellement dans les exportations.
Autre motif de satisfaction, le relèvement de la TVA de 16 à 19 % au 1er janvier 2007 n'a pas provoqué de secousse. Une extrapolation de l'Office fédéral des statistiques sur la base des données dans six des seize Länder situe l'inflation en janvier à 1,6 %. Tout donne à penser que le commerce de détail n'a pas jugé possible, pour des raisons de concurrence, d'inclure l'intégralité de la hausse de la TVA dans les prix. Les experts n'excluent pas, toutefois, que cette majoration soit étalée sur les deux ou trois mois à venir.
Nombreux chantiers
Michael Glos, qui représente la CSU bavaroise au sein de la grande coalition avec la CDU et les sociaux-démocrates, tient néanmoins pour une « illusion » de croire que ces bons résultats puissent signifier un coup d'arrêt aux réformes. Ce n'est qu'une « première étape », fait-il valoir, il serait erroné de ne pas poursuivre les efforts. La réforme de la santé passera demain le cap essentiel de son approbation par le Bundestag. Mais la révision de la fiscalité des entreprises et de la taxation des héritages (voir encadré) est encore en chantier. Le dossier de l'assurance-dépendance n'a même pas été entamé et promet entre la droite et la gauche des affrontements coriaces.
Dans les semaines qui viennent, beaucoup dépendra de l'issue des négociations salariales entre le patronat assez réticent et les syndicats décidés à obtenir un maximum pour compenser les dernières hausses annihilées par l'inflation. Michael Glos affirme espérer que les partenaires sociaux feront preuve de « doigté » en la matière.
Source : Le Figaro