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Issad Rebrab veut un gigantesque chemin de fer en Afrique, mais est-ce vraiment sérieux ?

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  • Issad Rebrab veut un gigantesque chemin de fer en Afrique, mais est-ce vraiment sérieux ?

    Issad Rebrab veut un gigantesque chemin de fer en Afrique, mais est-ce vraiment sérieux ?

    10:20 jeudi 23 mars 2017 | Par Sarah Belhadi | Actualité
    [IMG]http://www.tsa-************/wp-content/uploads/2017/03/Issad-Rebrab1-714x400.jpg[/IMG] Issad Rebrab, patron du groupe Cevital (Crédits : Sidai Djarboub / NEWPRESS ©)

    S’il a coutume de faire part de ses ambitions (en décembre dernier, il disait vouloir faire de l’Algérie l’atelier de l’Europe), le milliardaire Issad Rebrab, patron du groupe Cevital, a annoncé cette fois-ci son intention de développer un chantier pharaonique : un axe ferroviaire transcontinental africain.
    L’Algérie reliée à l’Afrique du Sud

    « C’est le moment où jamais pour l’Afrique de devenir la locomotive de la croissance. Aujourd’hui, l’Afrique a plusieurs défis : la sécurité alimentaire, les infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires, elle a le défi aussi de son électrification, du problème climatique notamment l’eau… Mais si je dois les classer par priorité, c’est le désenclavement de beaucoup de pays africains [qui arrive en tête]. (…) Pour y arriver, le meilleur moyen, c’est le chemin de fer », a assuré le milliardaire, patron du groupe agro-industriel Cevital, en marge de la 5e édition du Africa CEO Forum à Genève.
    Si elle voit le jour, cette ligne de chemin de fer, qui s’appuierait en partie sur des rails existants, reliera les ports méditerranéens à l’Afrique du Sud, en passant par la Zambie, et le continent d’est en ouest (de Djibouti jusqu’à l’Atlantique). « Il faut interconnecter tout ce réseau », explique Issad Rebrab. Car, le train représente le moyen le « moins coûteux par rapport à l’autoroute », celui qui exige le « moins d’entretien », et par lequel « on peut transporter de grands volumes de marchandises et de nombreuses personnes par rapport au transport routier », argumente le milliardaire, dans une interview vidéo réalisée par Jeune Afrique en marge de l’Africa CEO Forum.
    Des « points chauds » desservis par cette voie ferrée

    La réalisation de ce chantier aurait vocation à interconnecter les pays africains pour encourager le développement des échanges économiques. Son coût serait, selon une estimation provisoire de Rebrab, de 15 milliards de dollars (un million de dollars le kilomètre pour un terrain plat, trois ou quatre fois plus si d’autres infrastructures sont nécessaires, comme un viaduc, selon ses calculs).
    Toutefois, en dépit des opportunités de développement avancées par le patron de Cevital, on ne peut ignorer tout un contexte géopolitique qui présente plusieurs écueils. Issad Rebrab a confirmé à Jeune Afrique que ce vaste chemin de fer passerait par le Sahara algérien, via la ville de Djanet. Puis qu’il relierait le Tchad.
    De plus, la ligne déjà tracée entre Dakar et Bamako irait jusqu’à la ville portuaire de Lagos (au Nigeria), selon lui. C’est-à-dire qu’elle traverserait le Burkina Faso puis le Bénin. À moins que le milliardaire ne retienne un autre tracé, et que la ligne reliant l’Algérie au Tchad ne descende jusqu’à Lagos. Mais quelle que soit l’option retenue, un tel chantier devra faire face à de nombreux risques.
    En effet, une partie du Sahel, théâtre -entre autres- d’une lutte de leadership entre l’organisation État islamique et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ferait donc partie du tracé du projet pharaonique.



