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Maroc- OCP :Baisse des prix et du résultat, dette, investissement

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  • Maroc- OCP :Baisse des prix et du résultat, dette, investissement

    Le top management du phosphatier a réuni des journalistes pour expliquer ses résultats 2016, plombés par une conjoncture défavorable.

    "Intéressante", c’est l'adjectif employé par le top management du groupe OCP pour qualifier la situation actuelle du marché des phosphates dans le monde, caractérisée par une baisse des cours qui a plombé les réalisations financières et commerciales du groupe OCP.

    Dans une réunion tenue avec des journalistes ce 23 mars au siège du groupe, les dirigeants de celui-ci ont expliqué que d’un côté, la demande est saine, solide, et qu’elle est même en croissance sur certains marchés, comme l’Amérique Latine. Autre élément favorable, le taux de change stable et les conditions climatiques.

    Mais de l’autre côté, il y a une offre importante, notamment de la part des exportateurs chinois qui ont tellement baissé leurs prix que certains ont même perdu de l’argent, leurs coûts de revient n’étant pas assez compétitifs.

    Ce coût de revient justement, c’est le point fort ou la "force intrinsèque" dont se targue OCP. C’est en effet un des coûts les plus bas du monde, notamment sur les segments de la roche et de l’engrais. Et c’est justement ce coût de revient qui a permis au phosphatier de rester profitable et confortable, avec une marge d’Ebitda de 30% alors que la moyenne de ses compétiteurs est de 20%.

    Le groupe a toutefois payé les pots cassés de la conjoncture morose, avec un résultat financier qui s’est déprécié de près de 53%, passant de 8 MMDH en 2015 à 3,8 MMDH en 2016. Le résultat a également été impacté par le contrôle fiscal qu’a subi le groupe sur la période 2012-2015, et dont le dénouement s’est élevé à 950 MDH.

    A moyen terme, les analystes du marché des phosphates estiment que le marché demeurera excédentaire. Ceci dit, OCP table sur le potentiel africain qui, selon les dirigeants du groupe, n’est pas inclus dans les pronostics des analystes: "L’Ethiopie et le Nigéria sont de grands consommateurs de fertilisants et le potentiel des deux pays est significatif, c’est très intéressant pour nous", nous explique-t-on.

    Par ailleurs, nos interlocuteurs nous expliquent que les prix ont atteint un minium historique en 2016 et qu’ils ne peuvent à présent évoluer que favorablement. Qui plus est, les prix des matières premières baissent aussi, et les volumes de vente sont très favorables et en augmentation sur les trois segments: roche, engrais, et acide; ce qui compense la baisse des prix. On insiste également sur le fait que les parts de marché ne sont pas affectés par cette baisse.

    Endettement: pas si grave que ça

    D’une autre part, l’endettement n’inquiète pas vraiment le top management d’OCP, qui préfère parler du ratio dette/Ebitda, et le qualifie de correct vu les décaissements liés aux investissements du groupe, surtout en comparaison avec ses compétiteurs qui ont un ratio plus élevé, alors qu’ils n'investissent pas.

    Toujours à ce sujet, nos interlocuteurs affirment que les agences de notation gardent un œil attentif sur le secteur vu la conjoncture défavorable, et ont déjà baissé l’investment grade de bon nombres de leurs compétiteurs, sans que leur note ne soit touchée, malgré un changement dans les perspectives.

    Ceci étant, le groupe affirme qu’il n’y aura pas de grandes opérations de financement sur 2017, surtout après avoir lancé un emprunt subordonné perpétuel en décembre dernier, qui a pré-financé des opérations de 2017.

    Investissements: "Il ne faut pas reculer"

    Par ailleurs, et en dépit du cycle bas du marché, OCP ne compte pas arrêter ses investissements. Son programme phare de 20 milliards de dollars, implanté en 2008 et étalé sur trois phases, verra sa première phase s’achever en 2017 et devra porter la capacité de production du groupe à 12 millions de tonnes cette année.

    Les investissements de la seconde étape de ce programme ne sont pas à l’ordre du jour, mais le groupe affirme "qu'il ne faut pas reculer", même durant un cycle bas. Il est toutefois envisagé de rajouter une capacité de production de 3 millions de tonnes à l’horizon 2020 vu que l’infrastructure est déjà implantée.

    Le groupe prévoit donc d’atteindre une capacité de production de 15 millions de tonnes d’ici 2020 et "à un coût très compétitif".

    A l’International, le top management affirme qu’il cherche des investissements peu consommateurs de cash OCP, et ce à travers des partenariats avec les gouvernements locaux.

    Pour l’Ethiopie, par exemple, nos interlocuteurs nous expliquent que le financement se fera en dette et en capital, et qu'OCP n’apportera qu’un pourcentage du capital qui sera étalé sur plusieurs années. Une structuration qui veut perpétuer les investissements sans trop peser sur les états financiers du groupe en cette période de cycle bas.

    MEDIAS24

  • #2
    le Maroc a subi une année de sécheresse trop dure qui a réduit la production agricole de deux tiers , il a subi aussi une baisse vertigineuse des prix des phosphates : les prix ont atteint un minium historique (98 dollars la tonne en février 2017 , 115 dollars la tonne un an auparavant et 430 dollars la tonne en septembre 2008) , le nombre de touristes a quasi stagné depuis plus de 4 ans en raison de la conjoncture défavorable (attentats dans la région et crise économique en Europe..) + On est resté sans gouvernement pendant plus de 5 mois et pourtant on est resté calme sans paniquer.
    pour tout cela je trouve illogique et pas objectif la crise de panique au sein du gouvernement algérien et des journaux algériens à cause de la chute des prix de pétrole: les journaux n'ont pas cessé de créer Oh la crise est la et de parler chaque jour de l'austérité , de la réduction des importations ....et pourtant le pays dispose de plus de 100 Milliards dollars de devises et peut exporter dans le pire des cas 30 Milliards de dollars d'Hydrocarbures
    moi je ne crois pas que l'Algérie est en crise économique (je pense qu'ils veulent juste faire croire au peuple qu'il y une crise ) la vraie crise c'est politique avec l'absence du président Boutef et la non efficience+ médiocrité du gouvernement Sellal.

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    • #3
      Effectivement avec un prix autour de 50 $ et des reformes de l’administration et l’annulation progressive des subventions a tout va, l’Algérie peut s’en sortir très bien, à condition que les 100 milliards peuvent servir à la réforme de l’administration et l’encouragement de la diversification économique, cela passe par l’annulation progressive de la règle de 49/50 , la modernisation des banques et le désengagement de l’état de l’économie, l’autre point crucial c’est l’organisation d’élection libre pour donner au peuple algérien un président et un gouvernement qui lui ressemble et qui donne la visibilité aux investisseurs et au peuple en général.

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