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DATES DE PÉREMPTION DE NOMBREUX PRODUITS Le jeu dangereux des importateurs

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  • DATES DE PÉREMPTION DE NOMBREUX PRODUITS Le jeu dangereux des importateurs

    Le marché de la consommation est livré à une anarchie sans limites. Pris dans l’engrenage du gain facile, des importateurs frauduleux semblent avoir opté pour une nouvelle méthode en investissant dans des produits proches de leur date de péremption. Le créneau juteux représente un réel danger pour le consommateur…
    Abla Chérif - Alger (Le Soir) - La même image se répète devant toutes les supérettes d’Alger. A l’entrée des vastes locaux, des écriteaux, portant la mention «promotion», attirent de nombreux clients. Les produits proposés à des prix attrayants sont de toutes natures. Il s’agit essentiellement de produits d’importation, inaccessibles aux bourses moyennes en temps ordinaire. Chocolats de marque, boissons gazeuses dont raffole la jeunesse algérienne, biscuits, gâteaux et autres fines friandises merveilleusement emballés qui défilent dans des publicités de chaînes câblées, bonbons, shampoings, gels-douche, lingettes et couches-bébés… tout y est ou presque. Toute une marchandise parallèle étalée de manière à ne pas passer inaperçue. De manière à écouler, le plus rapidement surtout, car à peine les produits proposés liquidés, d’autres lots sortis des magasins de stockage réapparaissent. Aucune différence de taille.
    Le dévolu semble avoir été jeté sur les aliments sus-cités. «Comment se fait-il que toutes les supérettes aient décidé de procéder de la même manière ?» Aucune réponse des vendeurs. Ce sont des jeunes apparemment spécialement chargés d’écouler la marchandise. «Nous on vend, un point c’est tout. Il n’y a pas de problème, tout le monde achète, ce sont de bons prix, habituellement ils sont vendus cinq fois plus cher, il faut en profiter.» Une simple vérification permet cependant de constater que les produits proposés ne sont pas loin de leur date de péremption. Quatre jours pour les boissons gazeuses, cinq pour les céréales aux marques coûteuses. Certains hésitent, d’autres prennent. Au bout de la journée, confie un jeune vendeur, une bonne partie du stock proposé est écoulée, un autre le remplace le lendemain. «Les clients sont contents, on leur vend des produits coûteux à des prix plus que raisonnables. Entre eux, ils se donnent même les adresses des supérettes qui proposent le plus d’articles. En général, ce qui marche le plus, ce sont les lingettes pour bébés, les mamans en consomment beaucoup et même les laits de croissance importés. Il y a aussi les chocolats et les biscuits de l’étranger dont raffolent les enfants.»
    Pour en savoir plus, nous avons contacté l’Apoce, une association chargée de la protection du consommateur qui affirme avoir constaté l’ampleur du phénomène depuis un certain temps. Son président, Mustapha Zoubdi, déclare que la problématique a toujours existé, et qu’elle concerne spécialement les produits importés de l’étranger. «Il est vrai que nous trouvons ces produits à l’entrée de nombreuses grandes surfaces. La pratique n’est pas nouvelle, elle s’est seulement étendue, mais elle comporte beaucoup de risques.» Des risques liés non seulement à la proximité de la date de péremption au moment où les articles sont proposés aux clients, mais aussi et surtout aux «critères et à la durée de conservation de la marchandise». «Des boissons gazeuses importées de l’étranger de surcroît doivent nécessairement être conservés à l’ombre, dans des endroits propres, mais le processus de conservation est-il respecté ?»
    Selon notre interlocuteur, certains produits proposés peuvent représenter de réels dangers pour le consommateur, d’autres sont vendus «avec des qualités gustatives amoindries, ils perdent de leur goût, comme le chocolat par exemple». Pourquoi la tendance à proposer des produits proches de leur date de péremption s’est-elle propagée ? «Il me semble, poursuit Mustapha Zoubdi, que nous n’avons pas affaire à des lots achetés de longue date et proposés avant leur date de péremption. Je pense qu’il s’agit d’un marché. C'est-à-dire que des importateurs amènent de l’étranger des produits en voie de péremption que le fabricant propose à des prix symboliques. En Algérie, ils sont mis en vente à des prix cassés, mais qui rapportent gros car les tenants de ce marché jouent sur la quantité. Nous avons en effet remarqué que des lots remplacent immédiatement ceux qui étaient écoulés durant la vente. On en déduit aisément qu’il s’agit d’un marché. Les clients se trompent cependant lorsqu’ils pensent que ce sont des promotions. Cette pratique est réglementée et n’a lieu que tous les six mois. Or, le nouveau créneau dans lequel se sont investies ces personnes n’est pas de la promotion. C’est un marché.» Un marché nullement interdit, ni soumis au moindre contrôle. «C’est l’anarchie.»
    A. C.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Rien de nouveau à l horizon !!

    Les produits ecoulés sont des produits importés. en europe chaque pays à sa legislation concernant les dates de péremption et leur mise en circulation au sein des commerces.

    Lorsque cette date ne permet plus aux grossistes/grande distribution d acheter, des lots sont établis et vendus souvent via des brokers.

    L' argument de l acheminement des marchandises est valable pour toutes les marchandises importées, avec la lenteur des douanes algériennes et les containers en plein soleil...faut se mefier de tout et surtout des medicaments.

    Pour ls producteurs c est un double bonus puisque ces promotions vont créer un besoin inexistant....parce qu on oarle de produits sucrés si j ai bien compris.
    Always on the sunny side.....

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