    La région de Djanet, à l’extrême-sud de l’Algérie, serait une des étapes, a indiqué Issad Rebrab. Elle fait pourtant partie d’une région toujours considérée « à risque », difficile à contrôler, selon les observateurs, en raison de la présence d’Aqmi et d’autres groupes de djihadistes affiliés. En 2011, une touriste a été enlevée dans cette zone.
    De plus, l’organisation Boko Haram, née en 2002 au Nigeria, et qui a prêté allégeance à l’État islamique en mars 2015, sévit dans la région du Lac Tchad et menace une partie des pays de l’Afrique Centrale. Pourtant, le patron de Cevital cite la capitale N’Djamena dans les villes desservies par ce chemin de fer dédié au commerce.
    Si la ligne Algérie – Tchad venait à relier Lagos, elle serait très certainement contrainte de passer par Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, au nord-est du Nigeria. Cette ville est aussi le lieu où a été fondé Boko Haram il y a quinze ans. Elle est régulièrement une de ces cibles, et subit des attaques meurtrières. De plus, il n’est pas inutile de rappeler que le Nigeria est aussi la cible des Vengeurs du Delta du Niger (NDA). Certes, ce groupe de rebelles ne vise que les infrastructures pétrolières, étrangères et nationales, mais cet élément ajoute à la situation à risques de la région.
    Enfin, et non des moindres, ce gigantesque réseau ferré traverserait le Darfour, région dans l’ouest du Soudan, afin de desservir le port de Djibouti. Sauf que depuis février 2003, une guerre civile perdure. Elle a provoqué l’une des plus graves catastrophes humanitaires : l’ONU avance que les combats ont fait au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés.
    Point d’interrogation sur le financement de ce méga chantier

    Si malgré un tel contexte, Rebrab parvient à mobiliser les investisseurs, il devra toutefois faire face à d’autres difficultés. Et non des moindres. Ce projet transnational devra remporter l’adhésion des décideurs politiques des pays concernés, à commencer par l’Algérie où le patron de Cevital se plaint régulièrement du blocage de ses projets. Les grands chantiers nationaux sont généralement à l’initiative des chefs d’État africains, et non d’une initiative extérieure.
    De plus, il faut indiquer que certains pays n’ont pas attendu la proposition de Rebrab pour développer les transports ferroviaires transnationaux, bien conscients des opportunités d’échanges économiques qu’ils permettent. La Chine est même la principale locomotive puisqu’elle mène -depuis plusieurs années déjà- une course aux investissements. Avec une petite nuance : il s’agit là d’investissements publics.
    Au Kenya, la construction d’un chemin de fer reliant Mombasa à Kampala, puis à Kigali et Djouba, fut l’un des projets phares du président il y a quelques années déjà. Il a été financé par la banque publique chinoise, la China Exim Bank, et construit par China Road and Bridge Corporation (CRBC), une entreprise d’État. Autre exemple, une ligne de 752 km, destinée au fret, qui sépare Addis-Abeba (Éthiopie) de Djibouti a été inaugurée en octobre 2016. Elle est aussi financée par la Chine.


    tsa

  • #2
    En tout cas ce projet m'a l'air plus faisable et crédible qu'un gazoduc de 5000 KM sous la mer, c'était pareil pour l'autoroute est-ouest ou le métro algérois, quoi qu'en dise tsa, la trans-saharienne est bien en place (Alger --->>> Lagos entrera en service en 2018) alors pourquoi pas un réseau ferré en parallèle ?

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    • #3
      En tout cas ce projet m'a l'air plus faisable et crédible qu'un gazoduc de 5000 KM sous la mer
      eh bain,voilaaa,arbia!!!
      on est pas mieux servis que par soi même,
      t'as vu que c'est juste pour faire de l'ombre au projet du gazoduc,
      comme ont dit chez nous,
      juste" kay3ammar 3lina fi souk".

      sincèrement les deux projets sont loin d’être mis en chantier avant 30 ans minimum.

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      • #4
        Il y a dejá un topic sur ce sujet ELkhamir!!!
        “Tout le monde fait des bêtises. Le fin du fin, c'est de les faire au moment où personne ne regarde.”

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