Au lendemain de la réunion du 3e comité stratégique entre les représentants de l’Etat marocain et ceux de PSA, Rémy Cabon, DG de PSA Maroc, explique l’état d’avancement du chantier de l’usine de Kénitra, le démarrage de la composante bâtiment-construction, le hors site... Monsieur PSA Maroc, qui est en charge de l’intégralité du projet industriel, fait aussi le point sur les négociations avec les fournisseurs, les accréditations, le sourcing local, la mobilisation de l’Etat...
- L’Economiste: Vous venez de finaliser le terrassement du site de Kénitra. Etes-vous en phase avec le planning?
- Rémy Cabon: Tout se passe comme prévu. Nous sommes complètement en phase avec le planning. Effectivement, la phase terrassement a pris fin. Vers fin 2016, nous avons opté pour le choix du fournisseur des constructions, qui est l’entreprise SGTM en tant que chef de file. Nous avions prévu dans notre planning initial de lancer les travaux de construction début 2017.
- Les premiers bâtiments vont-ils bientôt sortir de terre?
- C’est encore prématuré pour que les bâtiments sortent de terre. En revanche, nous avons creusé la fosse du bâtiment d’emboutissage. Ces dernières 24 heures, nous avons coulé le béton pour la dalle de ce bâtiment. Cela se situe à peu près à 6 ou 7 mètres en dessous du niveau zéro. C’est vous dire que les travaux ont réellement commencé. Il y a une centrale à béton qui fonctionne sur le site.
- Où en est la partie hors site, les travaux de voirie, les accès à l’usine...?
- Là aussi je vous confirme que cela avance conformément au planning. On voit certains de ces travaux se dérouler. C’est très important pour nous à PSA. C’est même fondamental parce qu’il faut que l’usine soit parfaitement connectée! Pour la partie voirie, la route nationale 4, qui relie l’autoroute au site industriel, fait l’objet d’un dédoublement. Il y aura un carrefour giratoire qui sera mis en place pour accéder à l’usine, dont les travaux ont également commencé. Pour l’heure, nous disposons d’une voirie provisoire qui nous permet d’accéder au chantier. Grosso modo, la livraison de la voirie est programmée pour 2018, soit un an avant l’entrée en production du site. L’idée est que la voirie définitive soit prête le jour où on aura besoin de transporter des pièces dans l’enceinte de l’usine. Pour les fluides (eau, électricité et gaz), nous tenons des réunions périodiques de coordination.
- L’on parle depuis un moment de l’ambition de PSA de mettre en place une base de pilotage régional à Casablanca...
- Aujourd’hui, la région, que l’on appelle direction Moyen-Orient-Afrique, est en train de se développer. Au fur et à mesure de son développement, cette direction se rapproche de ses clients et de ses marchés. Là nous sommes en train de passer d’une situation où les activités de pilotage étaient exclusivement, voire majoritairement gérées depuis Paris, vers un rapprochement avec des activités qui s’installent à Casablanca. Mais de là à parler d’un déménagement du QG et du directeur de la région vers Casablanca est prématuré pour le moment. C’est une volonté de coordination qui s’applique à toutes les régions aussi bien en Amérique latine, en Asie-Pacifique, la Chine... Mais la région Moyen-Orient & Afrique est tellement grande que l’on ne peut pas tout faire depuis Paris, comme on ne peut pas tout faire depuis Casablanca.
- Il était question d’accélérer le chantier du port de Kénitra pour accompagner les flux. Le retard ne vous préoccupe pas?
- Là c’est plutôt une question liée à l’organisation et à la répartition des activités à l’échelle du Maroc et au niveau des ports. Ce sera une très bonne chose pour l’usine de PSA de disposer d’un port et un terminal de véhicules à proximité. Mais cela ne nous préoccupe pas puisque nous avons mis en place, avec l’Etat et l’ONCF, l’organisation nécessaire pour que l’exportation de nos véhicules se fasse de manière efficiente depuis le port de Tanger Méditerranée.
- Comment vous comptez gérer le volet lié aux techniques de l’usinage, le process industriel, les gros oeuvres... sachant que les entreprises marocaines n’ont pas d’expertise dans ce domaine complexe?
- Très bonne question. Je tiens à préciser que le périmètre du contrat que nous avons passé avec SGTM porte sur la construction des bâtiments ainsi que les infrastructures. Le bâtiment étant une boîte à l’intérieur de laquelle nous installons nos process industriels. Ceci étant dit, SGTM ne s’occupe pas de la partie technique liée à l’usinage, les machines... Sur la partie process, nous passons un appel d’offres pour chaque atelier et chacune des étapes de l’usine. Pour l’emboutissage, il s’agit d’installer une ligne de presse. Nous avons passé l’appel d’offres et nous travaillons déjà avec un fournisseur italien. Pour la peinture, nous avons conclu l’appel d’offres avec un fournisseur allemand, qui va nous livrer l’atelier. Côté assemblage des moteurs, nous avons conclu avec un fournisseur chinois. En ce qui concerne , le ferrage et montage, les consultations sont en cours.
