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    IL A PRÉSENTÉ UN PROJET FERROVIAIRE D’ENVERGURE À L’AFRICA CEO FORUM DE GENÈVE

    Issad Rebrab ou le rêve africain du XXIe siècle




    Le patron du groupe Cevital est convaincu que “l’Afrique a les moyens de devenir la locomotive de la croissance mondiale au XXIe siècle”, soulignant que “le secteur privé a un rôle à jouer” avec “le soutien de toutes les institutions politiques et financières”.

    Présent à l’Africa CEO Forum qui se tient à Genève, Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, a présenté sa vision du développement économique de l’Afrique. M. Rebrab a, ainsi, explicité son projet ferroviaire pour le continent dont le but, a-t-il dit, “est de faire de l’Afrique la locomotive de la croissance mondiale au XXIe siècle”. Issad Rebrab a invité, à ce propos, les pouvoirs politiques et économiques africains et européens, les institutions financières et les entrepreneurs “à se mobiliser pour donner à l’Afrique les moyens de conduire de puissantes transformations d’infrastructures qui permettront l’émergence d’une classe moyenne entrepreneuriale, éduquée, aux nouvelles opportunités d’emplois”.

    Le patron de Cevital a souligné que son ambition “est de voir l’Afrique se doter du plus important projet d'infrastructure ferroviaire pour le transport de marchandises de ces 50 dernières années”. Il a expliqué que c’est “un projet porteur d’une vision continentale intégrée de l’Afrique”. Ce projet, a ajouté M. Rebrab, “est aussi transformateur que le canal de Suez à son époque ou l’appel à l’électrification de l’Afrique”. Il a assuré qu’il “transformera radicalement les économies des 5 pays traversés, provoquera un afflux de capitaux et d’investissements” à même de “doubler le PIB du continent en moins de 10 ans”. Issad Rebrab est convaincu que “l’Afrique a les moyens de devenir la locomotive de la croissance mondiale au XXIe siècle”, car, a-t-il souligné, “le secteur privé a un rôle à jouer, mais il a besoin du soutien de toutes les institutions politiques et financières”. M. Rebrab, qui a présenté son projet devant un parterre de chefs d’entreprise et de décideurs économiques et de grands financiers, hier, à Genève, s’est basé sur des données chiffrées et palpables pour donner de la consistance à son projet.
    Il a mis en avant l’accélération démographique du continent d'ici à 2050, où la population locale devrait augmenter de 570 millions de personnes pour atteindre 2,5 milliards d'habitants, alors que, explique encore le patron de Cevital, “le continent occupe 26% des terres émergées, son PNB ne compte que pour 3% du PNB mondial”. Il a aussi traité “les questions de sécurité alimentaire, de création d’emplois pour la jeunesse et de désenclavement des pays sans accès à la mer”, qui sont, selon lui, cruciales. M. Rebrab a indiqué que “nombre de pays du centre de l’Afrique subsaharienne sont totalement enclavés sans pouvoir produire pour exporter leurs ressources et matières premières, et ainsi équilibrer leur balance commerciale”, d’où l’enjeu majeur que constituent la circulation des biens et marchandises et l’accès aux infrastructures portuaires.

    Le rail, “un atout compétitif, rapidement amortissable”

    Pour le patron de Cevital, ce projet est aussi intégrateur que le besoin d’électricité. Le patron du plus grand groupe privé algérien pense qu’il “faut doter l'Afrique d’une colonne vertébrale ferroviaire qui la traverserait du Cap Sud à la Méditerranée pour le transport de biens et de marchandises”. “Les lignes existant en partie en Afrique du Sud, ce dispositif prendrait sa source de la Zambie aux ports de l’Algérie”, a-t-il indiqué, notant que “le rail serait le catalyseur de toutes les énergies économiques du continent”. Il a expliqué qu’un réseau d’une telle envergure “permettrait d'assoir le développement agricole et industriel alors que de nombreuses terres sont encore à l’abandon, de réduire les coûts de logistique trop lourds aujourd’hui, de créer des emplois et d'assurer une croissance durable équilibrante pour tous ces pays”. Pour mieux illustrer son exposé, il a rappelé que l’Afrique comptait 5,5 km de rail pour 10 000 habitants dans les années 1960.
    Aujourd'hui, ce ratio s'est effondré à 3,8 km pour 10 000 habitants. Sur le plan financier, M. Rebrab a fait savoir que le rail “est un atout compétitif rapidement amortissable”. Plus précis, il a indiqué que les investissements en infrastructures ferroviaires “coûtent moins cher que ceux des autoroutes”, car “ils exigent moins d'entretien et ont un impact plus faible sur l'environnement si les lignes sont électrifiées”. “Il y a environ 9 000 km de la Zambie à Alger, soit un investissement d’environ 9 milliards d’euros, augmentés du coût de quelques tunnels, rapidement amortissable”, a-t-il encore fait savoir. Pour le tracé du projet, M. Rebrab n’a pas fait dans l’improvisation. Il a souligné que le trajet ira du nord jusqu’au sud du continent et intégrera des pays comme le Congo qui est considéré comme la seconde nation la plus riche en minéraux au monde après la Russie.

    La ligne, telle que prévue par l’initiateur du projet, se terminerait près de la frontière zambienne, où se trouvent les plus grandes mines de cuivre du monde. Il a aussi énuméré les 500 000 hectares de plantations d'huile de palme, qui ont disparu depuis 60 ans, parce qu’il est trop coûteux d'exporter l’huile de palme sans subventions gouvernementales. Pour le Tchad, Issad Rebrab a indiqué qu’il est producteur et exportateur majeur de coton, d’industrie chimique et d’aliments. “Le chemin de fer traverserait la ceinture industrielle et agricole du Tchad au sud, avant de se diriger vers le nord de la République centrafricaine”, envisage le capitaine d’industrie, avant de souligner que pour l’Algérie, qui est “une porte d’entrée et de sortie”, elle “garantirait l’accès des marchandises à partir de trois pôles portuaires, des zones économiques et industrielles canaliseraient l’exportation”.

    Mohamed Mouloudj
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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