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Transport aérien: pourquoi interdire les ordinateurs et tablettes en cabine?

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  • Transport aérien: pourquoi interdire les ordinateurs et tablettes en cabine?

    L’annonce des autorités américaines a pris tout le monde de court, mardi 21 mars. Les passagers en provenance directe de Turquie, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Egypte et Maroc ne pourront plus garder avec eux des appareils électroniques, autres que leurs smartphones, en cabine. Le Royaume-Uni a décidé de suivre Washington sur les vols en provenance de cinq pays arabes (Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie, et Arabie Saoudite) et de la Turquie. Comment cette décision est-elle justifiée ?

    Cette interdiction s'explique d’abord par la crainte que des ordinateurs portables ou des tablettes puissent transporter une bombe dissimulée à la place des batteries. C’est d’ailleurs pour cette raison qu'aujourd'hui, au moment du contrôle des bagages cabines dans certains aéroports, il arrive parfois qu'il soit demandé au passager d'allumer son ordinateur pour voir si la batterie fonctionne. Un contrôle qui prend du temps et que les agents de l’aéroport n’ont pas toujours le temps de faire.

    Derrière cette interdiction, il y a un précédent. Ainsi, il y a un an, un Airbus A321 de la compagnie privée Daalo Airlines avait subi une explosion quinze minutes après son décollage de Mogadiscio, en Somalie. Une bombe cachée dans un ordinateur, dans le siège passager devant le jihadiste, avait explosé et provoqué un trou dans la carlingue au-dessus de l'aile. L’avion avait heureusement pu se poser, mais la bombe avait bien explosé et l’attentat avait été revendiqué par des islamistes somaliens.

    Les smartphones « épargnés »

    Si les autorités américaines et britanniques se limitent à l’interdiction des ordinateurs portables et des tablettes, cela se justifie par la taille de la batterie d’un smartphone, jugée trop petite pour faire des dégâts comparables aux autres appareils électroniques. Ainsi, le Royaume-Uni interdit en cabine les appareils électroniques dont les dimensions dépassent 16 cm en hauteur, 9,3 cm de large et 1,5 cm d'épaisseur.

    De plus, cette mesure est plus sûre car ce sont des explosifs liquides qui sont dissimulés dans les batteries. Or, les contrôles des bagages en soute sont généralement plus poussés que ceux des bagages en cabine. Les contrôles ont été renforcés, après que l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale ait interdit les batteries lithium-ion dans les soutes.

    Les aéroports américains disposent notamment de tomographes, une sorte de scanners en trois dimensions, qui lisent la composition de la matière. Dès que ces derniers détectent un liquide, ils sont capables de lire les molécules et de voir si certaines molécules sont explosives ou non. Les Européens devraient d'ailleurs se mettre à la page. Des tomographes existent déjà dans plusieurs aéroports en Europe, notamment en France. Et une directive européenne impose ces appareils de contrôle pour l'examen de tous les bagages en soute d’ici à 2018.

    La crainte du piratage informatique

    Enfin, et surtout, les services de renseignements américains et britanniques craignent qu'un djihadiste doté de talents informatiques ne parvienne à pirater l'avion. Il aurait besoin pour cela d'un simple câble Ethernet et de se raccorder à l'écran vidéo disposé sur les sièges d’avion pour voir des films ou jouer à des jeux. Il pourrait aussi utiliser le Wifi gratuit proposé par certaines compagnies aériennes comme Etihad ou Turkish Airlines. Un risque encore plus important puisque le pirate peut ainsi prendre les commandes de certains logiciels qui pilotent l'avion et ainsi conduire à un crash.

    Là encore, les renseignements américains s’appuient sur des faits réels. Il y a l’histoire incroyable d'un certain Chris Robert aux États-Unis il y a quelques années. Ce hacker avait affirmé qu’il avait été en capacité de prendre les commandes d’une quinzaine d’appareils entre 2012 et 2015. L’individu a été arrêté par le FBI. Le bureau d'enquêtes américain a vérifié ses dires et a pu constater que ce dernier avait, effectivement, pu prendre le contrôle via son ordinateur portable, du logiciel commandant la poussée des moteurs.

    Jusqu’où cette décision peut s’étendre ?

    Cette mesure ciblée sur quelques pays pourrait faire tache d'huile. En effet, la question se pose de savoir pourquoi les Américains ont ciblé ces destinations et pas d'autres, telles que l'Irak ou l'Afghanistan ? Cela s’explique tout simplement par le fait qu'il n'existe pas de liaisons directes entre ces pays et les Etats-Unis.

    Pourquoi alors ces compagnies du Moyen-Orient sont-elles ciblées et pas les compagnies américaines ? Là encore, parce que les compagnies des Emirats, très subventionnées, ont fait un tel dumping avec des vols à bas coûts, que les compagnies américaines ne proposent pas de vols directs vers ces capitales.

    D'autres pays devraient suivre cette interdiction, comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, ou encore le Canada. Concernant l’Europe, si l'Allemagne a à priori refusé, la France, touchée par les attentats, pourrait imiter le modèle britannique. D’autant plus qu’il y a désormais un argument commercial. Si ces nouvelles mesures n’étaient pas appliquées, certains passagers pourraient préférer British Airways à Air France qu'ils jugeraient plus sécurisée.

    Des compagnies aériennes remontées

    Si l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) fait des recommandations, elle n’a pas son mot à dire sur cette interdiction. En effet, en matière de sécurité, les Etats souverains décident et les compagnies doivent donc s’exécuter sous peine de ne pas pouvoir atterrir aux Etats-Unis, par exemple.

    Les pays et compagnies aériennes concernées par cette interdiction ont forcément mal réagi. Ankara a par exemple demandé à ce que Turkish Airlines soit épargnée par cette nouvelle mesure. La compagnie turque est l'une des rares à proposer le Wifi gratuit à bord de ses avions et vise notamment une clientèle d’hommes d'affaires. C'est aussi une mauvaise nouvelle pour les compagnies du Golfe qui elles aussi visent cette clientèle qui n’imagine pas se déconnecter pendant leur voyage.


    RFI

  • #2
    Cette interdiction s'explique d’abord par la crainte que des ordinateurs portables ou des tablettes puissent transporter une bombe dissimulée à la place des batteries.
    Meme si la crainte est justifié et même prouvé,puisque il y a un précédent écrit dans ce poste,ce qui est intolérable c'est la sélection des pays.

    Le Voyageur qui pensait prendre un vol direct du Maroc,de Tunisie,d'Egypte,de Turquie vers les USA avec une bombe dans son ordinateur,il lui suffit de faire le voyage avec une escale a Paris.

    Puisque ce Pays n'est pas concerné par cette interdiction.Et seul la Turquie a protester.

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