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Pourquoi la Belgique n’est-elle pas encore sortie du niveau 3 de la menace? (ANALYSE)

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  • Pourquoi la Belgique n’est-elle pas encore sortie du niveau 3 de la menace? (ANALYSE)

    Les enquêteurs surveillent mieux les radicalisés en Belgique, mais craignent le retour des djihadistes du front syrien.
    De nombreuses questions et sources d’inquiétude subsistent sur la menace terroriste, qui reste actuellement "possible et vraisemblable".

    1 - Combien d’attentats ont-ils été déjoués ?

    Depuis novembre 2014, six attentats ont été déjoués, soulignent les responsables belges, sans entrer dans les détails. Le gouvernement, via notamment son "plan canal", s’est employé à rétablir la loi et la norme dans plusieurs quartiers de Bruxelles, d’où sont partis certains terroristes de Paris et de Bruxelles. Rien qu’à Molenbeek, près de 5 000 logements ont été contrôlés et 589 personnes radiées car elles n’habitaient plus dans la commune. Une cinquantaine d’ASBL y sont sous enquête pour des liens présumés avec le terrorisme.

    2 - Peut-on espérer une baisse du niveau de la menace terroriste ?

    La Belgique vit au niveau de menace 3 depuis le démantèlement de la cellule de Verviers en janvier 2015. Elle a connu deux pics au niveau 4 (menace sérieuse et imminente) en novembre 2015, lors du "lockdown" de Bruxelles, et les 22, 23 et 24 mars 2016. Selon l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), qui analyse les informations transmises par les services de police et de renseignement, la menace reste possible et vraisemblable. Le niveau 3 toujours en vigueur ne concerne cependant pas tout le territoire belge. Il s’applique principalement aux sites stratégiques comme les gares ou les centrales nucléaires et à ce qu’on appelle les "soft targets", c’est-à-dire des lieux fréquentés comme les cinémas, certaines rues ou grands magasins. Peut-on s’attendre à une baisse du niveau ? "C’est impossible à dire, répond Benoît Ramacker, porte-parole du centre de crise. L’Ocam estime que le contexte international et national n’exclut pas le risque […] Il faut voir aussi le travail judiciaire qui est fait en amont et laisser ces personnes travailler."

    3 - Qu’est-ce qui préoccupe les autorités ?

    Deux sources d’inquiétude subsistent : d’une part, le retour des djihadistes belges de la zone irako-syrienne et d’autre part, la radicalisation "maison" d’individus qui ne sont jamais allés en Syrie. Environ 160 Belges sont encore en zone sur un total d’environ 2 500 Européens. Une vingtaine, essentiellement des femmes, négocient leur retour avec les autorités belges. Ils passeront automatiquement par la case prison car la loi condamne maintenant le simple fait d’avoir rejoint l’Etat islamique (EI). Par ailleurs, une dizaine de djihadistes belges ont disparu des écrans radars tel Hicham Chaïb, un Anversois de Sharia4Belgium qui avait revendiqué les attentats de Bruxelles, ou encore Oussama Atar. Enfin, il y a les enfants, nés ou élevés en Syrie, qui ont subi un bourrage de crâne et, pour les plus âgés, un entraînement militaire.

    L’autre menace est constituée par des sympathisants de l’Etat islamique (EI) qui répondent à l’appel lancé en septembre 2014 par le porte-parole de l’EI. Ce sont les "loups solitaires" ou des individus agissant dans un clan assez fermé. Mohammed Al-Adnani avait appelé à tuer des ressortissants de pays participant à la coalition internationale contre Daech. "Ne consultez personne et ne cherchez de fatwa de quiconque", avait décrété l’homme que les services de renseignement appelaient aussi le "ministre des attentats de Daech". Il a été tué par un drone américain en août 2016, mais son message est repris par d’autres et diffusé sur des messageries cryptées comme Telegram.

    la libre be
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