Que ce soit l'Espagne avec Podemos de Pablo Iglesias ou la France avec le Front national de Marine Le Pen ou encore le Parti pour la liberté de Geert Wilders aux Pays-Bas, le populisme monte en flèche en Europe surtout depuis le Brexit du 23 juin 2016.
Le reste du continent n'échappe pas à cette percée populiste: FPÖ en Autriche, Mouvement Cinq Etoiles en Italie, UKIP en Grande-Bretagne, SYRIZA en Grèce, FIDESZ en Hongrie... Avec l'arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, l'année 2017 semble pour les partis populistes, l'année de leur triomphe. Marine Le Pen, candidate du Front national qui semble jouir d'une certaine avance pour le premier tour des élections françaises, a même annoncé: "2017 sera l'année du réveil des peuples de l'Europe continentale".
En politique, le populisme symbolise la défense de l'intérêt du peuple avant celui de l'élite. Et bien qu'il ait connu quelques échecs en Autriche, avec le revers qu'a subi le candidat de l'extrême droite Norbert Hofer du parti national-populiste face à l'écologiste Alexander Van der Bellen, l'influence du populisme ne fait que croître.
Les politiques d'austérité, la crise économique, les défaillances de la construction européenne, les différentes politiques migratoires et la montée de la xénophobie sans compter les attentats qui se poursuivent, engendrent un agacement accompagné d'une perte de confiance envers les partis politiques et poussent les gens à se tourner vers d'autres voies, en l'occurrence le populisme.
Sur le plan géopolitique et social, les guerres en Orient et les crises en Afrique encouragent chaque année un plus grand nombre de personnes à l'exode vers l'Europe. Mais le continent n'est pas prêt à ouvrir ses portes aux migrants, ni au sud avec le positionnement des gardes côtes qui œuvrent au contrôle du flux migratoire en Méditerranée, ni à l'est avec la construction de barrières, de la Bulgarie à la Manche, pour bloquer les réfugiés dans leur périple.
À titre d'exemple, la Hongrie, qui construit une clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie, exprime le renfermement du pays et démontre l'impact du populisme et du nationalisme de la politique migratoire de son président, Viktor Orban. Le think tank Pew Research Center a récemment publié une étude révélant que 72% de Hongrois ont une opinion négative des musulmans ce qui témoigne du caractère xénophobe du populisme.
Sur le plan économique, certains analystes pensent que l'immigration pourvoit les pays européens d'une main d'œuvre et d'un marché de consommation plus large. Selon Patrick Artusn, économiste français et directeur de la recherche et des études de Natixis, l'afflux de migrants provoque une croissance de la population active et donc un développement de la productivité et de la croissance économique.
Or, les populistes ne l'entendent pas de cette oreille, protestant que le taux d'emploi des immigrés (80%) est supérieur à celui des nationaux (74,6%) pour un taux de chômage qui ne cesse de croître. D'où la réaction des Européens qui demandent à la Communauté européenne de ramener sous contrôle le flux des réfugiés et de le réduire au plus vite. Des réfugiés syriens, irakiens, pakistanais, afghans, iraniens... et des Africains dont le quart est maghrébin qui se sentent plus touchés par la haine du populisme européen.
Une haine anti-maghrébine?
Geert Wilders, député néerlandais d'extrême droite et anti-islam avait débuté, samedi 18 février, sa campagne pour les législatives par une attaque contre ce qu'il appelle "la racaille marocaine" dont il a dit vouloir se débarrasser pour rendre au peuple néerlandais sa nation.
Ces propos nous exposent de manière claire l'opinion des populistes envers les Maghrébins. De quoi nous laisser sceptiques face aux futures relations qu'entretiendront les pays du Maghreb avec l'Europe en cas de victoire de l'extrême droite. Renvoyer les Maghrébins et les étrangers chez eux, restreindre les libertés de culte et de religion pour les musulmans... N'est-ce pas ouvrir une brèche pour la montée du racisme et de l'extrémisme et de ce fait entériner les relations diplomatiques euromaghrébines?
Récemment, à l'ouverture de la 34e session du Conseil de l'ONU, Antonio Guterres a déclaré: "On voit prospérer le phénomène pervers du populisme et l'extrémisme, qui se nourrissent l'un l'autre sur fond de déferlante raciste, xénophobe, antisémite et islamophobe, entre autres formes d'intolérance". L'année 2017 risque d'être une année embrumée par l'incertitude et nous réserve certainement plusieurs (mauvaises?) surprises.
