Ottawa — Comme prévu, mais non sans d’âpres débats, la motion M-103 dénonçant l’islamophobie a été adoptée à la Chambre des communes. 201 députés ont voté en sa faveur, alors que 91 s’y sont opposés.
Cette motion a fait l’objet de débats acrimonieux, ses opposants accusant ses partisans de vouloir limiter la liberté d’expression et même de vouloir approuver la charia au Canada. Les libéraux et les conservateurs se sont mutuellement accusés de profiter de la montée des préjudices et des crimes haineux à l’endroit des musulmans pour jouer à la « petite politique ».
L’enjeu est même devenu une pomme de discorde parmi les candidats à la direction du Parti conservateur.
La députée de Mississauga — Erin Mills, Iqra Khalid, qui avait présenté la motion, a été fortement applaudie par ses collègues libéraux lorsqu’elle s’est levée pour appuyer la motion.
L'ensemble des députés libéraux et néodémocrates ont appuyé la motion. Les élus bloquistes et conservateurs – à l'exception de Bruce Stanton et de Michael Chong, un des candidats à la direction du parti – ont pour leur part voté contre.
La résolution, appuyée par le député de Pierrefonds — Dollard, Frank Baylis, demandait à la Chambre des communes de condamner l’islamophobie et « toutes les formes de racisme et de discrimination religieuse systémiques ». Elle demandait aussi qu’un comité entreprenne une étude sur la façon dont le gouvernement pourrait éliminer ce problème et recueillir des données sur les crimes haineux.
Les opposants conservateurs soutenaient que le mot « islamophobie » était trop vague et pouvait inclure toute forme de critique contre l’islam. D’autres considéraient que la motion ne ciblait qu’une seule religion.
Pas de «privilèges»
Faisant fi des opposants et des commentaires racistes sur les réseaux sociaux, Mme Khalid a vigoureusement défendu sa motion tout au long du processus parlementaire. Prétendre que la motion permettrait l’imposition de la charia au Canada est « outrancier », a-t-elle affirmé.
« M-103 ne donne pas des privilèges à une religion ou à une communauté aux dépens des autres, a-t-elle déclaré à la Chambre des communes. M-103 ne restreint pas la liberté d’expression. La motion n’est pas juridiquement contraignante. »
Les néodémocrates ont appuyé la motion même si la députée de Vancouver-Est, Jenny Kwan, a dénoncé les libéraux et les conservateurs pour s’être adonnés à des joutes politiques sur ce sujet.
La motion avait été déposée en décembre dernier par Mme Khalid. Mais l'actualité a jeté un nouvel éclairage sur ce qui se voulait d’abord un énoncé de principes : elle avait été débattue une première fois à la Chambre des communes moins de trois semaines après l’attentat de Québec.
le Devoir
Cette motion a fait l’objet de débats acrimonieux, ses opposants accusant ses partisans de vouloir limiter la liberté d’expression et même de vouloir approuver la charia au Canada. Les libéraux et les conservateurs se sont mutuellement accusés de profiter de la montée des préjudices et des crimes haineux à l’endroit des musulmans pour jouer à la « petite politique ».
L’enjeu est même devenu une pomme de discorde parmi les candidats à la direction du Parti conservateur.
La députée de Mississauga — Erin Mills, Iqra Khalid, qui avait présenté la motion, a été fortement applaudie par ses collègues libéraux lorsqu’elle s’est levée pour appuyer la motion.
L'ensemble des députés libéraux et néodémocrates ont appuyé la motion. Les élus bloquistes et conservateurs – à l'exception de Bruce Stanton et de Michael Chong, un des candidats à la direction du parti – ont pour leur part voté contre.
La résolution, appuyée par le député de Pierrefonds — Dollard, Frank Baylis, demandait à la Chambre des communes de condamner l’islamophobie et « toutes les formes de racisme et de discrimination religieuse systémiques ». Elle demandait aussi qu’un comité entreprenne une étude sur la façon dont le gouvernement pourrait éliminer ce problème et recueillir des données sur les crimes haineux.
Les opposants conservateurs soutenaient que le mot « islamophobie » était trop vague et pouvait inclure toute forme de critique contre l’islam. D’autres considéraient que la motion ne ciblait qu’une seule religion.
Pas de «privilèges»
Faisant fi des opposants et des commentaires racistes sur les réseaux sociaux, Mme Khalid a vigoureusement défendu sa motion tout au long du processus parlementaire. Prétendre que la motion permettrait l’imposition de la charia au Canada est « outrancier », a-t-elle affirmé.
« M-103 ne donne pas des privilèges à une religion ou à une communauté aux dépens des autres, a-t-elle déclaré à la Chambre des communes. M-103 ne restreint pas la liberté d’expression. La motion n’est pas juridiquement contraignante. »
Les néodémocrates ont appuyé la motion même si la députée de Vancouver-Est, Jenny Kwan, a dénoncé les libéraux et les conservateurs pour s’être adonnés à des joutes politiques sur ce sujet.
La motion avait été déposée en décembre dernier par Mme Khalid. Mais l'actualité a jeté un nouvel éclairage sur ce qui se voulait d’abord un énoncé de principes : elle avait été débattue une première fois à la Chambre des communes moins de trois semaines après l’attentat de Québec.
le Devoir
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