Propos recueillis par Amin RBOUB
- L’Economiste: Vous venez de finaliser le terrassement du site de Kénitra. Etes-vous en phase avec le planning?
- Rémy Cabon: Tout se passe comme prévu. Nous sommes complètement en phase avec le planning. Effectivement, la phase terrassement a pris fin. Vers fin 2016, nous avons opté pour le choix du fournisseur des constructions, qui est l’entreprise SGTM en tant que chef de file. Nous avions prévu dans notre planning initial de lancer les travaux de construction début 2017.
- Les premiers bâtiments vont-ils bientôt sortir de terre?
- C’est encore prématuré pour que les bâtiments sortent de terre. En revanche, nous avons creusé la fosse du bâtiment d’emboutissage. Ces dernières 24 heures, nous avons coulé le béton pour la dalle de ce bâtiment. Cela se situe à peu près à 6 ou 7 mètres en dessous du niveau zéro. C’est vous dire que les travaux ont réellement commencé. Il y a une centrale à béton qui fonctionne sur le site.
- Où en est la partie hors site, les travaux de voirie, les accès à l’usine...?
- Là aussi je vous confirme que cela avance conformément au planning. On voit certains de ces travaux se dérouler. C’est très important pour nous à PSA. C’est même fondamental parce qu’il faut que l’usine soit parfaitement connectée! Pour la partie voirie, la route nationale 4, qui relie l’autoroute au site industriel, fait l’objet d’un dédoublement. Il y aura un carrefour giratoire qui sera mis en place pour accéder à l’usine, dont les travaux ont également commencé. Pour l’heure, nous disposons d’une voirie provisoire qui nous permet d’accéder au chantier. Grosso modo, la livraison de la voirie est programmée pour 2018, soit un an avant l’entrée en production du site. L’idée est que la voirie définitive soit prête le jour où on aura besoin de transporter des pièces dans l’enceinte de l’usine. Pour les fluides (eau, électricité et gaz), nous tenons des réunions périodiques de coordination.
- L’on parle depuis un moment de l’ambition de PSA de mettre en place une base de pilotage régional à Casablanca...
- Aujourd’hui, la région, que l’on appelle direction Moyen-Orient-Afrique, est en train de se développer. Au fur et à mesure de son développement, cette direction se rapproche de ses clients et de ses marchés. Là nous sommes en train de passer d’une situation où les activités de pilotage étaient exclusivement, voire majoritairement gérées depuis Paris, vers un rapprochement avec des activités qui s’installent à Casablanca. Mais de là à parler d’un déménagement du QG et du directeur de la région vers Casablanca est prématuré pour le moment. C’est une volonté de coordination qui s’applique à toutes les régions aussi bien en Amérique latine, en Asie-Pacifique, la Chine... Mais la région Moyen-Orient & Afrique est tellement grande que l’on ne peut pas tout faire depuis Paris, comme on ne peut pas tout faire depuis Casablanca.
- Il était question d’accélérer le chantier du port de Kénitra pour accompagner les flux. Le retard ne vous préoccupe pas?
- Là c’est plutôt une question liée à l’organisation et à la répartition des activités à l’échelle du Maroc et au niveau des ports. Ce sera une très bonne chose pour l’usine de PSA de disposer d’un port et un terminal de véhicules à proximité. Mais cela ne nous préoccupe pas puisque nous avons mis en place, avec l’Etat et l’ONCF, l’organisation nécessaire pour que l’exportation de nos véhicules se fasse de manière efficiente depuis le port de Tanger Méditerranée.
- Comment vous comptez gérer le volet lié aux techniques de l’usinage, le process industriel, les gros oeuvres... sachant que les entreprises marocaines n’ont pas d’expertise dans ce domaine complexe?
- Très bonne question. Je tiens à préciser que le périmètre du contrat que nous avons passé avec SGTM porte sur la construction des bâtiments ainsi que les infrastructures. Le bâtiment étant une boîte à l’intérieur de laquelle nous installons nos process industriels. Ceci étant dit, SGTM ne s’occupe pas de la partie technique liée à l’usinage, les machines... Sur la partie process, nous passons un appel d’offres pour chaque atelier et chacune des étapes de l’usine. Pour l’emboutissage, il s’agit d’installer une ligne de presse. Nous avons passé l’appel d’offres et nous travaillons déjà avec un fournisseur italien. Pour la peinture, nous avons conclu l’appel d’offres avec un fournisseur allemand, qui va nous livrer l’atelier. Côté assemblage des moteurs, nous avons conclu avec un fournisseur chinois. En ce qui concerne , le ferrage et montage, les consultations sont en cours.
Propos recueillis par Amin RBOUB
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