Huffpost
Le reste du continent n'échappe pas à cette percée populiste: FPÖ en Autriche, Mouvement Cinq Etoiles en Italie, UKIP en Grande-Bretagne, SYRIZA en Grèce, FIDESZ en Hongrie... Avec l'arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, l'année 2017 semble pour les partis populistes, l'année de leur triomphe. Marine Le Pen, candidate du Front national qui semble jouir d'une certaine avance pour le premier tour des élections françaises, a même annoncé: "2017 sera l'année du réveil des peuples de l'Europe continentale".
En politique, le populisme symbolise la défense de l'intérêt du peuple avant celui de l'élite. Et bien qu'il ait connu quelques échecs en Autriche, avec le revers qu'a subi le candidat de l'extrême droite Norbert Hofer du parti national-populiste face à l'écologiste Alexander Van der Bellen, l'influence du populisme ne fait que croître.
Les politiques d'austérité, la crise économique, les défaillances de la construction européenne, les différentes politiques migratoires et la montée de la xénophobie sans compter les attentats qui se poursuivent, engendrent un agacement accompagné d'une perte de confiance envers les partis politiques et poussent les gens à se tourner vers d'autres voies, en l'occurrence le populisme.
Sur le plan géopolitique et social, les guerres en Orient et les crises en Afrique encouragent chaque année un plus grand nombre de personnes à l'exode vers l'Europe. Mais le continent n'est pas prêt à ouvrir ses portes aux migrants, ni au sud avec le positionnement des gardes côtes qui œuvrent au contrôle du flux migratoire en Méditerranée, ni à l'est avec la construction de barrières, de la Bulgarie à la Manche, pour bloquer les réfugiés dans leur périple.
À titre d'exemple, la Hongrie, qui construit une clôture de 175 km le long de sa frontière avec la Serbie, exprime le renfermement du pays et démontre l'impact du populisme et du nationalisme de la politique migratoire de son président, Viktor Orban. Le think tank Pew Research Center a récemment publié une étude révélant que 72% de Hongrois ont une opinion négative des musulmans ce qui témoigne du caractère xénophobe du populisme.
Sur le plan économique, certains analystes pensent que l'immigration pourvoit les pays européens d'une main d'œuvre et d'un marché de consommation plus large. Selon Patrick Artusn, économiste français et directeur de la recherche et des études de Natixis, l'afflux de migrants provoque une croissance de la population active et donc un développement de la productivité et de la croissance économique.
Or, les populistes ne l'entendent pas de cette oreille, protestant que le taux d'emploi des immigrés (80%) est supérieur à celui des nationaux (74,6%) pour un taux de chômage qui ne cesse de croître. D'où la réaction des Européens qui demandent à la Communauté européenne de ramener sous contrôle le flux des réfugiés et de le réduire au plus vite. Des réfugiés syriens, irakiens, pakistanais, afghans, iraniens... et des Africains dont le quart est maghrébin qui se sentent plus touchés par la haine du populisme européen.
Une haine anti-maghrébine?
Geert Wilders, député néerlandais d'extrême droite et anti-islam avait débuté, samedi 18 février, sa campagne pour les législatives par une attaque contre ce qu'il appelle "la racaille marocaine" dont il a dit vouloir se débarrasser pour rendre au peuple néerlandais sa nation.
Ces propos nous exposent de manière claire l'opinion des populistes envers les Maghrébins. De quoi nous laisser sceptiques face aux futures relations qu'entretiendront les pays du Maghreb avec l'Europe en cas de victoire de l'extrême droite. Renvoyer les Maghrébins et les étrangers chez eux, restreindre les libertés de culte et de religion pour les musulmans... N'est-ce pas ouvrir une brèche pour la montée du racisme et de l'extrémisme et de ce fait entériner les relations diplomatiques euromaghrébines?
Récemment, à l'ouverture de la 34e session du Conseil de l'ONU, Antonio Guterres a déclaré: "On voit prospérer le phénomène pervers du populisme et l'extrémisme, qui se nourrissent l'un l'autre sur fond de déferlante raciste, xénophobe, antisémite et islamophobe, entre autres formes d'intolérance". L'année 2017 risque d'être une année embrumée par l'incertitude et nous réserve certainement plusieurs (mauvaises?) surprises.
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